Juventus - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Juventus FC Andrea Pirlo @Maxppp

L’exploit n’aura pas eu lieu. Dernier représentant français sur la scène européenne, l’OL est sorti au stade des quarts d’Europa League par la Juventus. Efficace à défaut d’être brillante, cette dernière a assuré l’essentiel (2-1).

Défait à Gerland il y a une semaine dans son quart aller d’Europa League face à la Juventus (0-1), l’OL l’assure volontiers : gagner au Juventus Stadium au retour constituerait un véritable exploit. Les Gones assuraient y croire en marge de la rencontre, mais bien vite, sur la pelouse, leurs plans sont contrariés : dans un début de match amplement dominé par les Bianconeri, Pirlo concrétise au bout de 4 petites minutes, de sa spécialité, un coup-franc bien enroulé aux 20 mètres (1-0, 4e). Déjà, l’OL est plongé dans la tourmente, et se retrouve dans l’obligation de marquer au plus vite, ce qui, au regard de la configuration, paraît illusoire. Et pourtant. Sur l’une des premières bonnes possessions lyonnaises dans le camp adverse, les Gones se procurent un corner, lequel, joué rapidement, voit Mvuemba envoyer un centre vers Briand, qui prend le meilleur sur Marchisio avant de tromper Buffon de la tête (1-1, 18e).

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Un but qui a le mérite de relancer l’espoir, et en premier lieu, les débats. Car s’ils étaient dominés jusque-là, les Lyonnais rivalisent dans le jeu avec les locaux après leur réalisation. Via quelques mouvements, ils inquiètent même l’arrière garde turinoise, à l’instar d’une action où Gonalons vient solliciter Buffon d’une frappe lointaine (29e). Plus brouillonne, la Juve laisse donc à l’OL des raisons d’y croire, alors que les deux équipes regagnent les vestiaires. Un espoir qui pourrait rester vivace, alors que les imprécisions techniques polluent toujours le jeu bianconero à la reprise. Seulement voilà, l’OL touche peu le ballon.

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Plusieurs fois mis en danger côté gauche par le virevoltant Asamoah (53e, 54e), Lyon semble même plus proche du K.O que d’un but. Tévez croit d’ailleurs inscrire la réalisation de la victoire turinoise (61e), mais elle est refusée pour une position de hors-jeu. Une question de minutes : après une petite occasion des visiteurs via Mvuemba (67e), Marchisio prend sa chance des 30 mètres et trompe Lopes, grâce à la déviation d’Umtiti (2-1, 68e). Sans être impressionnante, à l’instar du match aller, la Juventus gagne donc son match retour et valide son billet pour le dernier carré. Pour l’OL, l’exploit n’aura pas eu lieu.

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L’homme du match : Andrea Pirlo (7) : le maître à jouer turinois a encore frappé. Dans un match où son milieu n’a pas brillé, et où lui-même n’a pas été épargné par les déchets, le regista s’est avéré décisif. D’abord en mettant sa Juve sur de bons rails en inscrivant un but sur un joli coup-franc, sa spécialité, dès la 4e minute. Ensuite, en dictant avec brio le tempo, et en distillant une ouverture des plus lumineuses dans les pieds d’Isla, en marge du but décisif de Marchisio.

Juventus :

  • Buffon (6) : le dernier rempart turinois, qui disputait ce soir son 116e match européen, n’a pas eu grand-chose à faire. Battu sur la première occasion lyonnaise par Briand, il s’est ensuite interposé par deux fois seulement, sur une frappe lointaine de Gonalons (29e), et un coup-franc, boxé sans risque, de Mvuemba. Toujours vigilant.

  • Caceres (7) : si Lacazette n’aura tenté qu’une fois, c’est surtout du fait de l’activité du défenseur uruguayen, tout simplement impeccable ce soir. C’est lui, qui a annihilé l’attaquant lyonnais, de par un excellent marquage à la culotte et de très bonnes interventions.

  • Bonucci (6) : le premier relanceur de la Juventus n’avait pas assumé son rôle avec brio lors du match aller à Gerland. Il a cette fois été meilleur, notamment en termes de qualité de passes, ce pour quoi il est souvent sollicité. Du reste, il a assumé son rôle défensif avec brio.

  • Chiellini (6,5) : l’international italien a tenu son rang ce soir, lui qui a été l’auteur d’une prestation solide. Marquage efficace, interventions judicieuses et bons dégagements pour soulager son arrière garde, il a bien fait le boulot.

  • Isla (5) : un match en deux temps pour le Chilien. S’il a été très présent sur l’ensemble du match, il est apparu brouillon dans le premier acte, via de nombreuses imprécisions techniques. A corrigé le tir en seconde période, avec plus de justesse. C’est lui, qui après un service somptueux d’Andrea Pirlo, a offert une passe décisive pour Marchisio (68e).

  • Vidal (4,5) : absent des deux derniers rendez-vous de la Juve, le guerrier chilien était de retour ce soir… et manquait de jus. S’il a été très présent à l’entame, la grande star turinoise s’est vite essoufflée, ne pouvant clairement pas assumer son rôle habituel de trois poumons. Remplacé par Pogba (76e).

  • Pirlo (7) : voir ci-dessus.

  • Marchisio (6) : il avait bien mal démarré son match, par un marquage un brin laxiste sur Briand sur le but lyonnais (18e). Seulement, le milieu a bien redressé la barre par la suite, d’abord avec une activité grandissante au cours du match dans l’entrejeu, ensuite, donc, avec ce but certes chanceux, mais ô combien important, qui validait la qualification des siens pour le prochain tour (68e).

  • Asamoah (6) : du classique pour l’ailier ghanéen, qui a encore été remarquable d’activité dans son couloir gauche ce soir. N’a jamais hésité à porter le danger offensivement, comme avec ces deux actions consécutives dans le second acte (53e, 54e). Par ailleurs très serein en phase défensive.

  • Vucinic (4) : le Monténégrin, qui fut déterminant dans les deux derniers Scudetti de la Juve, ne vit pas une saison simple entre blessures et nouvelle concurrence. Aligné titulaire pour la première fois en 2014, l’ancien Romain a bien montré qu’il manquait de jus : pas dans le tempo, il a raté quasiment tout ce qu’il a entrepris. Remplacé par Llorente (60e).

  • Tévez (6) : l’Apache voulait briser le signe indien, il n’y est pas parvenu. Lui qui n’a plus scoré depuis 5 ans sur la scène européenne a porté sa disette à 25 matches, et pourtant, il a comme toujours fait preuve de la même hargne. Très présent en début de rencontre, lui qui a allumé la première mèche d’une superbe frappe qui a flirté avec la barre (3e), il a souvent mis à mal l’arrière garde lyonnaise de par ses déplacements et sa capacité à trouver ses coéquipiers aux abords de la surface. Sans réussite. Moins servi par la suite, il fut remplacé par Giovinco (77e).

OL :

  • Lopes (6) : auteur d’une prestation sérieuse, le portier lyonnais ne peut rien, ni sur le coup-franc magistral de Pirlo (4e), ni sur la frappe détournée par son défenseur Umtiti (68e). De bonnes prises de balles aériennes.

  • Tolisso (6) : il est fautif sur la percée de Tévez qui amène le but sur le coup-franc de Pirlo (4e). Dommage car, plein de volonté, le Gone a enchaîné les allers retours dans son couloir droit.

  • Koné (6,5) : le défenseur burkinabé a multiplié les interceptions (1e, 36e, 37e), et s’est appliqué dans ses relances. Ce n’est malheureusement pas suffisant pour son équipe qui encaisse deux buts.

  • Umtiti (5) : après avoir eu du mal à entrer dans le match, il a ensuite bien bloqué les attaques turinoises (45e, 52e). Il détourne malencontreusement le tir de Marchisio qui finit au fond des filets (68e).

  • Bedimo (4) : le latéral gauche n’a jamais été dangereux offensivement. Il n’a pas assez pris son couloir et a oublié Isla sur une action qui aurait pu déboucher sur un but (33e).

  • Ferri (6) : il a débuté le match en étant trop loin du porteur de balle. Après un réajustement, il a été volontaire défensivement et s’est bien projeté sur les attaques lyonnaises.

  • Gonalons (6,5) : sans trop forcer, Gonalons a été le maître du milieu lyonnais. La plupart des ballons situés dans l’entrejeu sont passés par lui. Il aurait pu marquer sur une belle remise en retrait de Lacazette (29e).

  • Mvuemba (5,5) : il a été légèrement en-dessous de ses coéquipiers du milieu. Peu à l’aise dans certains duels, il a néanmoins été l’auteur d’une belle ouverture à destination de Tolisso en première période (17e).

  • Malbranque (6) : comme à son habitude ou presque, Malbranque n’a pas été avare d’efforts dans cette rencontre. Il a grandement participé à la construction des actions lyonnaises. Remplacé par Danic (76e).

  • Briand (6,5) : le joueur préféré à Gomis a donné raison à Rémi Garde. Volontaire et dynamique, il a participé au jeu et s’est démené sur le front de l’attaque. Auteur du seul but de son équipe sur une tête après avoir pris le meilleur sur Marchisio (18e). Remplacé par Njié (70e).

  • Lacazette (5,5) : après un début de match timide sans toucher beaucoup de ballons, il s’est par la suite réveillé en se servant de l’activité de Malbranque. Il aurait pu être l’auteur d’une passe décisive sur une remise en retrait à destination de Gonalons après avoir débordé le défenseur adverse (28e). Peu dangereux cependant, lui qui a été muselé par l’arrière garde turinoise. Remplacé par Gomis (70e).

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