Entretien avec… Léo Baptistao : «Petit, je regardais jouer CR7 et Messi à la TV. Jouer aujourd’hui à leurs côtés, c’est incroyable»

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Léo Baptistao : Tout va très bien, merci. Je suis très content de mon début de saison et de celui du Rayo. Très heureux !

FM : Pensiez-vous que tout se passerait aussi bien pour votre première année avec l’équipe première du Rayo ?

LB : Je pensais que je jouerais un peu. Mais lorsqu’on m’a donné l’opportunité de démontrer mes qualités, j’ai pris ma chance. J’ai continué à travailler fort, en toute humilité. J’ai pu rester titulaire et enchaîner les matches. Tant mieux.

FM : Vous êtes arrivé en Espagne à l’âge de 15 ans en provenance du Brésil. Comment jugez-vous votre progression ?

LB : Ma progression a été bonne, mais tout n’a pas été facile. C’est dur de grandir seul. Il y a eu des moments compliqués avec les blessures, l’isolement, les matches dans les équipes de jeunes, avec le Rayo B. Mais au final, je suis très heureux d’avoir pu atteindre l’équipe première.

FM : Avez-vous douté ?

LB : Cela a été compliqué. J’ai parfois douté, j’ai eu envie de rentrer au Brésil parfois, retrouver ma famille et mes amis. Mais le club et mes proches m’ont soutenu et je me suis concentré sur mon objectif et j’ai réussi.

FM : Aujourd’hui, vous jouez dans des stades pleins en Liga, vous affrontez le Real Madrid, le FC Barcelone, vous vous mesurez à Cristiano Ronaldo, à Lionel Messi. Comment vivez-vous cette incroyable ascension ?

LB : C’est une trajectoire incroyable, une expérience fantastique. Jouer contre le Real et le Barça, même si nous avons perdu les deux matches, ça a été magique. «Depuis que je suis petit, je vois jouer Cristiano Ronaldo et Messi à la télévision. Pouvoir jouer à leurs côtés, c’est quelque chose d’incroyable». Je suis très heureux d’avoir la chance de vivre tout cela et d’être aujourd’hui au Rayo.

FM : Vous êtes considéré comme l’une des révélations du début de Liga. Pensez-vous pouvoir atteindre le niveau des stars que sont Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ?

LB : Non, je pense qu’ils sont vraiment très très bons. Moi, j’ai mes qualités, mais il me reste énormément de chemin à parcourir, beaucoup de travail à abattre. J’espère avoir la chance de pouvoir arriver un jour à un niveau pas trop éloigné du leur !

FM : Quel est votre objectif pour la suite de la saison ?

LB : Mon objectif est de continuer à jouer, à marquer, à aider l’équipe à marquer des points pour que le Rayo soit classé le plus haut possible en fin de saison. Je ne me suis pas fixé d’objectif chiffré en termes de but, le plus important, c’est que le club gagne un maximum pour que les supporters, le staff et les dirigeants soient heureux et satisfaits.

FM : Avec vos débuts remarquables, quelques équipes commencent à s’intéresser à vous. Quels sont vos projets pour l’avenir ?

LB : Jusqu’à présent, je n’ai pas entendu parler d’équipes intéressées. De toute façon, je ne pense pas à un départ. Je suis bien au Rayo, c’est le club qui m’a donné ma chance, qui m’a offert l’opportunité de jouer en Liga. Je n’ai aucune raison de vouloir partir.

FM : Si vous veniez un jour à partir, quelle destination privilégieriez-vous ?

LB : Je suis très bien à Madrid, en Espagne. Je vis très bien ici. Je pense que la Liga est le meilleur championnat du monde en ce moment, alors je n’ai pas envie de partir de sitôt.

FM : Le projet du Paris SG et le football français en général font-ils parler en Espagne ?

LB : On parle beaucoup du football français et anglais. Le football français est très fort, très bon. Et avec les joueurs qui rejoignent le PSG notamment, le championnat est en train de devenir toujours plus compétitif.

FM : Vous avez joué avec Neymar lorsque vous étiez plus jeune. Comment jugez-vous sa progression ?

LB : J’ai joué avec lui quand nous avions une dizaine d’années. C’est un garçon charmant, très sympathique et déjà très bon à cet âge-là. Ses progrès sont incroyables. Il marque des buts partout dans le monde, partout dans le Brésil. C’est incroyable.

FM : Vous jouiez ensemble au futsal. Pensez-vous que cette formation vous aide aujourd’hui que vous jouez à onze ?

LB : Je pense que c’est très formateur. Cela nous aide à améliorer notre contrôle du ballon, mais aussi à jouer dans de petits périmètres. Ces mouvements nous servent ensuite sur un terrain plus grand. Des joueurs comme Neymar, Robinho ou Ronaldinho sont passés par la case futsal et on connaît le résultat.

FM : Vous avez la possibilité de choisir entre l’Espagne et le Brésil pour un avenir en sélection. Avez-vous déjà pris votre décision ?

LB : Pour l’instant, je ne pense pas du tout à tout ça. Je préfère me concentrer sur le Rayo Vallecano et notre saison en Liga. On verra plus tard si la situation se présente. Mais pour l’instant, il n’y a que le Rayo dans ma tête.