OL - Juventus : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Olympique Lyonnais Kwadwo Asamoah @Maxppp

Au terme d'un match très discipliné et presque maîtrisé, l'OL a fini par craquer devant une Juventus Turin aux deux visages (0-1). L'espoir vit encore avant le match retour.

Après le superbe match du PSG face à Chelsea en Ligue des Champions, c'est au tour de l'Olympique Lyonnais de faire face à un cador européen ce jeudi soir, en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Opposés à la Juventus Turin, les hommes de Rémi Garde, amputés de plusieurs éléments importants de l'effectif, n'ont rien à perdre et ambitionnent de s'offrir une fin de saison palpitante. Les Bianconeri, dont le stade accueillera la finale de la compétition, se présente avec leur schéma classique, en 3-5-2, avec Paul Pogba titulaire.

La suite après cette publicité

Le match démarre et les Turinois prennent rapidement possession du ballon. En jambes dans ces premières minutes, Tevez ne tarde pas à se mettre en évidence et obtient un bon coup franc que Pirlo envoie directement dans le mur (4e). Tevez tente alors lui-même sa chance d'une belle tête au point de penalty mais ne cadre pas sa tentative (6e). L'OL veut réagir et se montre agressif dans les duels. Les débats sont alors plus équilibrés et les Rhodaniens se procurent une première occasion avec une belle reprise de Malbranque que Buffon stoppe joliment (27e). La Juve est sous pression et Briand manque à son tour une balle de but en tentant un lob trop audacieux (28e). Les Bianconeri tentent de reprendre le contrôle de la partie mais Lyon est bien appliqué et obtient de bonnes situations grâce notamment à un déchet technique très important côté italien. 0-0 à la pause cependant.

À lire OL : Pierre Sage répond à Rayan Cherki

Au retour des vestiaires, Bedimo tente d'enflammer la partie en décochant une demi-volée depuis les 25 mètres qui rase les montants de Buffon (47e). Lyon s'installe dans le camp adverse et les bonnes situations se multiplient. Umtiti botte un coup franc surpuissant aux 30 mètres qui oblige Buffon à réaliser une superbe parade pour éloigner le danger (53e). L'OL pousse fort mais se découvre quelque peu. Pirlo veut en profiter et sa belle transversale, déviée par Briand, manque de peu de tromper Lopes (59e). Osvaldo tente alors lui aussi sa chance, résiste au retour du défenseur, mais voit lui aussi sa frappe stoppée par un adversaire (60e). Les Italiens dominent désormais largement et la défense lyonnaise est mise à mal. Giovinco, tout juste entré en jeu, a le feu aux jambes et fait souffrir l'arrière-garde de l'OL. Isla bute sur Lopes (67e) mais la lumière viendra finalement d'un défenseur. A la suite d'un corner mal négocié par la défense lyonnaise, Bonucci crucifie les hommes de Rémi Garde d'une frappe lourde à bout portant (86e). Un coup dur pour Lyon qui a livré un super match mais qui a craqué en fin de rencontre. Tout reste possible au match retour.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Kwadwo Asamoah (7) : il est loin d'être le Turinois dont on parle le plus et pourtant le milieu de terrain ghanéen est un élément essentiel de l'effectif de Conte. Virevoltant et très véloce balle au pied, il a totalement enflammé son côté gauche, proposant de superbes centres pour ses partenaires de l'attaque. Ne rechignant pas le côté défensif de son poste, il a beaucoup travaillé pour la récupération du ballon, avec brio, et aura brillé par sa qualité de passe et sa technique infaillible. Un excellent match qui aurait pu être couronné d'un superbe but (64e) sans l'intervention salvatrice d'un défenseur.

OL :

  • A. Lopes (7) : il pouvait craindre d'être pilonné de tous les côtés par l'armada offensive de la Juventus, il n'a finalement pas eu tant de travail que cela, en première mi-temps tout du moins, n'ayant qu'un face-à-face avec Tévez à négocier (29e). Mis davantage à contribution dans le deuxième acte, le gardien bondissant a répondu présent, que ce soit sur une autre frappe de l'Apache (54e), ou sur un coup franc du maestro Pirlo (59e). Ne peut strictement rien sur le but de Bonucci (86e).

  • Tolisso (6,5) : titulaire au poste d'arrière droit face à Saint-Etienne, celui qui a plus de repères au milieu de terrain a prouvé ce soir qu'il était plus qu'une simple roue de secours en défense. L'espoir lyonnais a confirmé son potentiel, avec un bon match. S'il a quelque peu été mis en difficulté d'entrée de jeu, il s'est ensuite totalement libéré, lâchant même les chevaux offensivement, comme sur cette belle ouverture pour lancer Malbranque (27e). A écopé d'un carton jaune (42e).

  • Koné (6) : souvent critiqué, le Burkinabé n'a pas démérité face à la Juventus. Appliqué, il a été (presque jusqu'au bout) solide aux abords de sa surface de réparation. Mieux, il a excellé dans le domaine aérien, faisant valoir ses qualités, comme sur cette tête qui a amené une action très chaude, Briand frappant néanmoins au-dessus (27e). Malheureusement pour lui, c'est sur un corner qu'il concède quelque peu naïvement que la Juve ouvrira la marque.

  • Umtiti (7) : il faisait son grand retour à la compétition, lui qui s'était blessé face à Monaco le 16 mars dernier. Eh bien du haut de ses 20 ans, le défenseur central s'est comporté en patron. Le gaucher a multiplié les interventions pleines d'à propos, comme sur cette déviation du bout du pied empêchant Osvaldo de filer seul au but (45e). S'est même laissé tenter par un coup franc lointain, contraignant d'ailleurs Buffon à s'employer pour dévier sa tentative (53e). Le patron de l'arrière-garde, c'était lui. De quoi inciter la Fédération du Cameroun à le courtiser encore plus en vue du Mondial...

  • Bedimo (5,5) : auteur d'une saison pleine, le transfuge de Montpellier n'a pas réalisé le plus grand match de son exercice ce soir. Sans passer à côté de sa partie, le latéral gauche a été solide en première mi-temps. Il a, en revanche, parfois laissé des espaces dans son dos, notamment suite à l'entrée de la fourmi atomique Giovinco. Ses centres ont été nombreux, mais n'ont pas forcément été toujours bien ajustés.

  • Gonalons (6) : le capitaine rhodanien a tenu son rang. Comme à son habitude, sans en faire des tonnes et en toute discrétion, la sentinelle du milieu de terrain rhodanien a eu un rôle primordial à jouer dans la solidité du bloc lyonnais, grâce à sa récupération et son activité devant la défense.

  • Ferri (4,5) : rares ont été les joueurs lyonnais à être décevants ce soir. Malheureusement pour lui, le milieu de terrain n'a pas été le plus convaincant de son équipe. S'il a été présent dans les duels et les efforts, Ferri a en revanche connu un déchet plutôt important dans la construction du jeu, ratant quelques passes pourtant assez simples.

  • Mvuemba (6) : raillé pour sa prestation face à l'AS Saint-Etienne le week-end dernier, l'ancien capitaine du FC Lorient a montré un tout autre visage ce jeudi soir. Bien plus inspiré, sa prestation est positive, à l'image d'une belle percée en solitaire à l'heure de jeu. Bon sur les coups de pied arrêtés, le numéro 28 a rassuré.

  • Malbranque (6,5) : le vétéran a montré l'exemple. C'est d'ailleurs lui qui a allumé la première mèche lyonnaise, sur une reprise néanmoins déviée en corner (21e). Dans tous les bons coups dans le premier acte, il a ensuite bénéficié d'un bon ballon de Tolisso pour aller défier Buffon (27e), le portier italien remportant finalement son duel. Pas avare d'efforts, il n'a pas ménagé sa monture. Remplacé par Fekir (86e).

  • Briand (5,5) : comme toujours appliqué dans les tâches défensives, le joueur formé au Stade Rennais a couru, encore et encore, pour venir en aide à ses partenaires. Et s'il a parfois été brouillon, il a tout de même eu un impact intéressant, et aurait même pu ouvrir la marque, voyant sa tentative passer au-dessus sur un corner (27e). Remplacé par Njie (89e).

  • Lacazette (5) : auteur d'une saison époustouflante, l'attaquant de l'Olympique Lyonnais n'a pas été rayonnant ce soir. S'il a, sur quelques fulgurances, mis en difficulté la défense transalpine et obtenu quelques coups francs intéressants, il a trop peu pesé sur les débats, loin du niveau qui peut être le sien depuis le début de l'exercice. Logiquement remplacé par Gomis (75e).

Juventus Turin :

  • Buffon (7) : encore une fois, le dernier rempart de la Vieille Dame a livré une prestation de haut vol. Peu sollicité durant la rencontre, l'Italien a su rester concentré pour sortir des parades décisives (27e, 53e) et écarter le danger devant ses buts. Prompt dans ses sorties aériennes par ailleurs. La force tranquille.

  • Cáceres (6) : belle prestation de la part du défenseur uruguayen de 26 ans. Très solide en défense, il a montré une belle présence dans les duels et aura fait preuve d'une bonne qualité de relance. En revanche, il a parfois souffert face à la vitesse d’exécution de Lacazette sur les contre-attaque de l'OL.

  • Bonucci (4) : le point faible de la Juventus Turin ce soir, c'était lui. Pataud dans les duels, il n'a pas brillé par sa qualité de relance, lui qui s'est entêté à balancer de longs ballons vers l'avant durant toute la rencontre, sans réussite. Loin d'être serein balle au pied, il a même perdu beaucoup de ballons, mettant son équipe en danger. Toutefois, buteur providentiel en fin de rencontre (84e) pour la Juve, le héros de la partie, c'est lui aussi. Paradoxe.

  • Chiellini (7) : tout le contraire de son compatriote italien de la défense à trois. Impérial dans ses interventions défensives, il s'est montré maître des airs dans sa surface, s'imposant sur tous les duels aériens. Agressif au pressing, il a bien tenu son rang, n'hésitant à apporter sa grinta et son grand gabarit sur les phases arrêtées offensives de son équipe.

  • Isla (5,5) : titulaire ce soir à la place de Vidal (45 sélections) n'a pas franchement brillé à Gerland. Après une première période calamiteuse, durant laquelle il a connu énormément de déchet dans ses passes, voire même ses prises de balle, il a bien élévé son niveau de jeu après la pause, se montrant plus concerné et plus engagé dans les duels. Un apport offensif intéressant. Remplacé par Lichtsteiner (78e).

  • Pogba (6) : comme à son habitude, le jeune milieu de terrain tricolore a proposé un énorme volume de jeu dans l'entrejeu. Techniquement au-dessus, il a fait preuve d'une remarquable aisance balle au pied et d'une bonne vision du jeu, le tout conjugué à des transmissions de qualité. En revanche, son impact sur le jeu offensif des siens laissait à désirer aujourd'hui. Un bon match tout de même.

  • Pirlo (6) : toujours aussi classe avec le ballon, le milieu de terrain italien s'est montré très calme dans toutes les situations et son excellente qualité de passe était un danger permanent pour les Gones. S'il n'a pas toujours fait les bons choix, il aura bien déstabilisé le bloc défensif adverse grâce à de bons mouvements.

  • Marchisio (6,5) : match plein de hargne pour l'international italien. Auteur de très bonnes interventions défensives, souvent salvatrices, il aura abattu un très gros travail à la récupération, appliquant un pressing intense et agressif durant toute la rencontre. Pas toujours appliqué à la relance, il s'est montré très précieux dans l'entrejeu, ne ménageant pas ses efforts. Quelle intensité !

  • Asamoah (7) : voir ci-dessus.

  • Tevez (4) : remuant en début de rencontre, l'Apache a progressivement disparu au fil des minutes au point de ne plus du tout peser sur la défense de l'OL, qui l'avait d'ailleurs très bien contenu. Avec peu de ballons à se mettre sous la dent, l'Argentin n'a pas su faire la différence. Touché à la cuisse, il est remplacé par Vucinic (55e), qui s'est montré beaucoup plus entreprenant.

  • Osvaldo (5) : auteur de bons appels dans le dos de la défense de l'Olympique Lyonnais, l'Italien aura beaucoup bougé sur le front de l'attaque. Parfois utilisé en point de fixation, il a proposé de bons mouvements, mais aussi de bonnes déviations pour ses partenaires. Mais, comme son partenaire de l'attaque, il ne s'est procuré que peu d'occasion de but. Remplacé par Giovinco (61e), qui a dynamité l'attaque turinoise.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité