Comment Dani Carvajal est devenu l’un des meilleurs latéraux du monde

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Real Madrid CF Daniel Carvajal Ramos @Maxppp

Auteur d'une nouvelle prestation hors norme avec le Real Madrid face à Dortmund sur la scène européenne, Dani Carvajal est indiscutablement une référence à son poste aujourd'hui. Retour sur une ascension incroyable.

Le 12 mai 2004, aux côtés d’un certain Alfredo Di Stefano, le Real Madrid démarrait les travaux de construction son nouveau centre d’entraînement : Valdebebas. Une cérémonie était donc organisée pour marquer le coup, et c’est un petit garçon de 12 ans, évoluant dans les équipes de jeune, qui avait eu l’honneur de poser la première pierre symbolique de ce nouveau complexe madrilène. Et ce garçon à la coupe au bol, c’était Dani Carvajal. Le temps a bien passé depuis, et le latéral droit espagnol est aujourd’hui devenu un des tous meilleurs joueurs à son poste. Il faut revenir en 2012, alors qu’il est seulement âgé de 20 ans, pour assister au premier tournant de sa carrière. Les places étant chères en équipe première, avec un poste de titulaire occupé par l’alors indéboullonable Alvaro Arbeloa, il est prié d’aller tenter sa chance ailleurs malgré de belles prestations avec le Castilla, comme beaucoup de ses compagnons formés au club. Il débarque donc en Bundesliga, au Bayer Leverkusen, où il signe un contrat de cinq ans. Conscient du potentiel du joueur, le Real Madrid inclus tout de même une option de rachat dans l’opération, valable pour deux ans.

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En Bundesliga, dans un football encore plus tourné vers l’offensive qu’en Espagne, le natif de Leganés se régale. Il ne met pas longtemps à s’imposer et devient rapidement un des meilleurs latéraux du championnat germanique, et les distinctions individuelles vont pleuvoir pour lui, qui en quelques mois a fait l’unanimité en Allemagne. Il est ainsi élu dans le onze type de l’année du quotidien Bild alors que le magazine Kickerl’avait élu 4e meilleur latéral du championnat, derrière le monument Lahm et Alaba et Piszczek, qui cartonnaient à l’époque. Un passage en terres allemandes qui lui a fait énormément de bien, comme il le confiait dans un entretien accordé à Marca en mai 2013 : « j’ai beaucoup appris. Aller vivre là-bas tout seul, dans un nouveau pays, dans un nouveau championnat... Tu gagnes beaucoup en maturité, et tu joues dans un football d’élite et en Coupe d’Europe. En étant jeune, tu gagnes beaucoup d’expérience et tu progresses dans les aspects tactiques et physiques. Tactiquement je suis plus complet. Jouer face à des joueurs de classe mondiale te fait progresser. J’ai amélioré mes points forts, comme l’anticipation, la vitesse et les centres ».

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Un QI football supérieur

C'est donc tout naturellement que le Real Madrid le rapatrie à l'été 2013, et la suite, tout le monde la connaît. Aujourd'hui, Carvajal est un des tauliers du club de la capitale, et le propriétaire du flanc droit de la défense de la sélection espagnole. Au cours de son histoire, la Casa Blanca a eu énormément de grands joueurs à ce poste, mais il y a-t-il déjà eu un latéral plus complet que Carvajal ? Ce dernier regroupe la grinta et la hargne de Michel Salgado, la régularité et la sérénité de Chendo ou encore la qualité technique d'un Cristian Panucci. Il faut dire que le natif de Leganés est un joueur très polyvalent. Défensivement, il excelle, et ce alors qu'il se retrouve souvent dans des situations compliquées, n'ayant que peu de soutien défensif de la part des joueurs placés devant lui sur le terrain, comme peuvent l'être Gareth Bale ou Isco. En plus de qualités comme son sens de l'anticipation ou sa facilité à remporter les duels, sa concentration à toute épreuve sur les 90 minutes d'une rencontre et ses qualités physiques indéniables en font une valeur sûre pour Zinedine Zidane.

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Sur les séquences offensives, plus que ses qualités techniques qui lui permettraient probablement même de jouer à une position au cœur du jeu, c'est surtout son placement qui fait la différence. Toujours en place pour offrir une solution à ses partenaires du milieu, il est une des principales rampes de lancement des offensives madrilènes. Une fois arrivé dans les derniers mètres, il n'hésite pas à jouer les un contre un, ou à déposer un centre pour ses coéquipiers. Le tout sans jamais nuire à l'équilibre de l'équipe, ce qui est probablement le paramètre le plus compliqué à négocier pour un coach lorsqu'il mise sur des latéraux particulièrement offensifs et hauts-placés sur le terrain. 24 ans et déjà 3 Ligues des Champions en poche, autant dire que Dani Carvajal est bien parti pour écrire l'histoire du Real Madrid et du football espagnol...

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