Enquête antidopage : Samir Nasri prêt à contre-attaquer

Mardi soir, la toile s'est emballée. Des tweets provenant du compte officiel de Samir Nasri, au caractère sexuel explicite, visaient clairement à faire du tort au joueur du FC Séville. Avec notamment une photo du milieu offensif accompagné d'une infirmière de la clinique Drip Doctors. Au-delà de l'aspect trivial, c'est le volet médical qui a tapé dans l’œil de Richard Ings, président de l'agence antidopage australienne. L'agence antidopage espagnole a donc été alertée et la voici qui va enquêter sur le fameux traitement reçu par Samir Nasri.

Contacté par L'Équipe, l'ancien médecin des Bleus Alain Simon a délivré un premier avis sur la nature du produit injecté : « Sur les éléments dont on dispose, il n'y a rien de répréhensible. Le problème se pose si, avec ces vitamines, ces sels minéraux, il y a d'autres produits qui polluent l'injection. On ne peut pas connaître avec certitude sa composition ». Si Nasri est au courant des réglementations (notamment au sujet de la quantité maximale qu'un joueur peut se voir injecter, 50mL), il peut être exposé, malgré lui, à la présence d'un produit interdit dans la composition de son injection.

Selon les informations de L'Équipe, Nasri s'est adressé à la clinique pour enrayer les effets d'un début de grippe. Conscient de l'ampleur prise par l'histoire, il a demandé à Drip Doctors d'envoyer à son club, le FC Séville, le détail de l'injection, pour se montrer le plus transparent possible. Il bénéficiait également d'une ordonnance de son médecin validant ce traitement. Pour prouver sa bonne foi, il s'est dit prêt à passer plusieurs tests médicaux pour le FC Séville. Nasri ne veut pas que la suspicion s'installe. Il aura probablement l'occasion de se défendre directement face à l'agence antidopage espagnole à son retour de vacances, prévu aujourd'hui.