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Info FM, Cercle Bruges : Joris Delle raconte sa success-story en Belgique

Par Alexis Pereira
4 min.
Cercle Bruges Joris Delle @Maxppp

Prêté cet été par l’OGC Nice, Joris Delle fait des merveilles dans les cages du Cercle Bruges ces dernières semaines. Contacté par Foot Mercato, le gardien de but a partagé son expérience belge. Entretien.

À l’heure où l’OGC Nice doit composer avec une cascade de blessures dans ses buts, Joris Delle (23 ans), prêté par le club azuréen au Cercle Bruges, cartonne en Jupiler League. Il reste notamment sur trois prestations XXL qui lui ont valu les honneurs de la presse belge, qui l’a toujours inclus dans son équipe-type lors des 3 dernières journées. Une première cette saison. «Je ne sais pas si je suis en train de devenir le chouchou. En tout cas, je garde la tête froide, il faut que je continue à faire des performances pour que, d’une, on se maintienne le plus tôt possible et, de deux, pour continuer à prendre confiance pour pouvoir progresser. Maintenant, c’est déjà du passé. Il faut se remettre en question. Ce qui est bien dans ce métier, c’est que, tous les week-ends, on repart de zéro et il faut prouver», nous a confié l’ex-international Espoirs tricolore (7 capes).

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La tête sur les épaules, le gardien de but s’est adapté à vitesse grand V dans le plat pays, faisant l’effort d’apprendre le flamand (Bruges est dans la partie flamande de la Belgique) pour s’intégrer et mieux communiquer avec ses partenaires. «L’adaptation s’est bien passée. L’avantage, c’est que la Belgique est un pays francophone, du coup, ça a aidé. Même si je suis à l’étranger, je peux parler français donc c’est bien. À l’heure actuelle, je parle plus flamand que français. Une fois qu’on a les mots de base, ça va. Je commande ma défense en flamand, ça se passe bien», a-t-il expliqué. Dans son sillage, son écurie, candidate à la lutte pour le maintien en début de saison, engrange les points ces dernières semaines et s’installe dans le ventre mou du classement d’«un championnat de bon niveau avec des équipes solides comme Anderlecht, le Standard, Genk, le FC Bruges et Zulte Waregem». Un sacré rebond pour une équipe en difficulté la saison passée.

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«L’année dernière, ils ont fini derniers, avec 14 points seulement. C’était un pari (le Cercle s’est maintenu lors des play-offs). Et pour l’instant, je ne suis pas déçu, bien au contraire, parce que je découvre autre chose, que j’ai du temps de jeu, ce qui était primordial, et que je continue à progresser», a-t-il apprécié, assumant ses responsabilités nouvelles. «J’ai plus d’occasions de briller ici que dans une équipe qui ne concèderait qu’une ou deux occasions par match. Il faut tout connaître de toute façon. Nous les gardiens, on est prêts à tout. Il faut être prêt à tout. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai déjà vécu un peu de tout. Des matches où on concède très peu d’occasions. Là, cette année, pour l’instant, je n’ai pas encore eu de match trop tranquille. Le plus important, c’est de rester concentré, il faut être présent», a-t-il lancé.

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Pleinement impliqué dans son nouveau challenge, le portier n’a toutefois pas oublié sa déception niçoise. «Je suis un petit peu déçu parce que j’avais signé pour pouvoir jouer à Nice. David (Ospina) devait partir, finalement il est resté, ensuite il a prolongé. Donc, le projet qu’il y avait me concernant a changé. Donc voilà, avec mes agents Pierre Delcher, Arthur Poupel et Pierre Ducrocq, nous avons essayé de trouver la meilleure solution pour ma carrière. C’était mieux de partir que de rester sur le banc encore un an et faire une année blanche. La saison dernière, je n’ai pas perdu mon temps parce que j’ai joué au début, on a joué l’Europe. Pour ma première année dans un club de Ligue 1, c’était plus que positif. En plus, j’ai travaillé avec David, Lionel (Létizi), Claude Puel. Ça m’a vraiment apporté la saison dernière, mais cette année, j’avais vraiment besoin de plus, de temps de jeu», a-t-il indiqué.

Et à force de se montrer à son avantage dans un championnat où les recruteurs de clubs plus huppés aiment venir faire leur marché, l’ancien pensionnaire du FC Metz, son club formateur qu’il continue à suivre assidument, pourrait bien s’offrir un sacré rebond cet été. «Pour l’instant, je suis là, je joue, je retrouve du temps de jeu, c’était vraiment ce que je voulais. Il me reste deux ans de contrat à Nice, j’ai quand même une situation contractuelle, donc quoi qu’il arrive, je retournerai à Nice. Après en foot, tu ne sais pas ce qui peut se passer. Il y en a plein qui ont été transférés alors qu’il leur restait deux ans de contrat. Peut-être que j’irai au bout de mon contrat avec Nice ? Je ne sais pas. Là cette année, j’ai été prêté alors que le projet au début n’était pas celui-là. Tu vis un peu au jour le jour dans cette situation de prêt. On verra en fin de saison. Alors pour l’instant, je ne m’occupe que du terrain», a-t-il conclu. Pour l’instant, ça lui réussit plutôt bien. Pourvu que ça dure !

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