La presse espagnole tire à boulets rouges sur Mourinho

Par Khaled Karouri
3 min.
Real Madrid CF José Mario Felix dos Santos Mourinho @Maxppp

La goutte d'eau qui fait déborder le vase. D'ordinaire plutôt clémente avec José Mourinho, la presse pro-madrilène n'est pas tendre avec le Special One en ce jour, la défaite à Malaga conjuguée à la mise à l'écart d'Iker Casillas restant en travers de la gorge.

« Je n’ai jamais pensé à démissionner de mon poste avant, pendant ou après le match. Je n’ai pas peur pour mon poste. Si je voyais que les joueurs n’étaient plus dans mon projet, je serais honnête et je ne serais plus là. Mais ce n’est pas le cas et ils ont été malchanceux aujourd’hui (hier). La semaine de vacances va nous faire du bien car les joueurs sont tristes et vidés. Quant à la Liga, je pense que le fossé sera impossible à combler ». Après la défaite concédée par le Real Madrid du côté de Malaga (3-2) ce samedi soir en championnat, José Mourinho tentait de faire bonne figure en conférence de presse, réfutant toute envie de départ, alors que les Merengues traversent une période bien compliquée.

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Mais si le Special One continue donc de bomber le torse, la presse espagnole se charge pour sa part de son cas. Et bien au-delà de ce revers, c'est avant tout la décision du technicien lusitanien d'écarter le monument Iker Casillas de son onze de départ qui fait les gros titres des médias de l'autre côté des Pyrénées. « Le Real Madrid a non seulement perdu le championnat, mais a également perdu le Nord. Mou a tout bouleversé, et même les rares choses qui fonctionnaient encore », constate ainsi As, non sans une pointe d'amertume à l'égard du technicien lusitanien. « Une bombe à La Rosaleda. Iker Casillas est resté sur le banc. Mou a mis de côté son capitaine, pour un cas qui reflète parfaitement la situation actuelle du vestiaire du Real Madrid », annonce Marca.

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Car oui, San Iker a été la grande victime de l'équipe mise en place par José Mourinho pour défier Malaga. La victime d'une très longue liste, que Marca s'est d'ailleurs amusée à retracer, et où figurent notamment Zinedine Zidane et Jorge Valdano. Un Valdano qui, au micro de la Cadena Ser, profite de la situation pour tacler comme il se doit le Special One : « Mourinho entretient des relations vraiment particulières avec le groupe. Là, il a voulu faire une démonstration de sa puissance, en montrant qu'il peut s'imposer face à une légende du club. J'ose espérer que c'est une décision d'ordre technique, car sinon, c'est un choix qui punit toute l'équipe. C'est un choix lourd, j'espère bien réfléchi, mais dont j'ignore les raisons ».

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C'est donc l'incrédulité la plus totale qui règne à Madrid, où les choix du coach portugais sont de plus en plus décriés. Au coup de sifflet final, Sergio Ramos semblait lui aussi désabusé : « C’est mieux de ne pas parler à chaud, pour ne pas causer de tort à l’équipe. Mais nous avons été tous surpris de la non-titularisation d’Iker Casillas. Il est et restera notre capitaine ». Des commentateurs abasourdis, des joueurs dans le flou, et un sentiment général de gâchis énorme : cette saison ressemble à une longue traversée du désert pour un Mourinho qui semble de plus en plus isolé, ciblé de tous les côtés. Reste que, pour l'heure, la question de son départ ne semble pas se poser. Mais jusqu'à quand ? Là est la question.

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