Fernando Torres savoure son retour à l’Atlético Madrid

Le 4 janvier, Fernando Torres (30 ans) était présenté face à 45 000 spectateurs massés dans les tribunes du Vicente Calderon. «Je m'en rappellerai toujours. Ça a été un jour spécial, un 4 janvier, très froid. Que le stade se remplisse de la sorte pour moi... (...) Il y a peu de choses qui peuvent être plus fortes que ce que j'ai ressenti ce jour-là», a-t-il confié dans les colonnes de Marca. Une libération pour l'attaquant qui craignait que son retour à l'Atlético Madrid, sous la forme d'un prêt jusqu'en juin 2016, ne se règle pas aussi facilement. «Je n'étais pas pessimiste, mais c'était une opération compliquée, parce qu'elle impliquait trois clubs. Tout a été doucement. Les discussions avec l'Atlético ont été assez simples, parce que la décision était facile pour moi. Il fallait ensuite attendre que tout se décante, avec Milan et Chelsea. Il y avait trois fédérations, il fallait regarder les règlements...», a-t-il raconté.

Aujourd'hui, l'international espagnol (110 sélections, 38 buts) savoure, au sein d'une équipe qui lutte pour le titre en Liga et qui est toujours en course en Ligue des Champions. «Jouer la Champions, c'est un cadeau de plus pour mon retour ici, parce que je ne l'ai jamais jouée avec l'Atlético, parce que je connais cette compétition, parce que c'est là que sont les meilleurs et parce que c'est la compétition qu'il faut jouer», a-t-il lâché, espérant pouvoir aider le club colchonero à réussir là où il a échoué la saison dernière, en finale, à Lisbonne, face au Real (4-1, a. p.). «Perdre une finale, c'est très dur, perdre une finale de Ligue des Champions, encore plus, et de cette manière-là en plus... (...) Ils savent ce qu'il faut faire pour y retourner et pour la gagner cette fois», a-t-il confié.

Un bon camarade au service de Simeone

Malgré son statut et son passé au sein du club (il était parti en superstar à l'été 2007), el Niño ne réclame rien. Il s'incline par exemple face à l'état de forme de ses deux concurrents Antoine Griezmann et Mario Mandzukic. «La concurrence, c'est ce qui fait qu'un groupe peut gagner le championnat, peut arriver en finale de Ligue des Champions ou peut lutter avec le Real Madrid et le FC Barcelone. Sans cette concurrence, tu peux connaître un relâchement alors que si tu sens que celui qui est derrière toi pousse, tu dois rester concentré et jouer à ton meilleur niveau. (...) Mario et Antoine traversent une phase excellente et il faut en profiter. Ils sont bien, en confiance. Ce sont deux joueurs qui viennent d'arriver et, après un processus d'adaptation naturel, ils arrivent à exprimer leur meilleur niveau. Pourvu que ça dure», a-t-il expliqué. L'ancien pensionnaire de Liverpool, 3 buts en 10 apparitions toutes compétitions confondues, est donc un soldat de plus au service de Diego Simeone. Un entraîneur qu'il tient en très haute estime.

«Il ressemble à ce qu'il était lorsque nous étions partenaires sur le terrain, avec des idées et un message très clairs. (...) Il est exigeant et compétiteur, c'est important et c'est ce dont un club a besoin pour pouvoir lutter avec d'autres géants», a-t-il glissé, validant les négociations concernant l'extension du bail du Cholo. «C'est bon que les discussions commencent pour la prolongation. Nous n'avons pas été au bout du cycle. Il faut encore consolider notre travail. Il reste encore du chemin. Nous sommes encore en construction», a-t-il réagi, sans penser à son avenir personnel. «Mon avenir, ce n'est pas important. Nous allons voir comment les choses se passent cette année. Ensuite, nous penserons à la saison suivante. Pour la suite, on a encore le temps», a-t-il conclu. Savourer, encore et toujours.