La presse sévillane analyse l'arrivée de Nabil Fekir au Betis

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Real Bétis Nabil Fekir @Maxppp

Le transfert de Nabil Fekir au Betis fait beaucoup parler, en France et en Espagne. L'occasion de découvrir comment nos confrères sévillans jugent l'arrivée de l'international tricolore.

C'est du côté du Benito Villamarin que Nabil Fekir poursuivra sa carrière. Une destination surprise, puisque le joueur lyonnais quitte une équipe jouant la Ligue des Champions pour rejoindre un club qui ne disputera aucune compétition européenne la saison prochaine. D'autant plus qu'il y a encore un an, il était tout proche de rejoindre Liverpool, alors que d'autres grosses écuries du Vieux Continent se sont intéressées à lui ces dernières années. Un choix qui surprend donc, bien qu'il existe des explications qui rendent cette décision plutôt compréhensible, surtout en Espagne, où on ne s'attendait peut-être pas à voir le Betis frapper un tel coup. Une question se pose avant tout : Fekir est-il le transfert le plus médiatique de l'histoire du club andalou depuis celui de Denilson (32M en 1998) ?

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« Peut-être que les contextes sont très différents, mais au niveau médiatique Fekir s'avère déjà être un pari très puissant. Au delà de son niveau, beaucoup associent son nom à celui d'un des principaux espoirs du foot européen depuis des années et il n'y a pas mieux que son presque-transfert à Liverpool comme carte de présentation pour les supporters », nous confie Daniel Lagos, journaliste chez AS, confirmant également que l'arrivée de Fekir a surpris du monde à Séville. « Il y a encore très peu, deux ou trois ans, c’était impossible de voir le Betis recruter ce type de joueur, d’un top niveau et avec de l’expérience, malgré sa jeunesse, dans des compétitions comme la Ligue des Champions », ajoute Jesús Sevillano de ABC de Sevilla, qui cite quand même le retour de Joaquín comme transfert le plus marquant du club depuis Denilson.

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Nabil Fekir, le franchise player du Betis ?

Si le choix de rejoindre le Betis a forcément surpris du monde en France, les journalistes sévillans l'expliquent principalement par la volonté du joueur de jouer dans le championnat espagnol. « Le joueur a envie de franchir un palier dans un championnat comme la Liga. Le Betis est un club en croissance permanente depuis deux ans, même s'il ne va pas jouer de compétition européenne », confie ainsi Sevillano, rejoint par Lagos sur l'importance de la Liga, mais pas que : « peut-être que Lyon est quelques échelons au-dessus du Betis en termes de club et d'ambition, mais le joueur veut sûrement essayer de voir si la Liga peut lui permettre de confirmer les espérances qui ont été placées en lui et qui sont un peu en suspens. C'est un pari très personnel du joueur je dirais,même s'il y a aussi une belle revalorisation salariale à la clé ».

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Ce que peut apporter Nabil Fekir au Betis, tout le monde le sait. S'il reste en forme et évite les pépins physiques, son talent devrait émerveiller les supporters du Benito Villamarin. Mais en quoi le Betis peut lui permettre de se relancer et de franchir un cap ? « Le Betis devrait lui apporter de la stabilité et surtout, un contexte de jeu idéal pour son profil : un football offensif, vertical, avec beaucoup de possession et d'audace. Comme c'était le cas avec Quique Setién, beaucoup de joueurs voudraient participer à cette fête. Cela pourrait aussi être un tremplin parfait pour des clubs supérieurs », confie Daniel Lagos. Jesús Sevillano insiste lui sur la possibilité de devenir la star de l'équipe : « même s'il était capitaine d'un club comme l'OL, le Betis peut lui apporter la possibilité d'être le joueur franchise du club et de l'équipe, le leader sur le terrain. Un joueur qui fait des différences et qui, bien entouré avec des joueurs comme Bartra, William Carvalho ou Tello, amène le Betis vers des hauteurs supérieures ».

Combien de temps restera-t-il au Betis ?

La notion de club tremplin revient souvent lorsque l'on parle de ce transfert. Beaucoup pensent effectivement que le natif de Lyon ne va pas s'éterniser à Séville. Objectif : faire un an voire deux sous la tunique verte et blanche pour se faire remarquer et ensuite rejoindre un gros club du championnat ibérique. Mais là aussi, les avis divergent parfois. « Il va signer pour cinq saisons, tout peut arriver. Je pense que son objectif est de rester au Betis très longtemps parce que ça fait plusieurs semaines qu'il souhaite venir. Mais je pensais pareil pour Lo Celso... Et on ne sait pas ce qui va se passer avec lui », confie Sevillano.

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« Personne n'a de doutes sur les désirs de Fekir. Il a sûrement regardé Lo Celso (même s'il n'est pas encore parti) et c'est un exemple parfait. La Liga peut lui permettre de multiplier ses qualités et sa volonté est de briller au plus haut niveau. S'il montre son meilleur visage et que les blessures le respectent, sa valeur sera multipliée, et il le sait. C'est un pari risqué, mais avec beaucoup d'arguments favorables », explique Lagos. Seul le temps nous le dira. D'ici le prochain mercato estival, Nabil Fekir aura en tout cas une opportunité en or de prouver pourquoi il a longtemps été l'un des joueurs français les plus côtés sur le marché...

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