Samir Nasri fait face à la colère des supporters d'Anderlecht

Par Alexis Pereira
3 min.
Anderlecht Samir Nasri @Maxppp

Le RSC Anderlecht n'y arrive pas. Le projet de Vincent Kompany a du mal à se matérialiser sur le pré. Samir Nasri, recrue phare de l'été des Mauves, a été au front face aux supporters en colères.

«Shame on you, honte sur vous». Dimanche, les supporters du Parc Astrid n'ont pas manqué de faire savoir leur colère aux joueurs d'Anderlecht après leur nouveau match nul à domicile face à Waasland Beveren (0-0, 9e journée de Jupiler League). Il faut dire que leur club de cœur vit son pire début de saison depuis plus de quatre-vingt dix ans. C'est même la première fois en 111 ans d'histoire que les Mauves marquent si peu en championnat après neuf journées. Un bilan terrible qui contraste avec l'optimiste qu'avait suscité le retour de Vincent Kompany cet été (entraîneur-joueur puis adjoint-joueur).

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Samir Nasri, titulaire, a été l'un des rares à surnager, avec notamment deux grosses occasions. Il ne s'est pas caché et est parti à la rencontre des supporters lassés par les mauvais résultats et le triste jeu déployé. «Ils nous ont dit que ce n’était pas normal de faire (0-0) contre Beveren. Ils commencent à en avoir ras-le-bol que les résultats ne suivent pas», a-t-il expliqué à La Dernière Heure avant de poursuivre. «Je les comprends. Ils disent la vérité. Je suis né à Marseille et j’étais supporter du club de ma ville. L’OM et Anderlecht, c’est pareil, ce sont les plus grands clubs de leur pays. Les attentes sont énormes et c’est normal d’avoir des supporters frustrés après des matches comme ça», a-t-il confié, crédité d'un 6/10 par La DH.

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Le natif de Marseille, qui avait déjà porté le brassard pendant la préparation estivale, n'a pas eu peur de se confronter à ces fans en colère, leur demandant du temps et du soutien. «Je suis là pour ça. À 32 ans, j’ai ’expérience de grands clubs et je connais la pression. S’il n’y avait que des joueurs comme moi sur le terrain, j’aurais trouvé ça normal de siffler. Il faut toutefois protéger les jeunes car ils donnent tout. Il ne faut pas être trop dur avec eux. (...) On a de très jeunes joueurs. Il est difficile pour eux de s’exprimer dans un climat pareil avec des sifflets», a-t-il lancé. Tel le grand frère qu'il est censé incarner pour la nouvelle vague du RSCA, l'ancien pensionnaire d'Arsenal et Manchester City, un des plus gros salaires de l'effectif, prend ses responsabilités.

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Mais il ne semble pas inquiet, malgré l'urgence de la situation (13e place, avec 6 points pris en 9 journées). «Je l’aurais été davantage si on n’avait pas d’occasions. Elles sont là mais on ne les met pas au fond. Nous ne sommes pas assez tueurs dans les surfaces. La leur comme la nôtre. Au milieu, on est top. On maîtrise le ballon, on sait jouer mais on a un gros souci pour tuer les matchs. (...) C’est juste frustrant, ce genre de match. Tu mérites de gagner mais au final tu rentres chez toi avec un (0-0), tu ne sors pas de la zone dangereuse et tu n’es pas à la hauteur de tes ambitions. Le prochain match arrive très vite et il faut gagner», a conclu le n° 14. Le rendez-vous est pris.

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