Mercato : Porto a refusé un chèque de 95 M€ cet été !

Par Alexis Pereira
3 min.
FC Porto André Miguel Valente Silva @Maxppp

Le FC Porto présentait ce mercredi ses comptes pour la saison 2015/16. Outre la situation financière critique, on apprend que les Dragões ont dit non à un énorme chèque lors du dernier mercato estival.

Habitué à être salué pour sa gestion économique ces dernières années, le FC Porto a présenté des comptes inquiétants ce mercredi. Les Dragões ont enregistré une perte record de 58,4 M€ sur l'exercice 2015/16. Ces résultats, qui s'explique par l'élimination prématurée du club en phase de poules de Ligue des Champions, l'absence de titres (3e place en Liga NOS, finale de Coupe du Portugal perdue), l'augmentation des coûts liés au personnel (limogeages de Julen Lopetegui puis José Peseiro) et un faible nombre de ventes de joueurs cet été (les indésirables Vincent Aboubakar, Alberto Bueno, Josué, José Angel, Moussa Marega et autres ont été prêtés), est mauvais et la direction l'assume.

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«Nous avons décidé, de manière assumée et délibérée, de procéder de la sorte en accord avec le staff technique. Nous avons convenu qu'il ne fallait pas affaiblir l'équipe», a confié l'administrateur Fernando Gomes au cours d'une conférence de presse relayée par O Jogo. Quelques instants plus tard, le dirigeant portista a pourtant lâché une révélation qui aurait pu changer ce bilan financier. «Nous avons refusé de vendre Danilo, André Silva et Hector Herrera à des clubs étrangers pour un total de 95 M€», a-t-il lâché. Les pensionnaires du Dragão ont donc dit non à des offres pour un montant hallucinant pour ses deux milieux de terrain et son attaquant. Bien lui en a pris concernant ce dernier, puisqu'il réalise un début de saison tonitruant (6 réalisations toutes compétitions confondues en club, 4 en 4 sélections avec le Portugal).

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Porto n'est pas inquiet pour le fair-play financier

Gomes a tenté de justifier ce choix plutôt étonnant pour un club réputé pour ses ventes et ses plus-values. «Le staff et la direction ont décidé qu'il fallait garantir des conditions de haute compétitivité pour notre équipe. Les techniciens ont considéré ces trois joueurs comme l'épine dorsale de l'équipe. Ces ventes auraient représenté un coup dur, dès le départ, pour ce qui aurait été de notre parcours sportif, notamment concernant l'accès aux compétitions européennes (le FC Porto était qualifié pour les barrages de Ligue des Champions, contre l'AS Roma, ndlr)», a-t-il argué. Pas un mot en revanche sur l'étrange gestion du cas Yacine Brahimi (26 ans), dont le vrai-faux départ à Everton a fait couler beaucoup d'encre. Le dirigeant s'est inquiété par ailleurs de la montée en flèche des dépenses salariales liées à l'orientation stratégique prise par le club.

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«Les coûts ont grimpé de forme abrupte. La direction veut contenir tout cela et prendre un nouveau virage. Nous avons gonflé les salaires de manière déraisonnée. En 2013/14, la masse salariale de l'effectif était de près de 40 M€, aujourd'hui, elle est de 75 M€. Nous devons contenir cette explosion et réduire tout cela», a-t-il lâché. Le constat est là. En revanche, pas de préoccupations concernant le fair-play financier. «Nous ne sommes pas inconscients. Nous avons pondéré tout cela. Nous connaissions les conséquences et nous avons dialogué avec l'UEFA. (...) Nous savons ce que nous devons faire. Je n'ai pas peur de sanctions», a-t-il conclu. La pression est donc très forte sur Nuno Espirito Santo qui va devoir obtenir des résultats très rapidement au Portugal et en Europe. Réussir là où ses récents prédécesseurs ont échoué en somme. Le défi est posé.

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