Les forces et faiblesses de l’Atlético de Madrid version 2018

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Atlético Madrid @Maxppp

Bien connu du grand public européen suite à ses belles épopées, l'Atlético de Madrid a quelque peu changé ces derniers mois. Focus.

Les forces

Une équipe qui sait souffrir

Gagner un match confortablement en écrasant son adversaire pour pouvoir terminer la rencontre tranquillement ? Très peu pour l'Atlético. La plupart du temps, les Colchoneros préfèrent largement faire le minimum, quitte à se faire peur en fin de match. Souffrir, c'est dans l'ADN du club. Les Madrilènes n'auront donc aucun problème à laisser la possession à l'Olympique de Marseille s'ils venaient à prendre l'avantage, pour ensuite subir les assauts phocéens et tenter de crucifier les Marseillais en contre. La qualité défensive des joueurs de derrière et le sacrifice collectif de l'équipe, en plus des miracles de Jan Oblak, permettent à la formation du Cholo de tenir le résultat la plupart du temps.

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L'expérience et un esprit de groupe irréprochable

S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut reprocher à aucun joueur de l'Atlético, c'est de l'éventuelle nonchalance ou un certain manque de motivation. L'état d'esprit qui règne dans ce groupe est impressionnant, et ce depuis plusieurs années déjà. L'Olympique de Marseille va donc devoir s'attendre un subir un pressing intense tout au long de la rencontre, qui démarrera par Antoine Griezmann et Diego Costa. Les tauliers comme Diego Godín, Filipe Luis, Gabi ou Koke ont beaucoup de vécu ensemble et une expérience des finales européennes, à l'image des finales de Ligue des Champions de 2015/2016. Il faut aussi signaler la belle cohésion et la bonne ambiance qui semblent régner au sein du groupe rojiblanco, ainsi que la bonne condition physique des joueurs malgré le peu de rotations de Diego Simeone. Merci au Profe Ortega !

Des individualités décisives

De façon globale, les joueurs de l'Atlético sont tous des références à leur poste. Même s'il est vrai que les Madrilènes remportent souvent leur rencontre sur des écarts peu importants au score, Diego Simeone possède un effectif de qualité aux avant-postes. Antoine Griezmann et Diego Costa ne sont plus à présenter, et même si l'entente entre les deux est encore perfectible, ils ont réussi à composer un duo très intéressant en l'espace de quelques semaines seulement. Des joueurs comme Koke ou Saul, sont également capables de faire la différence via une passe laser ou une action individuelle. Même Vitolo, un peu dans le dur pour l'instant, a montré qu'il peut hausser son niveau dans les grands rendez-vous. On doit forcément parler de Jan Oblak, qui est probablement le meilleur portier du monde en ce moment, alors que devant lui, le quatuor défensif mené par Godín est toujours solide. Au milieu, il faut noter l'éclosion de Thomas Partey, parfois utilisé en tant que latéral droit, tout aussi bon dans les tâches défensives que lorsqu'il faut se projeter vers l'avant.

Un banc conséquent

Les années précédentes, l'Atlético manquait de profondeur de banc, notamment dans le secteur offensif. Cette saison, même si l'effectif est relativement réduit numériquement parlant, qualitativement c'est plutôt bon, et Simeone possède de nombreux atouts en sortie de banc. Ainsi, si on se réfère aux derniers onze titulaires alignés par le tacticien argentin, des joueurs comme Savic, Filipe Luis (Lucas devrait démarrer à gauche), Angel Correa, Kevin Gameiro ou Gabi pourront être utilisés en cours de rencontre. Des éléments qui seraient titulaires dans bien d'autres bons clubs du Vieux Continent.

Les faiblesses

Une défense un peu moins sereine

Même si les Colchoneros sont toujours très solides derrière et que Jan Oblak fait des miracles lorsque c'est nécessaire sur sa ligne, cet Atlético semble avoir un peu plus de failles que celui qui a remporté la Liga en 2013/2014 notamment, avec un Juanfran qui n'est aujourd'hui plus titulaire (Vrsjalko est le joueur choisi par Simeone lorsqu'il est utilisé), alors que le Brésilien Miranda a quitté le club. On se rappelle aussi que l'Atlético était à l'époque particulièrement fort sur coup de pied arrêté, ce qui est un peu moins le cas aujourd'hui.

Un certain manque de créativité

Si on devait citer un gros défaut de l'équipe rojiblanca, il se situerait probablement au niveau de l'animation offensive. Souvent, ça manque d'idées dans les derniers mètres, et les Madrilènes sont ainsi souvent contraints d'envoyer les ballons dans la boîte ou de laisser Griezmann ou Diego Costa se débrouiller. Des joueurs comme Koke ou Saúl sont bien évidemment capables de créer des décalages via une passe bien sentie ou un rush individuel (surtout pour le deuxième), mais ce ne sont pas ce qu'on appelle en Espagne des mediapuntas, d'autant qu'ils dépensent beaucoup d'énergie dans le travail défensif. Un joueur du profil d'Isco par exemple, ou de ce que pouvait être Arda Turan avant son départ à Barcelone. C'est d'ailleurs souvent Griezmann qui doit décrocher pour proposer des solutions et enchaîner, ce qui enlève forcément du monde devant.

Parfois trop de prudence

Comme cité plus haut, l'Atlético aime souffrir. Et c'est un exercice dans lequel ils sont particulièrement bons. Mais parfois, ça peut aussi mal tourner. On a ainsi vu les Colchoneros se contenter du minimum plusieurs fois cette saison, avant de voir le rival revenir au score. Ce fut le cas chez Villarreal à la mi-mars par exemple. Les troupes du Cholo menaient 1-0, avant de voir le Sous-Marin Jaune passer devant avec deux buts dans les derniers instants de la partie. Scénario similaire face à Girona en janvier (1-1). Mais mercredi, c'est une finale, et les Colchoneros ne lâcheront probablement pas prise avant...

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