La Real Sociedad, l’Atletico Madrid, les Bleuets : les confessions poignantes d’Antoine Griezmann

C’est un classique du football français depuis une quinzaine d’années, et nombreux sont ces grands espoirs qui ont été projetés trop vite sous le feu des projecteurs avant de disparaitre de la circulation. Ce destin, Antoine Griezmann ne souhaite évidemment pas le connaître. Brillant durant ses deux premières années avec le groupe professionnel de la Real Sociedad, l’ailier gauche ne voit pas le jour depuis le début de saison. Pour lui, les raisons de ce coup de pompe sont avant tout physiques : « Quand je suis revenu de la Coupe du monde des moins de vingt ans en Colombie, cet été, je me sentais épuisé. Dans la tête j’étais perdu. C’est la première fois que j’avais un manque aussi important en moi, que j’avais perdu confiance », confie-t-il dans les colonnes de L’Équipe.

Une spirale infernale, qui a projeté le natif de Mâcon dans le mur en championnat : «Sur le terrain, je me posais des questions simples, du genre "quand j’ai le ballon, qu’est-ce que je dois faire ?" ». Son avenir semblait pourtant tout tracé l’été dernier, alors que l’Atletico Madrid a longtemps fait le forcing pour le recruter. Le transfert a finalement capoté, et Griezmann reconnait ne pas être redescendu assez vite de son nuage : « Les clubs frappent à la porte. Et toi, tu t’imagines déjà là-bas. Je suis quelqu’un qui veut toujours plus et, là, je me suis perdu. J’ai voulu brûler les étapes et je le regrette ». Mais le mea culpa pour le moins sincère lui suffira-t-il pour remonter la pente et rectifier le tir dans les semaines à venir ?

Pour son sélectionneur Erick Mombaerts, cela passe forcément par un travail intensif : «Antoine est en train de digérer cette période. Il ne reviendra qu’à force de travail, d’humilité et que s’il retrouve ses valeurs ». Le joueur de 20 ans semble quant à lui déterminé à faire ses preuves et à regagner sa place de titulaire chez les Bleuets le plus rapidement possible : «Dans ces moments-là, tu peux voir si tu as suffisamment de force. Et je savais que cette force-là, je l’avais. Parce que partir de chez soi à treize ans, ça t’aide à devenir fort ». Premier élément de réponse ce soir face à la Roumanie espoirs, dans le cadre de la qualification pour l’Euro.