Liga : ambiance délétère à Malaga !

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Malaga @Maxppp

Apostrophé par le maire de la Ville, le propriétaire de Malaga, Abdullah Bin Nasser Al Thani, a violemment réagi dans la presse andalouse. Des propos durs qui ont immédiatement provoqué l'ire des administrations locales.

Qu'il est loin le temps où Malaga se mordait encore les doigts d'avoir raté une qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions à cause d'un arbitrage litigieux face au Borussia Dortmund en 2013 ! Cinq ans plus tard, le club andalou se bat pour sa survie en Liga. Bons derniers du classement, les Boquerones sont à onze points du premier non relégable. À sept journées de la fin, la situation n'est pas irréversible, mais la mission est presque impossible. Une situation critique qui a eu le don d'agacer le maire de la Ville, Francisco de la Torre.

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Ce dernier a en effet clairement remis en question l'investissement du propriétaire du club, le Qatari Abdullah Bin Nasser Al Thani, tout en lui suggérant de passer la main s'il se sentait incapable d'assumer cet échec. Des propos qui ont mis hors de lui Al Thani. «Je vais être clair : parler de la famille Al Thani, c'est parler de la famille qui gouverne le Qatar. Cette ligne rouge ne doit pas être dépassée. Si vous voulez durcir les relations, qu'il (Francisco de la Torre) répète ce qu'il a dit, et nous verrons bine ce qu'il va se passer. Il sait très bien que je suis le cheikh Abdullah Bin Nasser Al Thani», s'est-il emporté dans les colonnes du journal andalou La Opinion de Malaga. Avant de poursuivre, dans un discours plus qu'offensif envers le maire de Malaga.

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«Ma famille a les pleins pouvoirs pour prendre les meilleures décisions pour Malaga. Nous sommes des professionnels de l'administration. Nous avons plusieurs plans pour le développement du club, pour créer un club élite qui devienne un modèle en Europe. Mais où est le soutien du maire ? A-t-il lutté contre l'injustice arbitraire ? A-t-il demandé de l'équité à l'UEFA après la sanction infligée au club ? Pourquoi nous envoie-t-il la facture de l'électricité du stade où s'entraîne l'équipe alors que nous n'utilisons pas la lumière ni le matin ni le soir ? Pourquoi ne vient-il pas à tous les matches, mais seulement contre certaines équipes ? Il nous soutient ou a-t-il des intérêts personnels dans ces clubs ?»

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Al Thani renvoyé dans les cordes

Face à cette sortie médiatique décapante, la mairie et le conseil régional ont répondu au dirigeant malagueño de manière critique en déclarant que tout ceci n'était que "des écrans de fumée" et qu'il devait se montrer "éduqué et avoir honte". Président du conseil régional, Elías Bendodo, a lui aussi tenu à apporter quelques précisions. «Nous avons eu une réunion dans mon bureau. Nous avons offert la possibilité de sponsorier le Malaga CF à travers les marques "Sabor a Málaga" et "Costa del Sol" à hauteur de 200 000€. Nous n'avons pas eu de réponse de leur part». Une réunion qui, selon le journal andalou, s'est tenue le 13 mai 2016.

Une mise au point à laquelle s'ajoute une autre précision de Bendodo, et pas des moindres : l'utilisation gratuite de la Rosaleda (le stade de Malaga). «Aucun loyer n'est perçu. Je pense que les supporters n'attendent pas des écrans de fumée. Les socios veulent des engagements et les administrations ont toujours défendu le Malaga CF.» La conseillère au sport et la jeunesse de la maire, Elisa Pérez de Siles, a elle aussi fortement réagi. «Ses installations ? Ce monsieur devrait savoir que les uniques propriétaires de ces installations sont les habitants et la ville de Malaga. Il ne devrait pas oublier quelque chose qui est très important : l'éducation». À l'heure où le maintien du club azuliblanco est en jeu, le climat délétère entre les différents acteurs n'annonce pas une issue positive...

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