Entretien avec… Nelson Valdez : « J’aurais réalisé un rêve en venant jouer en France, surtout dans un club comme Marseille »

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Nelson Valdez : Tout va bien, merci.

FM : Dimanche contre Valence (1-2, 3e journée de Liga), vous êtes sorti après avoir pris un mauvais coup. Comment la blessure évolue-t-elle ? Quand pourrez-vous retrouver les terrains ?

NV : Je viens de passer une IRM et, heureusement, je ne souffre d’aucune rupture. C’est juste un coup, avec un gros hématome au niveau l’adducteur. Demain, j’espère pouvoir jouer à l’entraînement et, dans le meilleur des cas, je pourrai être à 100% pour le prochain match dimanche contre le FC Séville (5e journée de Liga).

FM : Ce pépin est tombé au mauvais moment puisque vous étiez en très grande forme après votre doublé au Camp Nou face au FC Barcelone (0-2, 2e journée de Liga). À propos, comment avez-vous vécu la semaine qui a suivi cet exploit que la presse espagnole a baptisé Valdezazo ?

NV : Ç’a été une très belle semaine ! N’importe quel joueur rêve de commencer son championnat de cette façon. Jouer comme cela à Barcelone, les battre chez eux, marquer deux buts, je crois que je ne pouvais pas rêver meilleur départ avec Hercules !

FM : Vous êtes arrivé à Hercules il y a un peu plus d’un mois. Comment jugez-vous votre nouvelle équipe ?

NV : C’est une équipe mûre, avec énormément d’expérience. La moyenne d’âge est d’environ 29 ans et dans l’effectif, il y a de très bons joueurs. Pour ma part, je suis content d’être là, d’autant que j’ai bien commencé et que je vois que l’équipe est prête à réaliser un bon championnat.

FM : Quels sont vos objectifs collectifs et individuels cette saison ?

NV : Au niveau personnel, je souhaite accumuler un maximum de matches, sans être blessé. Bien sûr, je veux aussi marquer des buts importants comme j’ai pu le faire à Barcelone et aider l’équipe autant que je le peux. Au niveau collectif, l’objectif principal est bien évidemment le maintien. Je pense que nous avons une équipe capable de se stabiliser dans le milieu du classement. Dimanche, malgré la défaite contre Valence, nous l’avons prouvé. Mais c’est encore un peu trop tôt pour parler d’Europe.

FM : Que pensez-vous de votre nouveau coéquipier David Trezeguet ?

NV : C’est un joueur très expérimenté, dont la carrière internationale parle d’elle-même. C’est un homme respectable. Et il nous aide énormément. Grâce à lui, l’équipe est respectée. J’espère que nous ferons un joli duo sur le front de l’attaque d’Hercules ! Pour moi, c’est un honneur d’évoluer avec un tel joueur. Match après match, notre entente s’améliore et nous espérons pouvoir marquer de nombreux buts tous les deux pour le bien de l’équipe.

FM : D’après vous, quelles sont les différences entre la Liga et la Bundesliga ?

NV : En Allemagne, c’est très physique et très tactique. Plus physique d’ailleurs. En Espagne, les qualités individuelles et la technique sont supérieures. J’ai connu mes meilleures années en Bundesliga et aujourd’hui, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. Et je crois que je m’adapte plutôt bien au football d’ici et j’espère que cela va continuer comme ça.

L’épisode OM et le Mondial réussi du Paraguay

FM : Avant votre signature à Hercules, on a beaucoup parlé de vous en France, notamment du côté de l’Olympique de Marseille. Étaient-ce de simples rumeurs ou des informations exactes ?

NV : Je crois qu’il y a eu beaucoup de bruits autour de tout ça. Mon agent m’a dit que d’autres agents avaient entendu parlé de l’option Marseille. Mais au final, il n’y a rien eu de concret. Il y a eu un contact, mais rien de plus. J’aurais également réalisé un rêve en venant jouer en France, surtout dans un club comme Marseille. Finalement, ça ne s’est pas fait. Peut-être plus tard ! Aujourd’hui, je suis bien en Espagne et je veux aider mon équipe au maximum.

FM : Peut-être pourriez vous venir en France après votre passage à Hercules ?

NV : Pourquoi pas ! Je dois continuer à travailler pour que des équipes comme Marseille ou d’autres équipes françaises me remarquent pour mon jeu. Mais comme je vous l’ai dit, aujourd’hui, je suis très bien à Alicante et le style de jeu me correspond. Je m’adapte parfaitement. Je me sens vraiment très à l’aise ici.

FM : Que pouvez-vous me dire de votre ancien partenaire au Borussia Dortmund, Damien Le Tallec ?

NV : Malheureusement, dès son premier match avec nous, Damien s’est blessé gravement. Mais ensuite, on a pu voir que c’est un joueur puissant promis à un grand avenir. Et un jour, je pense qu’on le verra dans un très grand club.

FM : Durant le Mondial 2010, le Paraguay et vous avez montré d’énormes qualités en atteignant les quarts de finale contre l’Espagne (0-1) ? Comment avez-vous vécu cette belle compétition ?

NV : Je suis très heureux de ce que nous avons fait durant le Mondial. Même s’il nous reste un goût amer, car nous aurions pu battre l’Espagne en quart. Nous avons joué contre eux d’égal à égal, nous avons eu plusieurs occasions de gagner avec le penalty manqué (Ndlr, par Oscar Cardozo) et mon but refusé. Mais au final, le bilan est tout de même positif.

FM : En 2011, l’Argentine accueillera la Copa America. Pensez-vous pouvoir remporter ce trophée avec le Paraguay ?

NV : Nous y allons pour gagner. Nous ne nous contenterons pas d’une place d’honneur. Nous voulons la Copa America.