Euro 2012 : quand Del Bosque passe les Bleus de Blanc au crible

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Espagne Vicente Del Bosque @Maxppp

Vicente Del Bosque a livré son analyse sur l'équipe de France à la veille du quart de finale France-Espagne. Il se méfie du talent offensif des Bleus.

Champion d’Espagne avec le Real Madrid et champion du monde avec l’Espagne, Vicente Del Bosque est un homme éminemment respecté sur la planète foot. Et ses analyses ne sont jamais prises à la légère. Interrogé par L’Équipe au sujet de l’équipe de France, il a fait part de ses commentaires sur la qualité des joueurs et sur le système de jeu mis en place par Laurent Blanc.

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« Il y a beaucoup de qualité devant, avec la finesse technique de Nasri, la force de Ribéry en un contre un, Benzema qui va d’un côté à l’autre et avec lequel il peut toujours se passer quelque chose. Ben Arfa est aussi un bon joueur et j’ai noté les apparitions de joueurs comme Martin ou Ménez, qui ont beaucoup de qualités », a-t-il expliqué. « C’est une très bonne équipe, qui a un système de jeu stable, deux latéraux qui se projettent bien vers l’avant. Je ne dis pas que l’absence de Mexès ne sera pas importante pour la France, elle l’est. Mais je pense que son remplaçant (Koscielny) sera à la hauteur. Il y a aussi un bon gardien et un très bon entraîneur, avec lequel je m’entends bien ».

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Se méfie-t-il vraiment ou répond-il de manière politiquement correcte à un journal français ? Difficile de le savoir… Une chose est certaine, il a vraiment bien étudié le jeu des Bleus. « On n’arrête pas de me demander si je pense que la France va se replier derrière comme l’a fait la Croatie (0-1, lundi), etc. Sûrement qu’on va l’obliger à se replier à certains moments ! Mais je suis sûr qu’elle va essayer d’avoir l’initiative, parce qu’elle a les joueurs pour. On a vraiment beaucoup observé la France, entre autres parce qu’à partir d’octobre on va l’affronter deux fois (pour les qualifications pour la Coupe du monde 2014). Des seize sélections qui étaient à l’Euro, c’est la France que nous connaissons le mieux », a-t-il affirmé. Vu les énormes différences qui peuvent exister d’un match sur l’autre avec l’équipe de France, on peut au moins penser qu’il ne saura pas à quoi s’attendre.

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Toutefois, il craint une réaction d’orgueil après le match contre la Suède et les évènements qui sont survenus dans le vestiaire après la rencontre. « Ce n’est jamais bon qu’il y ait des différends et un manque de respect. Mais je ne crois pas que cela soit préjudiciable à la France. Au contraire, cela peut la stimuler », a-t-il glissé. Affronter le champion d’Europe et du Monde en titre pour une place en demi-finale doit normalement suffire à stimuler n’importe quelle équipe !

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