Atlético Madrid: l’étonnant business Kevin Gameiro

Il y a un mois, nous vous proposions de découvrir les dessous du business sponsoring d'Antoine Griezmann. Nouvelle tête de gondole de l’équipe de France et star de l’Atlético Madrid, le natif de Mâcon est le joueur tricolore le plus bankable du moment. Mais qu’en est-il concernant son coéquipier en club et en sélection, Kevin Gameiro ? Le natif de Senlis s'est ouvert petit à petit à ce domaine. «Quand j'étais jeune, je ne m'intéressais pas du tout à tout ça. Quand on mûrit, on vieillit, on voit les choses différemment et on s'ouvre un peu plus aux autres et à différentes choses», nous explique l'ancien du PSG. Sponsorisé par Nike, son équipementier, Gameiro collabore aussi avec la marque de montres Audemars Piguet depuis son arrivée chez les Colchoneros. Il est aussi l’ambassadeur de l’application WeezBet depuis janvier 2017. Comment le joueur né en 87 choisit-il les marques avec lesquelles il travaille ? «On me propose des choses et je décide de les faire ou pas. Moi, ce qui me plaît c'est de rester dans mon domaine et faire ce que j'aime».

Une puissance sur les réseaux sociaux

Un joueur qui est forcément plus sollicité depuis sa signature chez les pensionnaires de Vicente Calderon à l'été 2016. : «Il y a toujours plus de sollicitations quand tu es dans un grand club», nous concède-t-il. Est-ce la seule raison qui explique que les marques misent plus sur lui ? «Je ne sais pas. Il faut leur demander (rires). J'ai peut-être un bon agent (Frank Hocquemiller) c'est pour ça. Il fait un bon travail, il est très pro». Il faut aussi ajouter que le Français réalise une belle carrière, a une bonne image, joue dans l'un des meilleurs clubs et présente l’avantage de rassembler une forte communauté digitale. En effet, sur les réseaux sociaux, Kevin Gameiro c’est 479 000 fans sur Instagram, 300 000 followers sur Twitter ou encore 550 000 fans sur Facebook. Cette puissance digitale a certainement poussé l'application WeezBet a en faire son ambassadeur.

L'attaquant de 29 ans nous explique pourquoi il a accepté de prêter son image à cette application : «C'est une application qui m'a bien plu. Ça reste dans le domaine sportif et dans le foot. C'est 100% gratuit. C'est financé par les publicités. Ça reste gratuit. En une minute, on peut faire une grille très simplement et très rapidement. C'est ça qui m'a plu, l'aspect gratuit, le fait d'avoir des sensations tous les week-ends et de pouvoir pourquoi pas gagner de l'argent pour les personnes qui jouent. (...) Moi, je suis juste là pour être l'ambassadeur. Je ne touche pas à tout cela, je n'ai pas le droit de parier. C'est interdit». Mais en quoi consiste sa mission d'ambassadeur ? «Mon rôle est de faire passer le message, de faire le buzz et d'expliquer comment ça marche sur les réseaux sociaux pour attirer le plus de monde possible pour qu'ils téléchargent l'application». En cela, sa forte communauté sur les réseaux sociaux est un plus pour l'application.

Gameiro, un footballeur tout terrain

Outre le sponsoring, Kevin Gameiro a aussi développé un business en parallèle. Depuis 2013, il a ouvert avec son associé Khalid Kerssane, le Five Strasbourg. Dans l'Hexagone, le joueur de l'Atlético Madrid est l'un des premiers joueurs à avoir ouvert ce type de complexe. «C'était un projet que j'avais depuis un petit moment avec un ami du centre de formation de Strasbourg, précise Gameiro. Je pense qu'il manquait des choses comme ça pour que les gens s'éclatent quand ils le veulent. Ça reste dans le domaine du football donc ça me parle. On essaie de faire les choses dans ce sens-là. C'est vraiment une belle opportunité parce qu'il y avait la place à Strasbourg à ce moment-là». Un projet dans lequel il est investi à 100%. «J'ai ma belle famille à Strasbourg. Je reviens souvent là-bas. J'essaie de venir le plus souvent possible pour faire des apparitions. C'est quand même un plaisir de revenir à Strasbourg et de faire des petits tournois ou des matches avec les clients ou avec mes amis».

Ce qui est certain, c'est que les affaires marchent bien pour lui et ses collaborateurs. «Ils font du bon boulot parce que ce n'est pas facile tous les jours. C'est ouvert 7 jours sur 7 avec des horaires très compliqués. Ils font le travail. Ça marche. Le plus important, c'est le plaisir des personnes qui viennent jouer. C'est ça qui nous fait avancer et gagner de l'argent». Kevin Gameiro, dont le salaire à l'Atlético Madrid est de 7,5 millions d'euros bruts (3,5 millions nets environ) selon Sportune, arrive aussi à gagner de l'argent à côté. Selon nos informations, le sponsoring et ses activités annexes représentent entre 15 et 20% de ses revenus annuels. Cela peut lui permettre de bien préparer sa reconversion. Et pourquoi pas dans la décoration, l'une de ses passions. «J'aime tout ce qui est déco de maison, d'appartement. Ça me parle. Quand j'ai du temps libre, parfois je me promène souvent sur les sites de déco. C'est venu comme ça. J'ai toujours aimé ça. Mais je ne sais pas si j'en ferais ma reconversion. Je pense que c'est un métier difficile. Il me reste encore quelques années de football à faire avant de penser à tout ça». Le surprenant Kevin Gameiro est décidément à l'aise sur tous les terrains.