OL - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Malo Gusto face à Pau Lopez @Maxppp

En match en retard de la 14ème journée de Ligue 1, l'OL a renversé l'OM (2-1) dans un Groupama Stadium à huis clos. Les choix tactiques de Peter Bosz ont tout changé, tout comme l'entrée de Moussa Dembélé.

L'OM pouvait mettre ce soir définitivement hors course, ou presque l'OL, dans la course pour le podium. Les temps ont changé depuis leur dernière confrontation inachevée le 21 novembre dernier (14e journée), causée par cette fameuse bouteille d'eau lancée sur Dimitri Payet. Les deux équipes se retrouvaient dans un Groupama Stadium vide de supporters. Dans cette ambiance étrange, et avec neuf points d'avance le rival, Sampaoli se privait de Milik au coup d'envoi, privilégiant Payet en pointe et Luis Henrique sur le côté gauche.

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En face, les Lyonnais, privés de Kadewere et Da Silva suspendus, Aouar et Denayer blessés, Paqueta toujours en sélection, Slimani sur le départ, et les derniers arrivés Ndombélé et Faivre indisponibles pour cette rencontre à rejouer, ne faisaient pas le poids. Gênés par les circuits de passes marseillais et l'intensité du pressing, ils se retrouvaient rapidement menés au score. Sur un corner tiré du même endroit où deux mois et demi plus tôt il s'écroulait touché par le projectile, Payet trouvait la tête victorieuse au premier poteau de Guendouzi (0-1, 10e).

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Choix gagnants pour Bosz

Il y avait certes ce départ dans le dos de la défense de Gusto (13e) mais les Gones éprouvaient le plus grand mal à déséquilibrer un collectif bien supérieur. Guendouzi était même proche du doublé (18e), tandis que Lirola, seul face à Lopes, se trompait de choix en voulant la jouer collectif (32e). Il fallait également un retour efficace de Gusto dans les pieds de Guendouzi pour éviter le break avant la pause (36e). Ce second but ne venait pas non plus au retour des vestiaires mais le danger se rapprochait toujours un peu plus pour Lirola (46e), Guendouzi (57e) et surtout Ünder (68e).

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Jusque-là, Lyon n'avait répliqué que par une tentative de lob de Cherki de 60 mètres (61e). C'est l'entrée de Moussa Dembélé, malade toute la semaine, qui réveillait le jeu de l'OL. Avec une vraie pointe devant, la différence se faisait immédiatement sentir. Caleta-Car assurait mal sa passe en retrait mais Pau Lopez sauvait deux fois les siens devant l'ancien Colchonero et Caqueret (71e). Shaqiri aussi haussait le ton et après deux tentatives hors cadre (71e, 73e), il égalisait de la tête sur cet excellent centre de Gusto (1-1, 76e).

A égalité au tableau d'affichage à un quart d'heure de la fin, la rencontre devenait un peu folle. Dembélé, encore lui, manquait de peu sa reprise de la tête (79e), puis sa tentative de retourné acrobatique (86e). Caqueret lui empêchait Harit d'armer sa frappe à l'entrée de la surface (81e). Il y avait une odeur de KO dans l'air. Shaqiri trouvait d'ailleurs Dembélé dans la profondeur, qui s'offrait un festival sur Saliba avant de battre Pau Lopez d'un piqué (2-1, 89e). L'OL s'offre un succès inattendu et renversant, et surtout, revient à six points de l'OM.

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L'homme du match : Dembélé (non noté) : il a tout changé. S'il a d'abord buté sur Lopez (71e), le n°9 n'a ensuite rien raté, transformant presque tout ce qu'il faisait en or. Précieux dos au but, costaud dans les duels (4/5) et dans la conservation du ballon en véritable point d'appui, il a délivré le peuple lyonnais en se jouant de Saliba puis de Lopez par un sublime enchaînement d'avant-centre (89e), passant même tout proche de l'un des buts de l'année d'un retourné osé (86e). La belle histoire du soir, lui qui était encore positif au Covid-19 il y a quelques heures.

Olympique Lyonnais

  • Lopes (5) : une partie frustrante pour l'international portugais. Il a rapidement dû s'incliner face à Guendouzi (10e) mais il n'a pas eu grand-chose à faire dans ce choc décevant sans spectateurs. Le champion d'Europe s'est contenté d'aider ses partenaires dans la relance balle au pied.

  • Dubois (2,5) : voilà encore une sortie qui devrait faire beaucoup jaser au sein de la communauté des Gones. Coupable sur l'ouverture du score de Guendouzi, qui s'est trop facilement défait de lui au marquage, le capitaine de l'OL a livré une copie inquiétante. Trop tendre dans les duels, souvent en retard au marquage, et auteurs de quelques relances hasardeuses, l'ancien Nantais a encore donné le bâton pour se faire battre, même si son centre pour Dembélé aurait pu se transformer en passe décisive (79e).

  • Boateng (5) : l'expérimenté international allemand n'a pas réalisé un mauvais match, sans non plus particulièrement se distinguer. Il a souvent été bien positionné pour repousser les ballons mis dans la boite par les joueurs de l'OM. Sa lenteur a semblé flagrante face aux petits gabarits adverses, sans grandes conséquences. À noter que c'est sa superbe ouverture pour Gusto qui est à l'origine de l'égalisation lyonnaise (76e).

  • Lukeba (5) : le jeune défenseur de 19 ans a rendu une copie correcte face à Marseille. Il a réalisé quelques interventions décisives, notamment dans sa surface (32e, 88e), pour repousser les assauts marseillais. Il a globalement bien géré la pression des attaquants marseillais.

  • Gusto (7) : très actif et remuant, c'est le Lyonnais qui a été le plus en vue sur la pelouse du Groupama Stadium. Entreprenant, propre (96% de passes réussies, 2 centres réussis sur 2 tentés), il a proposé beaucoup de solutions dans son couloir droit, n'hésitant pas à dézoner également. Son appel déclenche l'égalisation de l'OL, dont il est passeur décisif pour Shaqiri (76e). Défensivement, il a aussi été très solide (3/5 au duel), en témoigne ce tacle décisif dans les pieds de Guendouzi (36e). Remplacé au bout de ses capacités physiques par Barcola (84e).

  • Mendes (4) : l'ancien joueur du LOSC a déçu dans l'entrejeu, notamment balle au pied, où il n'a pas été assez incisif et assez approximatif dans la relance, à l'image de nombreux longs ballons inutiles. Dans les duels, il n'a pas su prendre le dessus sur les Marseillais. Il a aussi mal négocié ses rares incursions dans le camp olympien.

  • Caqueret (6) : comme son équipe, le milieu de terrain lyonnais est monté en puissance. D'abord transparent en première période, il a ensuite été le premier fer de lance de cette équipe de l'OL, attirant tous les ballons tel un aimant, se jetant sur le cuir comme un mort de faim pour le récupérer. À noter son retour défensif décisif dans les pieds de Harit en fin de partie (82e).

  • Henrique (4) : en difficulté, aussi bien défensivement qu'offensivement, le Brésilien n'a pas livré une prestation mémorable au Groupama Stadium. Le danger est beaucoup venu de son côté gauche, et il n'a par ailleurs réussi aucun des centres qu'il a tentés. Il a tenté de compenser cette mauvaise soirée par une envie et un engagement qui a de quoi faire plaisir aux Lyonnais.

  • Shaqiri (6) : à l'instar de Caqueret, l'international suisse a pris du galon au fil de la rencontre. Peu en vue dans le premier acte, il a su embêter la défense marseillaise en se déplaçant intelligemment entre les lignes. Il s'est démarqué plus facilement par la suite. IL a d'abord chauffé ses crampons en tentant sa chance à deux reprises en vain (73e, 74e), avant de trouver la mire de la tête pour égaliser (76e). L'ancien atout offensif des Reds s'est ensuite mué en passeur pour le sauveur Dembélé (89e). Renversant.

  • Cherki (3) : comme toute l'équipe, lui aussi a traversé le premier acte tel un fantôme sur le pré. Il a presque constamment été dans le mauvais tempo, tout en étant trop timide au duel. Au retour des vestiaires, le changement de système tactique lui a fait du bien mais il n'a pas trouvé la formule parfaite pour se mettre idéalement au service du collectif.

  • Emerson (4) : positionné aux avant-postes pour dépanner, le Brésilien a éprouvé beaucoup de difficultés à se mettre en avant. Ses passes n'étaient pas dans le bon timing et son manque d'automatismes et de repères s'est cruellement senti, même s'il s'est bien battu. Remplacé par Dembélé (64e), qui a tout changé. S'il a d'abord buté sur Lopez (71e), le n°9 n'a ensuite rien raté, transformant presque tout ce qu'il faisait en or. Précieux dos au but, costaud dans les duels (4/5) et dans la conservation du ballon en véritable point d'appui, il a délivré le peuple lyonnais en se jouant de Saliba puis de Lopez par un sublime enchaînement d'avant-centre (89e), passant même tout proche de l'un des buts de l'année d'un retourné osé (86e). La belle histoire du soir, lui qui était encore positif au Covid-19 il y a quelques heures.

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Olympique de Marseille

  • Lopez (6) : une partie placée sous le signe de la vigilance, avec une bonne sortie devant Gusto (13e) et des interventions rassurantes (15e, 25e, 56e, 64e, 72e). Le portier a ensuite sorti le grand jeu devant Dembélé et Caqueret avec une double parade (71e). Malheureusement, l'ex-Romanista est complètement abandonné sur le but de l'égalisation de Shaqiri (76e) puis sort à contretemps sur le deuxième but des Gones signé Dembélé (88e). Il offre aussi toujours une solution de relance à ses défenseurs en n'hésitant pas à sortir loin de ses cages.

  • Saliba (6) : le jeune défenseur français dégage une sérénité à toute épreuve, avec des interventions pleines de justesse (12e, 35e, 45e, 56e, 63e, 80e). Le Gunner apporte, par séquence, une touche de verticalité à la relance. Prestation très solide hormis une étrange tête en retrait ratée (48e), finalement entachée par ce duel complètement raté face à Dembélé sur le deuxième but des Gones (88e).

  • Caleta-Car (3,5) : annoncé sur le départ, le Croate, plutôt tranquille voire à la limite de la suffisance pendant une bonne partie de la rencontre, a souffert après l'entrée de Dembélé, perdant plusieurs duels chauds face au buteur lyonnais qui auraient pu coûter très cher (71e, 73e, 88e).

  • Luan Peres (3,5) : le Brésilien a éprouvé des difficultés face à la vitesse de Gusto sur le côté gauche, ayant souvent du mal à cadrer le jeune Lyonnais. Avec le ballon, peu de fioritures, avec des relances simples et appliquées.

  • Rongier (4,5) : actif, le milieu, relais précieux pour les sorties de balle, a été généreux dans l'effort. Son apport offensif a en revanche été beaucoup trop neutre.

  • Kamara (4,5) : le minot a commis beaucoup de petites fautes dans l’entrejeu et a connu du déchet dans les transmissions, mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir été au combat.

  • Guendouzi (6,5) : toujours très actif, le milieu de terrain a rapidement ouvert le score de la tête sur corner (10e). Sa reprise de volée, au-dessus, aurait pu lui valoir un doublé (17e). Il a diffusé de la tranquillité dans l’utilisation du ballon et montré l’exemple dans le pressing haut, comme sur ces récupérations hautes (32e, 65e) et ses incessantes projections offensives.

  • Lirola (5) : s’il a effectué un bon retour (12e), gratté un ballon intéressant (14e) et délivré un bon centre (17e), l’ancien de Sassuolo a ensuite mal géré une énorme situation de contre en supériorité numérique (32e). Parfois moins saignant balle au pied, il a tout de même délivré un amour de ballon à Ünder (68e).

  • Ünder (4,5) : le Turc apporte un mouvement indispensable à l’attaque olympienne. Son bon centre en retrait aurait mérité meilleur sort (17e). Il négocie mal un superbe ballon de Lirola en ratant sa frappe seul face à Lopes (68e). À noter son bel effort défensif (42e). Remplacé par Milik (85e). Le Polonais n'a pas eu un seul ballon intéressant à se mettre sous la dent.

  • Payet (6) : en position de faux n° 9, le Réunionnais s’est distingué avec une nouvelle passe décisive sur corner (10e), sa 8e de la saison en L1. L’international tricolore, techniquement très sûr, semble toujours capable de créer un décalage (17e, 56e) et de mettre son équipe dans le sens du jeu

  • Luis Henrique (4) : pour sa 3e titularisation consécutive, l'Auriverde n'a pas ménagé ses efforts sur l'aile gauche, participant à l'effort défensif. Il a délivré deux bons ballons à Guendouzi (38e, 56e), mais a globalement manqué de tranchant. Remplacé par Harit (70e). Le Marocain pensait pouvoir inscrire le deuxième but des siens avant d'être repris par Caqueret (80e).

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