Retour sur les finales européennes de l'OM

Par Constant Wicherek
4 min.
Olympique Marseille @Maxppp

L'OM jouera sa cinquième finale européenne mercredi, c'est plus que tout autre club français. Retour sur les peines et les joies de ces finales qui ont marqué l'histoire du sport français.

Dans un peu plus de quarante-huit heures, l'Olympique de Marseille jouera une cinquième finale de coupe d'Europe de sa longue histoire plus que centenaire. Cette fois, ce n'est pas la Ligue des Champions, mais bel et bien la petite, la Ligue Europa. Et les Phocéens auront fort à faire puisqu'ils vont affronter une formation taillée pour jouer le dernier carré de la C1, l'Atlético Madrid de Diego Simeone. Mais après tout, les Phocéens aussi se sont hissés jusqu'à cette finale.

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Ce mercredi, au Groupama Stadium de l'OL, l'OM a donc une nouvelle fois rendez-vous avec son histoire européenne et surtout jouera son 19e match de Ligue Europa, soit une moitié de championnat (rencontre à suivre en direct sur notre live commenté). Si l'OM l'emporte, les Marseillais seront assurés de jouer la prochaine Ligue des Champions et entreront qui plus est dans le chapeau 1, d'habitude réservé aux champions européens comme le PSG ou la Juventus Turin par exemple. Mais comme mentionné plus haut, l'OM jouera sa cinquième finale européenne, plus que n'importe quel autre club français. Une histoire qu'il faut à nouveau conter.

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Beaucoup de peines

La première pierre est posée en 1991. Dans le Stade San Nicolas, à Bari en Italie, que la France a pu visiter récemment lors d'un match amical contre la Nazionale, Papin, Waddle et Boli s'apprêtent à affronter en favoris l'Étoile Rouge de Belgrade. Mais rien ne se passe comme prévu et les Olympiens sont emmenés aux tirs au but. Manuel Amoros, le défenseur phocéen, rate le sien et ensuite tout le monde se rappellera des larmes de Basile Boli.

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Mais les Olympiens connaîtront des peines aussi en finale de la C3. En 1999, après une fin de rencontre totalement ahurissante à Bologne, les Marseillais de Rolland Courbis affrontent une grande équipe de Parme (Thuram, Cannavaro, Veron, Buffon, Chiesa, Crespo) en finale. Toutefois ils sont privés de nombreux titulaires après la bagarre en demi-finale (Dugarry, Gallas, Luccin, Ravanelli). Robert Pires et Laurent Blanc s'inclinent sur le score sans appel de trois buts à zéro.

En 2004, rebelote. Après un parcours absolument formidable en ayant éliminé Liverpool (1-1, 2-1), puis l'Inter Milan (1-0, 1-0) et enfin Newcastle (0-0, 2-0), les Phocéens de José Anigo rejoignent Göteborg, en Suède pour affronter un club qui vient d'être sacré champion d'Espagne : le Valencia CF. Avec un Didier Drogba diminué par une blessure et un Fabien Barthez exclu à la fin de la première mi-temps, l'OM ne fera pas illusion et perdra à nouveau sur un score sans appel de deux buts à 0.

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Une date à jamais gravée dans l'histoire

Pourtant, l'OM n'a pas toujours perdu lors de la dernière marche. En effet, si les supporters marseillais ne cessent de répéter une phrase « à jamais les premiers », il y a bien une raison. La maison phocéenne est la seule à avoir emporté une C1 jusqu'à aujourd'hui. Petit flashback. Nous sommes en mai 1993, les joueurs de feu Raymond Goethals s'apprêtent à jouer à Munich la finale de la Coupe des clubs champions face au très grand club qu'est l'AC Milan.

Sur le onze de départ des Transalpins, nous pouvons retrouver un certain défenseur du nom de Paolo Maldini, mais aussi des immenses stars néerlandaises comme Frank Rijkaard ou encore Marco Van Basten, un peu sur la fin, Jean-Pierre Papin, lui est sur le banc des Rossoneri. Bien que dominée, la défense phocéenne tient bon, bien sauvée par un tout jeune Fabien Barthez (21 ans) qui montre au monde son -déjà- exceptionnel niveau. Juste avant la mi-temps, l'OM obtient un corner, qui n'aurait probablement pas du exister, mais cela fait partie des grandes histoires. De la droite, Abedi Pelé, le père de Jordan et André Ayew se charge de le botter. Basile Boli s'élève au-dessus de Rijkaard et de Baresi, et trompe Rossi.

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Comme un symbole, le défenseur international français donnera la victoire aux Marseillais présidés par Bernard Tapie et il ira montrer à la fin de la rencontre ses yeux aux supporters en faisant des gestes pour leur expliquer que cette fois, il ne pleure pas. Reste à savoir si les joueurs de l'OM pourront entrer dans la légende française du football ce mercredi soir. Ce sera loin d'être simple, mais tous les espoirs sont permis et comme on l'entend souvent : une finale ne se joue pas, elle se gagne !

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