Konoplyanka, l’énigme estivale du FC Séville

Par Alexis Pereira
3 min.
FC Séville Yevhen Konoplyanka @Maxppp

Très attendu, Yevhen Konoplyanka tarde à s'imposer au FC Séville malgré des buts et des fulgurances. L'Ukrainien, critiqué, reste persuadé qu'il a fait le bon choix.

Il a offert au FC Séville son premier succès de la saison en Liga, face au Rayo Vallecano (3-2, 6e journée), en inscrivant le dernier but, un somptueux missile sur coup franc, à cinq minutes de la fin de la rencontre. Ce fait d'armes de Yevhen Konoplyanka (25 ans) lance enfin la saison des Andalous en championnat. Pour autant, le milieu offensif, arrivé cet été en provenance du FC Dnipro gratuitement (son club formateur se réserve un pourcentage élevé à la revente), reste une énigme en ce début de saison. Déjà chouchou du public, qui adore ses fulgurances balle au pied et se rappelle de son parcours en Europa League la saison passée, de ses buts en Supercoupe d'Europe contre le FC Barcelone (5-4) et face au Borussia Mönchengladbach (3-0, 1ère journée de Ligue des Champions), l'international ukrainien (47 sélections, 11 buts) est le meilleur buteur sévillan en compagnie de Kevin Gameiro (28 ans), avec trois réalisations au compteur toutes compétitions confondues. Et pourtant, il joue très peu (210 minutes de jeu sur les sept matches officiels joués par Séville). Pire, il n'a démarré aucune rencontre...

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Le quotidien sportif espagnol Diario de Sevilla considère qu'Unai Emery n'est pas encore totalement convaincu par le joueur, jugé trop individualiste et pas assez investi dans les tâches défensives, le pressing ou le repli. «Il doit se concentrer sur certains aspects du jeu. Nous y travaillons, de manière individuelle, pour que lui-même se sente important lorsqu'il joue et que toute l'équipe tire dans le même sens ensemble. Il lui manque encore quelque chose. Je le comprends, nous le soutenons, nous insistons sur certains points pour qu'il trouve sa place progressivement», a lâché le technicien espagnol au sortir de la rencontre ce samedi. Star absolue en Ukraine, le natif de Kirovohrad doit donc apprendre à gérer son nouveau statut, à accepter que la lumière ne peut venir de lui seul.

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Il prend son mal en patience... pour l'instant

Interrogé par une chaîne de télévision ukrainienne, le puissant élément offensif, toujours brillant sur son aile gauche, reste pourtant convaincu qu'il a fait le bon choix, et ce, malgré ses débuts contrastés. «Je ne regrette pas d'être venu en Espagne. Je n'avais pas tellement d'offres, une en Premier League, mais pas Liverpool, et Séville et l'Atlético en Espagne. Je continue à penser que le jeu de Séville est celui qui me convient», a-t-il confié, avouant qu'il s'est tout de même posé beaucoup de questions avant de faire son choix. «Je me posais beaucoup la question sur mon choix. J'étais tellement nerveux que j'ai perdu trois kilos avant de signer. J'ai adoré que Séville insiste pour me recruter et je pense que j'ai fait le bon choix», a-t-il indiqué, précisant que l'Atlético lui «avait fait beaucoup de promesses» et qu'il n'avait «finalement rien vu venir».

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Conscient que son adaptation est encore en cours, il sait qu'il a besoin d'encore un peu de temps. «Il y a déjà trois mois que je suis arrivé en Espagne, mais je n'ai pratiquement pas de temps libre. Pas même pour apprendre la langue, pour engager un professeur... J'ai dû faire beaucoup de choses, à commencer par trouver une maison. Maintenant, ce que je fais, c'est m'entraîner et être tranquille. Mon objectif est de devenir titulaire. Dans un premier temps, je vais faire ce que me demande l'entraîneur et ensuite je vais donner tout ce que j'ai et travailler dur. Je veux beaucoup m'améliorer et aider l'équipe à 100%», a-t-il conclu. Le bouillant Ukrainien se met donc au service de son coach et de son équipe. À lui de jouer pour prendre sa place doucement mais sûrement. Le temps presse, Séville, qui se déplace mercredi à Turin pour y défier la Juventus, ne demande que ça.

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