Des nouvelles de… Ivan Helguera

Par Khaled Karouri
3 min.
L'une des dernière apparitions d'Helguera sous le maillot de Valence @Maxppp

Il est dur de se faire une place au soleil de Madrid quand on n'est pas un Galactique. Coéquipier modèle et leader de vestiaire, Ivan Helguera a fait partie de ces hommes de l'ombre qui ont emmené la constellation de stars recrutée par Florentino Pérez vers le succès. Zoom sur un joueur exemplaire qui aura permis à son club de briller sans se faire briller.

Le football espagnol est aujourd'hui au sommet. Que ce soit au niveau des clubs ou de la sélection nationale, rien ne semble pouvoir arrêter l'hégémonie ibérique. Alors que le FC Barcelone, loué pour ses qualités de jeu indéniables, règne en maître sur l'échiquier du football européen, la Roja est en passe de réaliser un doublé Euro-Coupe du Monde. De quoi mettre fin à des années de disette pour un pays en manque de reconnaissance depuis une fameuse boulette signée Arconada un soir de finale d'Euro 1984 remportée par les Bleus.

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Une période de vaches maigres que Ivan Helguera a bien connu. Le natif de Santander n'était pourtant pas destiné à une si grande carrière. Formé à Manchego, le joueur capable d'évoluer en défense centrale mais aussi en qualité de milieu récupérateur a pas mal bourlingué avant de connaître son heure de gloire. C'est simple en 4 ans, il va connaître 4 clubs différents. Après Manchego, le jeune homme signe à Albacete avant de rejoindre l'AS Roma. Il pose ensuite ses valises du côté de l'Espanyol Barcelone. Ce n'est qu'en 1999 qu'il finit par trouver chaussure à son pied, et quelle chaussure ! C'est en effet au Real Madrid qu'il atterrit.

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La suite est alors grandiose. Helguera remporte la Ligue des Champions en 2000 aux dépens du FC Valence. La génération madrilène n'est alors pas des plus flamboyantes, mais un vrai état d'esprit anime ce groupe. Puis c'est l'arrivée des Galactiques. Luis Figo, Zinedine Zidane, Ronaldo ou bien encore David Beckham débarquent tour à tour à Santiago Bernabeu. Pas de quoi enrayer la machine merengue, bien au contraire. Le palmarès du joueur parle d'ailleurs de lui-même: 3 titres de champion d'Espagne, 2 Ligues des Champions, 1 Coupe Intercontinentale et 1 Supercoupe d'Europe... n'en jetez plus, ce joueur-là est un crack.

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Mais à trop être dans l'ombre, on finit par se griller. Florentino Pérez étant un amoureux fou des stars, il va finir par se lasser de cet homme de vestiaires, de ce talent certes peu bling bling mais diablement efficace à son poste. Le temps fait alors son œuvre et Helguera tombe dans l'oubli. Même l'arrivée de Ramon Calderon n'y changera rien. Pour l'anecdote, quand Mahamadou Diarra débarque à Madrid, il se voit attribuer le 6. Un numéro qui n'est autre que celui d'Ivan Helguera. Lassé de ne plus compter aux yeux de ses dirigeants, il finit par rallier Valence en 2007, après huit années de bons et loyaux services. Mais à l'instar de son coéquipier madrilène Fernando Morientes, le défenseur peine à justifier son statut et ne joue que très peu à Mestalla. Il quitte donc d'un commun accord le club de David Villa en décembre 2008.

Et depuis, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Helguera ne fait plus parler de lui. Même s'il n'a jamais annoncé officiellement l'arrêt de sa carrière, il n'a pour l'heure aucun club. La situation dure donc depuis plus d'un an et nul doute qu'elle ne devrait pas aller en s'arrangeant. Discrète, l'ancienne star merengue a refait surface en participant le mois dernier à un marathon pour l'indépendance du Sahara. Courir pour les autres et non pour son intérêt personnel, un leitmotiv que poursuit encore et toujours l'anti-star Ivan Helguera.

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