Real Madrid - Bayern Munich : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Real Madrid CF Karim Benzema @Maxppp

Vainqueur 2 buts à 1 à l'aller, le Real Madrid a été tenu en échec à domicile par le Bayern Munich (2-2). Un nul obtenu à l'arraché qui permet aux Merengues de se qualifier pour la finale de la Ligue des Champions.

Rendez-vous XXL au Bernabéu. Vainqueur 2 buts à 1 à l’aller, le Real Madrid recevait le Bayern Munich avec l’objectif de valider son ticket pour une troisième finale de Ligue des Champions consécutive. Une mission extraordinaire pour laquelle Zinedine Zidane avait choisi d’aligner un onze de départ plein de surprises. Carvajal forfait, c’est Lucas Vazquez qui était aligné à sa place, offrant ainsi à Karim Benzema une place dans l’équipe de départ. Enfin, au milieu, Kovacic était préféré au titulaire habituel Casemiro. De son côté, le Bayern Munich rêvait d’un exploit, et surtout d’une revanche, et ce, malgré l’absence de plusieurs cadres (Vidal, Robben, Coman, Boateng, Neuer).

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Pour ce faire, les hommes de Jupp Heynckes n’ont pas laissé le temps pour un round d’observation. Maîtres du ballon, ils ont immédiatement sollicité Keylor Navas par l’intermédiaire de James (1e) et d’Alaba (2e). Critiqué après sa bourde à l’aller, le portier merengue a répondu présent. Malheureusement pour lui, la passivité de sa défense l’a mis dans le dur dès la 3e minute. Sur un centre de Müller mal renvoyé par Ramos, Kimmich n’a eu qu’à ajuster Navas pour ouvrir le score (0-1, 3e). Le Bayern ne pouvait pas rêver de meilleure entame et se trouvait, à ce moment-là, totalement remis en selle. Bien regroupés avec des ailiers prêtant main-forte aux latéraux, les Munichois maîtrisaient les débats.

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Le Real bousculé

Chahutés en défense, notamment sur le flanc droit, les Merengues éprouvaient toutes les peines du monde à ressortir le ballon. Repositionné en latéral, Lucas Vazquez a eu du pain sur la planche face au duo Alaba-Ribéry. Idem pour un Luka Modric ayant passé le plus clair de son temps à venir aider son jeune coéquipier. Et pourtant. Spectaculaire, ce duel de champions a eu le mérite d’être un match très ouvert. Une aubaine pour un Real dominé, mais capable de coups d’éclat comme ce centre millimétré de Marcelo repris victorieusement par un Karim Benzema esseulé au second poteau (1-1, 11e). Un soulagement pour toute la Casa Blanca, mais surtout pour l’attaquant français sous le feu des critiques cette saison. De quoi relancer Madrid ? Pas vraiment.

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Surpris par la contre-attaque éclair madrilène, le Bayern a repris sa domination. Capable de trouer très facilement le rideau défensif adverse, aussi bien sur les côtés que dans l’axe les champions d’Allemagne ont eu une bagatelle d’occasions pour reprendre l’avantage par Lewandowski (30e, 33e) et Müller (32e) sans un Navas des grands soirs. Frustrés, les visiteurs ont également eu des regrets sur deux actions litigieuses impliquant Ramos (17e) et Marcelo (45e). Deux actions pour lesquelles les Bavarois ont réclamé des penalties. En vain. À la pause, le scénario annonçait 45 minutes de folie. On n’a pas été déçu.

Benzema XXL

Au retour des vestiaires, le gardien allemand Ulreich mettait le Real sur orbite. Sur une passe en retrait de Tolisso, le Bavarois s’est complètement troué, offrant à Benzema un doublé (2-1, 46e). De quoi signer l’arrêt de mort du Bayern ? Certainement, si Cristiano Ronaldo avait connu sa réussite habituelle en Ligue des Champions. Grand artisan des qualifications précédentes du Real, le Portugais a été inoffensif ce soir. A la 54e minute, il aurait dû sceller le sort de la rencontre, seul face à Ulreich, sur un centre de Marcelo. Un raté salvateur pour Munich qui ne s’est pas fait prier pour revenir dans la partie grâce à un but de James Rodriguez (2-2, 63e).

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La fin du match a alors été irrespirable pour le public du Bernabéu. Pressés comme jamais par un Bayern se trouvant à un petit but de la qualification, les hommes de Zidane ont encore une fois pu compter sur le sacrifice de sa paire Varane-Ramos, mais surtout sur les parades hors-normes de Navas (74e, 90e, 90e+2). Après plus de cinq minutes d’arrêts de jeu, tout Madrid pouvait alors souffler : le Real est parvenu à décrocher le billet pour sa troisième finale de Ligue des Champions consécutive (2-2). Un exploit de taille pour un double champion d’Europe annoncé sur le déclin, mais qui a su sortir le PSG, la Juventus et donc le Bayern Munich.

Homme du match : Benzema (8) : il ne pouvait pas rêver d’une meilleure occasion pour répondre à ses détracteurs. Critiqué, poussé vers la sortie par le public madrilène, le Français a certes profité du repositionnement de Vazquez en défense et de l’absence d’Isco pour être titulaire, mais quelle réponse. Auteur du but égalisateur, l’ex-Lyonnais a été partout ce soir. Peu avare dans l’effort, il a été l’un des relais privilégiés de ses partenaires. A l’affût, il a su bondir et profiter de l’énorme bourde d’Ulreich pour planter un doublé (46e). Remplacé par Bale (72e).

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Real Madrid :

  • Navas (7,5) : le Costaricain a pris sa revanche. Fortement critiqué après sa boulette de l’aller, le portier merengue a sauvé les siens. Oui, il a encaissé deux buts, mais il n’a pas vraiment grand-chose à se reprocher. En revanche, il a réalisé un nombre incroyable d’interventions (1e, 2e, 30e, 32e, 33e, 51e, 74e, 78e, 90e, 90e+3) qui ont évité le pire à un Real Madrid chahuté défensivement dans un match qui ressemblait à une attaque-défense incessante.

  • Vazquez (5,5): certains diront qu’il n’a pas chômé et qu’il s’est employé à faire bonne figure à un poste qui n’est pas le sien. Reculé d’un cran suite au forfait de Daniel Carvajal, le jeune Merengue a certes été actif, mais c’est bien son côté qui était principalement visé par les attaquants bavarois. Souvent aidé par Modric, il a quand même vécu une soirée agitée.

  • Varane (6): très exposé aux attaques adverses, la faute à un milieu de terrain facilement transpercé, il a été mis immédiatement sous pression par le pressing munichois. Auteur de quelques mauvaises passes, il a laissé planer le doute sur l’état physique de son genou. Et puis, quand le Bayern attaquait à tout-va pour marquer le but de la qualification, il a su se sacrifier dans les moments les plus chauds.

  • Ramos (6): coupable d’un dégagement mal senti dès l’entame de la rencontre ayant provoqué l’ouverture du score bavaroise (3e), le capitaine merengue a également failli coûter cher aux siens sur une action litigieuse avec Lewandowski (17e). Mais à l’instar de Varane, il a su se montrer grand dans le money time. Il aurait même pu y aller de son but juste avant la pause (39e).

  • Marcelo (5) : passeur décisif pour Benzema (11e), le Brésilien a lui aussi été visé par les attaquants adverses. Il a tout de même pu nous offrir quelques montées bien senties, mais l’un de ses faits de match a surtout été sa main non sifflée dans la surface sur un centre de Kimmich (45e).

  • Kovacic (5,5) : titularisé à la surprise générale en lieu et place de Casemiro, le Croate a livré une prestation correcte, mais sans plus. Certes, il a parfois signé des montées intéressantes, mais il a été incapable de contenir réellement les vagues d’attaque adverses. Remplacé par Casemiro (72e).

  • Kroos (5,5) : dans un match aussi ouvert, l’Allemand a eu le loisir de pouvoir distiller quelques ballons de choix lors des contre-attaques madrilènes. Mais ce soir, il a tout de même rencontré de grosses difficultés à contenir les offensives bavaroises.

  • Modric (6) : très sollicité dans ses tâches défensives par l’activité de Ribéry, il n’a pas hésité à multiplier les courses pour venir prêter main-forte à Vazquez. Il a eu quelques inspirations et a également eu la caisse pour jouer les contres à fond en fin de match alors qu’il avait déjà bien donné de sa personne.

  • Benzema (8) : voir ci-dessus.

  • Asensio (5,5) : auteur d’une entrée en jeu décisive à l’aller, le jeune Merengue a récolté les fruits de sa prestation XXL à Munich. Titularisé par Zidane, il ne s’est pas créé énormément d’actions franches, mais son activité a été remarquable. Victime de crampes à la fin. Remplacé par Nacho (88e).

  • Ronaldo (4) : normalement, il est l’homme des grands rendez-vous du Real Madrid. Ce soir, le Portugais a été le grand absent de cette demi-finale retour de folie. Sa première frappe n’a eu lieu qu’à partir de la 22e minute. La suite ? Il a fallu attendre la 39e minute pour voir une autre tentative. Et que dire de son incroyable raté, seul face à Ulreich (55e).

Bayern Munich :

  • Ulreich (3) :  loué pour sa grande assurance en l'absence de Neuer blessé, le dernier rempart longiligne n'a pas su répondre présent. Il n'a pas eu grand-chose à faire en première mi-temps si ce n'est une parade devant Ronaldo (38e). Son match connaît un tournant au retour des vestiaires, où il commet une terrible boulette qu'il risque de ressasser très longtemps.

  • Kimmich (5) :  déjà buteur à l'aller, le très polyvalent international allemand a récidivé une fois de plus ce soir. Positionné très haut comme à son habitude, il a profité d'un dégagement manqué de Ramos pour marquer un but opportuniste et mettre son équipe sur la bonne voie. Plus discret par la suite, même si sa qualité de centre a été appréciable. Il s'est contenté de bien tenir son couloir droit.

  • Süle (5,5) :  en l'absence de Boateng blessé lors du match aller, la tour de contrôle allemande était alignée d'entrée de jeu. S'il a su se montrer solide dans les duels et le domaine aérien, le défenseur longiligne a souffert face à un Benzema extrêmement mobile sur le front de l'attaque madrilène. Auteur d'un retour salvateur devant Ronaldo en très bonne position (77e).

  • Hummels (6) :  le leader de la défense munichoise a livré une belle partition ce soir. Discipliné et autoritaire, il a su contenir un Cristiano Ronaldo relativement discret. Son aisance balle au pied lui a permis de réaliser des ouvertures intéressantes ou encore des montées rageuses balles au pied. Il a manqué d'offrir la qualification aux siens dans le temps additionnel, mais sa tête n'a pas trouvé le cadre.

  • Alaba (6,5) :  absent au match aller, la vivacité et l'apport offensif du latéral gauche autrichien avait cruellement manqué aux Bavarois. Dès le début de la partie, le jeu a naturellement penché vers la gauche et sa complicité avec son copain Ribéry s'est ressentie de suite. Très percutant, il a évolué très haut sur le pré et apporté le surnombre offensif grâce à ses innombrables centres.

  • Tolisso (6,5) :   l'international français avait le rôle du chien de garde bavarois ce soir. Un rôle qu'il a su remplir à merveille. Un coffre physique impressionnant, une justesse technique appréciable dans les relances, le milieu français a livré une grande partie. De très nombreux ballons récupérés, une aisance balle au pied qui lui a permis de perforer les lignes adverses. Il a failli marquer d'une reprise de volée, mais Navas s'est interposé. Remplacé à la 75e par Wagner qui a su jouer son rôle de point de fixation.

  • Thiago Alcantara (6) :  première rampe de lancement, le milieu espagnol a régalé ses partenaires par sa vista et sa justesse technique. Il a dicté le tempo des siens à merveille, en alternant tantôt passe courte et tantôt passe longue. Quelques ouvertures bien senties qui ont su perforer le camp adverse.

  • Müller (4,5) :  le couteau suisse du Bayern Munich a, comme à l'accoutumée, abattu un travail physique impressionnant. Présent lors des phases défensives, dans le pressing et dans les phases offensives, l'homme de l'ombre bavarois a beaucoup soulagé son équipe. D'un point de vue offensif, il a su se balader entre les lignes madrilènes, mais ne s'est que trop rarement mis en bonne position pour scorer, trop brouillon.

  • James Rodriguez (6) : pour son retour à Bernarbeu, le meneur colombien avait à coeur de montrer son meilleur visage à ses anciens supporters. S'il a su globalement bien diriger le jeu de son équipe, il n'a su que trop rarement trouver la dernière passe qui pouvait mettre son attaquant en position de marquer, et ce malgré une finesse technique impressionnante. Opportuniste toutefois, en redonnant espoir à son équipe grâce à un plat du pied parfait. Remplacé par Javi Martinez à la 84e qui n'a pas eu le temps de se distinguer.

  • Ribéry (4,5) :  intenable à l'aller, Kaiser Franck a prouvé qu'il avait encore du jus pour les matchs de très haut niveau. Ce soir, le Français a semble-t-il plutôt bien recharger les batteries. A chaque prise de balles et accélérations, il a su faire la différence et apporter le danger. Mais face à un Lucas Vasquez très discipliné, il n'a pas été très en vue dans la surface de vérité. Une impression qui contraste avec sa capacité à faire la différence. 

  • Lewandovski (3,5) :  après un match aller décevant, l'attaquant polonais voulait certainement se rattraper ce soir. Mais une fois de plus, il n'a pas su s'en sortir face à la paire Ramos-Varane qui a su réduire son activité à merveille, malgré une occasion manquée face à Navas en première période. Absent des débats en seconde période, où il n'a jamais su être mis en bonne position par ses partenaires.

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