Franco Caselli est devenu à 24 ans le président le plus jeune de l’histoire du football espagnol

Par Alexis Pereira
3 min.
Burgos @Maxppp

Ce mardi, Franco Caselli est entré dans l'histoire du football espagnol en devenant le plus jeune à exercer la fonction de président de club, à la tête du Burgos CF.

Burgos CF, pensionnaire du groupe II de Segunda B en Espagne (équivalent de la troisième division), a décidé, au cours de son conseil d'administration ce mardi, de confier le poste de président à Franco Caselli. À tout juste 24 ans, l'Argentin est devenu le plus jeune de l'histoire du football espagnol à exercer ces fonctions, effaçant des tablettes Berni de la Cruz (président de Villarobledo à 35 ans) et Jesus Otero (président du Haro Deportivo à 32 ans), nous apprend Marca. Né à Buenos Aires le 3 décembre 1995, ce jeune homme, dont le nom a été soumis au vote d'une assemblée générale de socios, a été élu à l'unanimité, sans aucun vote blanc ni aucune abstention. Mais comment a-t-il obtenu ce siège à un si jeune âge ? La réponse est simple : son père Antonio Caselli est devenu l'actionnaire majoritaire du club espagnol à l'été 2019, en achetant 87% des actions pour 2,8 M€.

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Très ambitieux, l'homme d'affaires argentin, qui souhaite «tout mettre en oeuvre pour faire grandir le club», «révolutionner le département commercial» et bâtir un centre de formation compétitif notamment, avait d'abord installé son fils et bras droit Franco dans le rôle de conseiller délégué. Le duo avait à l'époque confirmé Jesús Martínez Nogal, alors président, dans ses fonctions. Seulement, les résultats n'ont pas franchement été au rendez-vous. L'écurie n'a ainsi inscrit que 19 points en 15 journées, pointant déjà à 14 points du leader Logroñés et à 7 points de la zone des plays-offs. Devenus officiellement propriétaires fin octobre, les Caselli, qui avaient fixé la montée en Segunda comme principal objectif pour leur première saison de mandat, ont donc décidé de procéder à des changements.

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Une affaire de famille, une sacrée pression

D'abord, l'entraîneur Fernando Estévez a fait les frais des mauvais résultats, étant limogé et remplacé par José María Salmerón. Ensuite, Jesús Martínez Nogal, l'ex-président, qui ne se sentait plus à sa place, a décidé de quitter ses fonctions. Sans rancune. «Il n'y avait plus de place pour moi, je n'étais plus nécessaire dans ce projet. La structure du club est parfaitement définie à travers une direction générale pour la partie gestion et Franco Caselli pour la partie représentation. C'est pour ça que je m'écarte. (...) Je crois que c'est ce que je devais faire. Ces premiers mois ont été complexes. Ce sont des gens de l'extérieur, qui veulent créer quelque chose de grand et important. Ma relation personnelle avec eux a été très bonne, mais le travail quotidien a été complexe», a-t-il confié au Diario de Burgos.

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Voilà comment à 24 ans, à l'âge où d'autres fréquentent encore les bancs de l'école ou font leurs premières armes en stage, Franco Caselli, visage juvénil, est devenu le président du club détenu par son père Antonio. Et ce dernier, malgré une première partie de saison plutôt décevante sur le plan sportif, conserve toujours des ambitions énormes. «Nous avons rencontré des obstacles sur notre chemin. Certaines personnes n'aiment pas que cela se passe bien pour Burgos, nous devons donc restés unis. Je l'ai déjà dit en juin, nous sommes venus pour écrire l'histoire avec ce club. Bientôt, nous monterons et ensuite nous deviendrons une des meilleures institutions du pays», a lâché Antonio Caselli face aux actionnaires mardi, sous les applaudissements. Une sacrée pression sur les épaules de son rejeton, qui va devoir gérer au quotidien un effectif où rares sont les joueurs plus jeunes que lui (moyenne d'âge de 26 ans) et un coach de 53 ans.

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