Viktoria Plzeň - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Viktoria Plzeň Anthony Lopes @Maxppp

Ce fut dur, mais l'Olympique Lyonnais tient sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa. Malmenés, les Gones ont certes concédé une défaite (2-1), mais ont validé leur billet pour le tour suivant.

Sortis largement vainqueurs du match aller à Gerland (4-1), les Lyonnais remettaient le couvert face au Viktoria Plzeň ce jeudi en huitièmes de finale retour de la Ligue Europa. Les deux équipes se voyaient légèrement remaniées, Briand et Gomis occupant le front de l'attaque des Gones devant un Yoann Gourcuff redevenu titulaire. Si l'on retrouvait l'ancien Bordelais sur un lointain coup-franc trop enlevé (7e), les premières intentions étaient tchèques, Kolar reprenant dans la surface un centre venu de la gauche mais manquant toutefois le cadre (4e). Assez rythmée, la partie demeurait brouillonne, à l'image de cette frappe contrée de Horava qui venait mourir à quelques centimètres du but d'Anthony Lopes (18e), où cette tentative de Petrzela qui s'envolait au-dessus de la cage lyonnaise (22e).

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L'OL allait pourtant se procurer la plus franche occasion avant la demi-heure de jeu. Sur un coup-franc excentré à droite bien botté par Gourcuff, Tolisso reprenait le cuir de la tête mais trouvait le poteau (27e). Plzen réagissait avec cette reprise à bout portant de Cisovsky bien détournée par Anthony Lopes (35e) sur une subtile déviation de Tecl, avant que Kolar ne manque le cadre d'une reprise compliquée au point de pénalty (36e). Et alors que les joueurs de Rémi Garde semblaient souffrir, Bafétimbi Gomis profitait d'un long ballon de Tolisso pour fixer Cisovsky dans la surface du Viktoria, dégoter un angle de tir et trouver le petit filet opposé (0-1, 45e+3). En tête au tableau d'affichage à la pause, les Rhodaniens s'en sortaient bien.

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Au retour des vestiaires, Gourcuff distillait un nouveau centre de grande qualité pour la tête de Koné qui rasait le poteau de Bolek (47e). Gomis était à deux doigts d'inscrire un doublé à l'heure de jeu, enchaînant un coup du sombrero sur Prochazka avant de tenter un retourné acrobatique dans la surface (57e). Mais Plzeň n'abdiquait pas. Après une tête de Cisovsky détournée en corner au prix d'une horizontale du portier lyonnais (57e), Kolar (1-1, 59e) puis Tecl (2-1, 62e) donnaient l'avantage aux locaux coup sur coup et semaient le doute dans les esprits des Rouge-et-Bleu. Le Viktoria obtenait même un pénalty que Tecl expédiait sur le poteau (70e). L'OL tremble et flanche franchement. Anthony Lopes était encore mis à contribution sur un missile de Cisovsky repoussé d'une main ferme (82e) puis sur un énième centre qui trouvait Wagner puis Bakos (87e). C'était finalement la barre transversale qui repoussait la tête de Wagner (90e+2), au bout d'une fin de match aussi animée que suffocante. Lyon rejoint les quarts après avoir sombré comme rarement cette saison.

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  • L'homme du match : Anthony Lopes (8,5) : l'OL menant 4-1 avant ce retour, le gardien de but allait forcément être mis à contribution en terres tchèques. Eh bien le dernier rempart rhodanien a parfaitement rempli sa mission, auteur de quelques parades de très belle facture (35e, 57e, 72e, 83e, 88e). A néanmoins encaissé deux buts, sur lesquels il ne peut pas franchement grand-chose. Et, aidé par la providence, le portier a même eu la chance de voir un pénalty de Tecl atterrir sur le poteau (71e), puis voir une tête de Wagner s'écraser sur la barre (87e).

Plzeň :

  • Bolek (5,5) : le gardien de but tchèque n'aura pas eu à déployer toute sa classe jeudi soir. Si l'OL a ouvert le score, il ne peut rien sur la frappe limpide de Gomis qui trouve son petit filet (45e+3). Les Gones n'ont du reste que peu cadré. Il avait toutefois regardé le ballon heurter son poteau sur une tête de Tolisso en première période (27e).

  • Limbersky (4) : hormis une bonne intervention sur Gomis qui rentrait à droite de la surface de réparation (21e), ne s'est que très rarement mis en évidence, pas d'une sérénité à toute épreuve défensivement, ni vraiment virevoltant au moment de rallier les avant-postes.

  • Prochazka (4,5) : dans une rencontre où l'Olympique Lyonnais ne s'est pas procuré pléthore d'occasions, a subi la dure loi de Bafétimbi Gomis sur l'un des rares enchaînements digne d’intérêt de l'attaquant tricolore (57e). De bonnes relances au demeurant.

  • Cisovsky (5,5) : quelle étrange prestation de la part du central tchèque. Mis au supplice par Gomis lors de l'ouverture du score (45e+3) sur l'une des rares opportunités lyonnaises, puis très présent offensivement. Une belle tête (58e) et une lourde frappe (82e) repoussés par Anthony Lopes.

  • Rezník (5) : de la présence offensivement, des montées régulières et généreuses, pour une présence continue dans son couloir. Le danger n'est d'ailleurs quasiment jamais venu de son côté droit.

  • Horava (6) : une envie débordante qui se traduisait par des courses incessantes, de bonnes transmissions ainsi que des frappes (12e, 18e, 53e). On pourra lui reprocher d'avoir trop voulu bien faire et de ne pas assez se libérer, ce qui a débouché sur un jeu stéréotypé.

  • Hrosovsky (5,5) : passeur décisif sur l’égalisation du Vitkoria Plzeň. Aussi importante soit-elle, c’est à peu près la seule fois qu’il se sera mis en évidence au cours de la rencontre. Malgré un bloc tchèque ayant évolué haut tout le match, est resté relativement en retrait, isolé des mouvements dangereux de son équipe. Ce qui lui permit, à sa décharge, de couper les contres lyonnais.

  • Duris (5,5) : auteur d'une première période proche du néant offensivement comme défensivement. Métamorphosé au retour des vestiaires, obtenant un pénalty (70e), centrant à propos (75e) et posant de sérieux problèmes à Dabo, là où Miguel Lopes avait plutôt tenu bon. Remplacé par Koncal (84e).

  • Petrzela (6) : a su fréquemment apporter le danger sur son côté droit, frappant fort mais au-dessus du but lyonnais (22e), puis passeur décisif d'un superbe centre (62e). Du mouvement, des appels et une belle couverture du terrain. Remplacé par Wagner (87e).

  • Kolae (6,5) : un match digne de l'enjeu qui s'offrait au Viktoria Plzeň. N'a cessé d'apporter le danger. Des frappes généreuses mais non cadrées (4e, 36e), une présence de tous les instants au cœur du jeu de son équipe, et une égalisation d'un joli plat du pied qui redonnait espoir aux siens (59e). Remplacé par Bakos (74e).

  • Tecl (6,5) : une première mi-temps très généreuse mais bien plate sur le plan des occasions de sa part. Cherchait le dos de la défense de l'OL, en vain. Une bonne déviation de la tête (35e), puis un but plein de rage après la pause (62e). Aurait pu être le héros du soir en inscrivant un pénalty qui trouvait toutefois le poteau de Lopes (71e). Dommage.

OL :

  • A. Lopes (8,5) : voir ci-dessus.

  • M. Lopes (5) : plus discret qu'à l'aller, l'arrière droit portugais n'a ce coup-ci pas pris son couloir outre mesure, se contentant d'être bien place défensivement pour contenir les assauts adverses, logique eu égard au large avantage acquis à l'aller par son équipe. A écopé d'un carton jaune pour une faute très légère (40e). Remplacé par Bedimo (61e).

  • Bisevac (4) : plutôt bon dans ce match, en première mi-temps tout du moins, le défenseur central a réalisé quelques belles interventions, contre-balancées par de légers errements sans conséquence. Mais c'est lui qui offre involontairement le deuxième but aux Tchèques, son dégagement mal maîtrisé étant dévié et retrouvant les pieds adverses.

  • Koné (4,5) : comme Bisevac, le Burkinabé a plutôt bien mené sa barque, solide dans les airs, et plutôt correct dans les duels au sol. Et s'il n'a pas toujours fait les bons choix dans ses relances, le défenseur central a eu le mérite de ne pas commettre de boulettes, ou de rendre -même sans le vouloir- le ballon à ses vis-à-vis, au contraire de son acolyte. Mis en difficulté sur le temps fort tchèque de la deuxième mi-temps.

  • Dabo (3,5) : le latéral profite de la Ligue Europa pour gagner en temps de jeu, lui qui est scotché sur le banc de touche en championnat. Titularisé côté gauche, l'ancien Stéphanois s'en est sorti avec les honneurs. Mais, basculé côté droit après l'entrée en jeu de Bedimo, le défenseur a souffert au plus haut point, à l'image du pénalty qu'il concède (70e). Pas de quoi se rassurer.

  • Gonalons (6) : alternant le bon et le moins bon ces dernières semaines, le capitaine de l'OL a été intéressant ce soir. Ayant perdu trop de ballons face à Monaco dimanche, le récupérateur s'est appliqué à relancer proprement, ayant clairement moins de déchets dans son jeu, assurant ses transmissions.

  • Ferri (5,5) : le milieu défensif, pur produit du centre de formation de l'OL, a tenu son rang. Moins en vue que sur certaines sorties précédentes, celui qui a prolongé jusqu’en 2017 a fait le métier, venant gratter des ballons de-ci de-là, et venant bien s'intégrer au dispositif rhodanien.

  • Tolisso (6) : la belle surprise de la saison côté OL poursuit son irrésistible ascension. Le milieu défensif a livré un match de qualité, bloquant parfaitement son côté dans le dispositif en losange mis en place par Rémi Garde, et étant à deux doigts d'inscrire son deuxième but chez les pros, d'une tête atterrissant sur le poteau (27e). Remplacé par Mvuemba (77e).

  • Gourcuff (6) : entré en cours de jeu dimanche dernier au cours de la défaite de l'OL face à Monaco (2-3), le maître à jouer a ce coup-ci été titularisé. Bien en jambes, le meneur de jeu a fait preuve d'une belle activité, et son pied droit a fait mouche, notamment sur coups de pied arrêtés, lui qui a adressé quelques beaux coups-francs, comme sur cette tête de Tolisso trouvant le poteau (27e).

  • Briand (4) : de l'envie. Comme toujours, le numéro 19 a mouillé le maillot, appliqué défensivement, se battant sur chaque ballon. Mais que dire de sa maladresse, lui qui a eu un déchet fou dans ses passes tout comme sur ses rares tentatives, à l'image d'une tête passant loin du cadre (13e). On est loin de son doublé de dimanche...

  • Gomis (6,5) : à défaut d'être en feu tout au long du match, l'avant-centre est sorti de sa cachette au meilleur des moments. Alors que les deux équipes étaient vouées à rejoindre le vestiaire sur un score de parité, l'attaquant ne l'a pas entendu de cette oreille, et s'est joué de la défense adverse, avant de catapulter le cuir au fond des filets d'une belle frappe du gauche (45e+3). Aurait pu doubler la mise, sur un enchaînement sublime, conclu par un retourné de peu à côté (57e). Remplacé par Malbranque (84e).

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