L'Italie, un flop annoncé devenu un prétendant redouté et plébiscité !

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Italie @Maxppp

L'Italie a débarqué à l'Euro le moral dans les chaussettes. La voilà en finale, gonflée à bloc et renforcée par une adhésion certaine du public à son style de jeu bien loin du catenaccio.

Travailler dans la sérénité, dégager un noyau dur voire une équipe type, aligner des joueurs frais : autant de notions réclamées par un sélectionneur à l’aube d’une compétition internationale pour aborder au mieux les quelques matches à venir. Est-ce vraiment utile ? La question se pose au regard du parcours de l’Italie dans cet Euro. Il y a un mois, personne ou presque n’aurait misé un centime sur la présence de la Squadra Azzurra en finale du tournoi, tant elle avait affiché un triste visage les mois précédents. Battue lors de ses trois derniers matches amicaux, dont un cinglant 0-3 encaissé contre la Russie, elle a débarqué à l’Euro sans aucune certitude.

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Ajoutez à cela le scandale du Calcioscomesse qui a touché de plein fouet la Nazionale. Domenico Criscito, le latéral gauche titulaire, a dû quitter l’équipe pour être entendu par la police, Gianluigi Buffon a été mis en cause, tout comme Leonardo Bonucci. La tension était palpable et avait provoqué ces mots du sélectionneur Cesare Prandelli :« si on me dit que c’est mieux, nous n’irons pas à l’Euro, ce n’est pas un problème ». Pas vraiment le genre de discours d’un homme conquérant, prêt à aller décrocher le titre européen.

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Alors, l’Italie a d’abord cherché à se rassurer, en alignant un 5-3-2 (ou 3-5-2, c’est au choix), pour affronter l’ogre espagnol. Un match charnière qui va donner le ton du tournoi. Déterminés, concentrés, appliqués, les Italiens sont passés près de ce qui ressemblait alors à un exploit pour eux. De quoi rassurer tout un peuple et de conforter Prandelli dans le choix des hommes. Alors, bien sûr, le schéma utilisé a soulevé quelques railleries et surtout les éternels clichés sur le catenaccio. Et pourtant, même avec cette tactique, l’Italie s’est montrée joueuse.

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Passée en 4-4-2 contre l’Irlande, lorsqu’il a fallu aller chercher la qualification, la Squadra Azzurra a trouvé la carburation parfaite avec un milieu en losange Pirlo-De Rossi-Marchisio-Montolivo à la qualité technique impeccable. Résultat : des redoublements de passe en une touche, un coup d’œil ultra rapide et des délicieuses ouvertures pour le duo d’attaque Balotelli-Cassano. Là encore, c’est une véritable réussite. Quand Lippi refusait de sélectionner le fantasque Cassano, Prandelli a lui accompli l’exploit de l’associer à un homme tout aussi fou, Mario Balotelli. Aujourd’hui, cette folie représente le petit plus nécessaire pour atteindre le Graal.

Non seulement l’Italie a surpris, mais elle a aussi convaincu. Ses rencontres face à l’Angleterre et face à l’Allemagne resteront parmi les plus belles de la compétition. Preuve de la cote actuelle des Italiens : à la question « qui remportera l’Euro » posée sur notre page Facebook, vous avez été plus nombreux à plébisciter l’Italie. Qui aurait pu parier sur un tel résultat il y a encore un mois ?

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