Celta : les débuts tonitruants de Daniel Wass en Liga

«Quand vous jouez aux côtés de quelqu'un qui n'est pas dans un bon jour - et on peut dire que Daniel Wass n'était pas dans un bon jour - cela crée des turbulences au sein de l'équipe entière». En mars dernier, après la défaite du Danemark en amical face à la France (2-0), Morten Olsen pointait sévèrement du doigt un Daniel Wass (26 ans), qu'il avait d'ailleurs sorti à la pause, allant jusqu'à ne plus l'appeler pour les matches suivants. À quelques jours du déplacement au Portugal (éliminatoires Euro 2016) et de la réception des Bleus (amical), le sélectionneur danois a décidé de réviser son jugement et de convoquer à nouveau le polyvalent droitier. La raison de ce revirement de situation ? Le début de saison réussi de l'ancien de Brøndby du côté du Celta Vigo, symbolisé par sa belle prestation face au FC Barcelone (4-1, 5e journée de Liga).

«En tant que sélectionneur du Danemark, il était bon de voir Daniel jouer de cette manière. Nous le suivons de près et regardons tous ses matches. Il a livré une très bonne performance contre Barcelone et il a fait beaucoup d'efforts. Je crois qu'il est arrivé dans une équipe qui sait rendre les joueurs meilleurs. Je ne suis pas surpris que Daniel se soit adapté aussi vite, puisqu'il est très fort techniquement, très rapide et endurant», a-t-il analysé pour le média local BT. En 6 matches disputés sous les ordres d'Eduardo Berrizzo (5 titularisations), il a déjà trouvé le chemin des filets à deux reprises. Il affiche aussi et surtout une grosse maîtrise technique au poste de milieu de terrain, avec 85,2% de passes réussies. Une qualité qui a rapidement fait de lui un pion essentiel dans le système celeste, dans lequel il sert souvent de rampe de lancement aux attaques de Nolito, Iago Aspas ou encore John Guidetti. Évidemment, il savoure, lui qui, selon Marca, a dit non à des offres bien plus avantageuses venant d'Italie ou d'Angleterre pour s'installer à Balaidos.

Une intégration éclair à Vigo

«Les choses se sont passées plus vite que je ne l'espérais. Je suis un peu surpris par de tels débuts. C'est une super équipe et un super club, alors je suis très satisfait. Je crois que c'est le fruit de plusieurs paramètres qui donnent ce haut niveau», a-t-il glissé à BT, sans s'enflammer. «Nous jouons avec une incroyable agressivité et nous exerçons un gros pressing sur l'adversaire. Nous aimons aussi avoir le ballon. Cela nous demande beaucoup d'efforts et de courses, mais ça me convient très bien. Quand tu commences bien, ce qui est le cas, ça te met en confiance. Mais nous devons rester calmes et penser avant tout à prendre 40-42 points le plus rapidement possible, pour assurer le maintien», a indiqué à Ekstra Bladet l'ex-pensionnaire d'Évian TG, qu'il a quitté cet été après quatre saisons de bons et loyaux services (23 réalisations et 10 passes décisives en 133 apparitions en Ligue 1) contre un chèque de 2,9 M€. Brillant en Galice, où il a succédé à son compatriote Michael Krohn-Delhi (parti au FC Séville), il a laissé ses déboires du printemps derrière lui.

«J'étais en rupture avec mon club. Cela affectait mon jeu et mon rendement. Mais, c'est du passé. Je regarde vers l'avant et je suis heureux de la façon dont se passent les choses aujourd'hui», a-t-il indiqué. L'éphémère joueur de Benfica (il n'avait passé que quelques semaines à Lisbonne à l'été 2011 avant d'être prêté à l'ETG) entend désormais prouver ses progrès sous la tunique nationale. «Je suis fier et heureux d'être convoqué en sélection, je viens en toute humilité», a-t-il confié au quotidien affichant sa motivation. «Je me présente au stage avec une bonne dose de confiance, parce que mon club et moi avons magnifiquement débuté la saison. Je vais me battre pour convaincre Morten et avoir une place dans l'équipe pour le match au Portugal», a-t-il conclu. Revigoré par ses débuts réussis au Celta Vigo, Daniel Wass espère pouvoir enfin s'imposer comme un incontournable en sélection, lui qui ne compte que 13 capes...