Benfica - Juventus : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Juventus FC Ezequiel Marcelo Garay @Maxppp

Benfica a remporté la première manche de sa demi-finale de Ligue Europa face à la Juventus (2-1) grâce à Garay puis Rodrigo en fin de match, malgré un but important de Tevez qui préserve les chances de la Vieille Dame en vue du match retour à Turin.

Tous deux invaincus depuis le début de la compétition, le Benfica Lisbonne accueillait jeudi soir la Juventus Turin en demi-finale aller de la Ligue Europa. Si le stade lisboète accueillera la finale de la Ligue des Champions, malheureusement sans les principaux intéressés, le 33e titre de champion des Águias ainsi que la possibilité de rallier la finale de la C3 ont de quoi consoler les supporters. Du côté des hommes d'Antonio Conte, la source de motivation est toute trouvée puisque c'est au Juventus Stadium que se déroulera la finale de la Ligue Europa, tout comme le match retour entre Portugais et juventini.

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Il ne fallait pourtant que 120 petites secondes à Benfica pour ouvrir la marque. Sulejmani bottait un corner que Garay parvenait à reprendre de la tête pour tromper Buffon (1-0, 3e). Le ton étant donné. La Juve peinait à ressortir les ballons, et sur un bon mouvement de Tevez, l'un des premiers de la Vieille Dame, Markovic partait en contre et servait bien Sulejmani sur le côté gauche, mais ce dernier manquait toutefois le cadre (11e). Ce n'est pas le cas de Tevez, à nouveau lui, dont la frappe, bien qu'écrasée, trouvait les gants d'Artur (15e). A partir de la demi-heure de jeu, ce sont les Turinois qui prenaient le jeu à leur compte, ce qui permettait à Vucinic (28e) puis Tevez (30e) de pénétrer dans la surface pour y apporter le danger.

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Après la pause, la donne ne changeait guère. La Juventus poursuivait son jeu très planifié et organisé pour remonter patiemment le ballon aux avant-postes, sans toutefois réussir la dernière passe ou le décalage nécessaire pour mettre la défense de Benfica en difficulté. Pendant ce temps, les Portugais gardaient leur explosivité et leur jeu très propre et direct en contre. Il fallait une tête dangereuse de Pogba (55e) puis un bon duel de Vucinic (57e) pour sortir la rencontre de son ronronnement. Et c'est finalement Tevez, bien servi par Asamoah qui trouvait la faille au terme d'un magnifique enchaînement, après 5 ans de disette sur la scène européenne (1-1, 73e). Mais la joie turinoise était de courte durée puisque Rodrigo expédiait un missile sous la barre de Buffon pour redonner l'avantage à Benfica (2-1, 83e), avant que Markovic ne soit à tout près de donner plus d'ampleur au score (86e). Le sursaut et l'énergie des Águias leur permet ainsi de l'emporter, mais le but encaissé à domicile promet un match retour particulièrement ouvert.

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L'homme du match : Garay (7,5) : le central argentin a été l'homme de sa défense. Présent dans tous les duels aériens, il s'est permis le luxe de marquer le premier but de son équipe de la tête, oublié au marquage par Bonucci (3e). Il a bien tenu sa défense, en première comme en seconde mi-temps (7e, 48e, 63e). Il a gagné les trois-quarts de ses duels aériens et a été l'un des principaux artisans de la victoire des siens.

Benfica :

  • Artur (7) : le portier brésilien a été bien sollicité en seconde période. Il a été efficace sur une belle action de la Juventus, avec un bel arrêt sur une tête placée de Paul Pogba (54e). Le gardien du Benfica a également été très important en fin de rencontre en stoppant une frappe de Marchisio (88e). Il a néanmoins failli se faire surprendre sur un long en ballon en profondeur, où il n'était pas loin de se faire devancer par Vucinic (56e).

  • Maxi Pereira (5,5) : avec un jeu penchant davantage à droite, le latéral gauche a été très peu sollicité sur le premier quart d'heure de la première mi-temps. Mais globalement, l'Uruguayen a fait le boulot, en étant propre défensivement. Il a su bloquer les attaques italiennes, à l'image du déboulé de Tevez qu'il a bien su contenir (29e), ou de ce tacle devant Marchisio après l'heure de jeu (67e).

  • Luisao (6,5) : le capitaine lisboète, accompagné de Garay, a bien tenu la défense centrale. Toujours bien placé grâce à son expérience, il a été sobre mais efficace dans ses interventions, notamment sur Tevez (10e, 30e). Il est néanmoins fautif sur le but de l'Argentin, où il s'est trop facilement livré en taclant dans sa surface sur une feinte de frappe (73e).

  • Garay (7,5) : voir ci-dessus.

  • Siqueira (6,5) : le latéral gauche du Benfica Lisbonne s'est bien battu face à la Juventus. Efficace défensivement, il a aussi bien pesé sur le jeu offensif des siens en prenant régulièrement son couloir. Il a été utile au jeu des Portugais en combinant plusieurs fois avec son partenaire Sulejmani (4e, 8e, 23e). En revanche, le danger est souvent venu de son côté, notamment avec Pogba et Lichtsteiner.

  • Markovic (6,5) : Le jeune milieu de 20 ans a fait parler son talent ce soir, notamment par sa faculté d'élimination. Il s'est très vite projeté vers l'avant en portant le danger vers la surface adverse, le plus souvent en contre-attaque. Il aurait cependant pu davantage peser sur le jeu de son équipe, et s'est petit à petit éteint dans ce match, malgré cette frappe passant de peu à côté du cadre de Buffon (85e).

  • André Gomes (6) : Le milieu de terrain, du haut de ses 20 ans, a su tenir son rang au milieu de terrain, face à Pogba et Pirlo. Une bonne performance pour une demi-finale de Ligue Europa. Le Portugais, dans le bon rythme, a orienté le jeu. A l'image de son équipe, il a joué simple, faisant peu d'erreurs, avec 93% de précision dans ses passes. Remplacé par Cavaleiro (81e).

  • Enzo Pérez (5) : même s'il a globalement réussi son match, l'Argentin a été un ton en-dessous par rapport à ses coéquipiers du milieu de terrain. Plus en retrait, il a néanmoins bien tenu le rythme assez élevé de la rencontre, de par son placement.

  • Sulejmani (6,5) : le milieu excentré, positionné à gauche, a été l'un des dynamiteurs du Benfica Lisbonne. Redoublant de courses et de centres, il a été bien en vue sur son couloir et a bien pesé sur les contre-attaques foudroyantes des siens. Il a posé de nombreux soucis à Caceres. Sa frappe en première mi-temps aurait mérité un meilleur sort avec une plus grande application (10e). Remplacé par Almeida (60e).

  • Rodrigo (4,5) : l'Espagnol est passé à côté de son match. Positionné en attaque aux côtés de Cardozo, il a rarement été dans le rythme. En tout et pour tout, le joueur passé par Bolton aura touché 28 ballons. Trop peu pour un attaquant dont l'équipe a souvent eu la possession de balle.

  • Cardozo (4) : tout comme son partenaire d'attaque, le Paraguayen n'a jamais pesé dans le jeu offensif de son équipe. Trop discret sur le front de l'attaque, il n'a pas gagné assez de duels, et a reçu trop peu de ballons. Connaissant le même sort que Rodrigo, il a passé la rencontre en étant trop effacé, même si ses passes arrivaient davantage à destination. Remplacé par Lima, auteur du second but des siens, très important pour le match retour (62e).

Juventus :

  • Buffon (5) : on ne peut imaginer soirée plus frustrante pour un gardien de but. Cueilli à froid dès la 3e minute de jeu sur coup de pied arrêté, battu d'une tête qu'il est à deux doigts de détourner, il n'a rien eu à faire d'autre du match. Jusqu'au deuxième but portugais (83e), là encore imparable.

  • Caceres (4) : très solide dans les duels, il a manqué de réactivité au cours de la soirée. Bien que vigilant, il a paru trainer un boulet derrière lui l'empêchant d'accélérer, se voyant fréquemment battu en vitesse pure. On peut toutefois lui reconnaître d'avoir su faire les fautes intelligentes lorsqu'il était battu, de manière à neutraliser les offensives adverses.

  • Bonucci (3,5) : fautif sur l'ouverture du score, coupable d'un marquage bien trop laxiste sur Garay (3e), il lançait son match de la pire des façons possibles. A par la suite multiplié les erreurs de placement et les relances approximatives avant de sortir la tête de l'eau en seconde période. Rien de bien convaincant.

  • Chiellini (5) : bien plus tranchant que ses deux partenaires de la fameuse défense à trois de la Juventus Turin. Des interventions fermes, des montées côté gauche et un apport offensif sur coup de pied arrêté. Du sérieux en somme.

  • Lichtsteiner (6) : un match d'une grande sobriété. N'a jamais rechigné à revenir défendre, imposant son gabarit lorsqu'il le fallait. Sa complémentarité avec Pogba a fait beaucoup de bien sur l'aile droite, tant et si bien qu'il n'a pas hésité à prendre le couloir pour tenter de déborder ou tout au moins fixer.

  • Pogba (6,5) : l'élégant milieu de terrain français a fait la pluie et le beau temps, notamment sur le côté droit où il s'est souvent exprimé. N'a pas hésité à porter le ballon, à servir ses partenaires, travaillant techniquement lorsqu'il le fallait. Un bon centre (25e) et une tête cadrée (55e) qui ont semé le doute dans l'Estadio da Luz.

  • Pirlo (6) : sans avoir été particulièrement étincelant, le talentueux international italien a aidé son équipe à la conservation du ballon mais aussi à la récupération, en se montrant très agressif au pressing. Très efficace pour casser les lignes avec ses passes laser, il a été l'un des seuls à apporter de la nouveauté et de inattendu dans le jeu stéréotypé de la Juve.

  • Marchisio (4,5) : bien loin d'avoir été indispensable, il a surtout été un relais pour les siens dans les 30 derniers mètres. N'a pas réellement su accélérer le jeu de son équipe, ni distiller de caviars, hormis sur ce bon ballon pour la tête de Pogba (55e). Physiquement dans la moyenne, il n'a pas détonné outre mesure.

  • Asamoah (5,5) : un match sans fioritures, résolument offensif, même s'il a fait l'effort pour redescendre lorsqu'il le fallait. Des remontées de balle propres et rapides, une bonne récupération et surtout une passe décisive pour Carlos Tevez (73e). Intéressant.

  • Tevez (7) : enfin, l'Apache a sorti les griffes à nouveau sur la scène continentale ! Cinq après sa dernière réalisation en Coupe d'Europe, Tevez a vaincu la malédiction d'un superbe enchaînement (73e) qui permet à la Juve, bien que battue, de continuer à y croire avant le match retour. Remplacé par Osvaldo (83e).

  • Vucinic (4) : rien de bien emballant de la part du Monténégrin. Beaucoup d’attentisme, peu de spontanéité pour un résultat pour le moins inoffensif. Une percussion côté droit sans succès (28e), et une tête sans danger face à Artur (57e). Et c'est à peu près tout. Remplacé par Giovinco (66e).

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