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Les 5 choses à savoir sur Unai Emery

Par Max Franco Sanchez
4 min.
FC Séville Unai Emery Etxegoien @Maxppp

Unai Emery est annoncé sur les tablettes du PSG. Si les récents succès de Séville sur la scène européenne ne sont logiquement pas passés inaperçus, les méthodes du coach basque ne sont pas connues de tous.

L'entraîneur autodidacte

Unai Emery est un coach qui est en constante évolution. Certains en Espagne en parlent même comme d'un autodidacte du foot, dans la mesure où il construit ses systèmes au fur et à mesure qu'il apprend de ses erreurs et s'inspire de ses collègues. « Nous sommes des éponges. Dimanche je suis allé voir Levante. J'aime voir comment ça travaille là-bas. En rentrant, j'avais un œil sur le Athletic-Sevilla et le Racing-Real Madrid pendant que je préparais le match contre Schalke. A 1h30, j'ai terminé en regardant un Hospitalet-Orihuela. Tu peux parfois apprendre plus de choses d'un coach de Segunda B (D3) que d'un coach de Liga », confiait-il quand il était encore entraîneur de Valence. Du côté de Séville, le plan de jeu est clair. Intensité et agressivité sur les séquences défensives, avec un double pivot devant la défense qui effectue une grande partie du sale boulot, pour ensuite récupérer le ballon et jouer vite vers l'avant, en essayant de trouver des joueurs offensifs lancés dans la profondeur. C'est surtout par les ailes que passe le jeu de l'équipe, avec des latéraux qui viennent régulièrement prêter main forte devant.

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La polyvalence est de rigueur

Emery aime souvent brouiller les pistes pour son homologue rival, et tente de s'adapter à ce que peut proposer l'équipe rivale. Le dernier exemple en date reste le repositionnement de Coke, latéral droit, sur l'aile droite. Si ce dernier a marqué un doublé en finale d'Europa League, Unai Emery l'avait surtout aligné à ce poste pour aider Mariano à contrer Firmino et les montées incessantes d'Alberto Moreno, et de ce côté là, c'était tout aussi réussi. Les exemples sont multiples, Carriço a souvent alterné entre la défense centrale et le milieu de terrain, Kolodziejczak a été installé en défense centrale dès son arrivée alors qu'il est latéral, l'ailier Aleix Vidal a souvent joué à un poste de latéral avant de partir à Barcelone, Iborra est utilisé tant dans le double pivot qu'en soutien de l'attaquant etc... Les exemples sont nombreux, et permettent à Emery d'introduire de nouvelles variantes - souvent en cours de match - pour surprendre l'adversaire.

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Des préparations de match intenses

Le technicien basque ne laisse rien au hasard. C'est un intellectuel du foot qui en plus d'analyser ses rivaux à fond, avec de longues séances de vidéo interminables, exige un engagement total à ses joueurs pendant les entraînements. Des entraînements auxquels il incorpore souvent les nouvelles technologies. Il utilise ainsi fréquemment des GoPro pendant les séances pour les revisionner plus tard dans la journée. Le célèbre Joaquín, qui a évolué sous les ordres d'Emery à Valence, avait tenu des déclarations assez drôles sur les méthodes de son ancien entraîneur. « J'ai été avec Emery pendant trois ans, quatre ce n'était plus possible. Il mettait tellement de vidéos que je n'avais plus de popcorns. C'est un malade du football. C'est un des meilleurs entraîneurs que j'ai eus, mais il faut le supporter (rires) », plaisantait l'Andalou dans l'émission El Partido De Las 12 en septembre.

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Un entraîneur proche de ses joueurs

L'une des principales qualités de l'Espagnol est sa capacité à mobiliser les joueurs en toute circonstance et à tirer le meilleur d'entre eux. « Le plus grand signe de reconnaissance que puisse me faire un joueur c'est de me dire qu'il a appris et progressé avec moi, au delà d'avoir gagné des titres », expliquait-il dans une interview accordée à El Pais en juin 2015. Et il faut dire que sous ses ordres, de nombreux joueurs ont pris une nouvelle dimension. On pense logiquement à Kevin Gameiro, mais le Français n'est pas le seul. Ever Banega a enfin pu montrer l'étendue de son talent après des saisons moyennes à Valence, pendant que des joueurs qui évoluaient à un niveau inférieur comme Aleix Vidal ou Vitolo ont complètement explosé. « Je crois qu'avec ton équipe tu dois appliquer un leadership basé sur l'affection et exercer ton autorité de façon intelligente. Les joueurs sont intelligents, ils te cernent en permanence. Moi j'aime bien d'abord m'adresser à la personne et après au footballeur, et j'essaye d'argumenter tout ce que je fais. Un entraîneur prend une centaine de décisions par journée, les joueurs vont se donner pour toi une fois qu'ils croient en toi et que tu leur rendes leur confiance », expliquait-il à l'agence EFE il y a deux semaines.

Parfois critiqué en Espagne

C'est peut-être moins le cas aujourd'hui, mais en Espagne, Unai Emery a parfois été critiqué à cause de ses choix jugés trop prudents et attentistes face aux grosses formations du championnat espagnol. Il avait ainsi tendance à jouer le bétonnage dans ses oppositions contre les cadors, qu'il terminait la majorité du temps par perdre. Aujourd'hui, la donne est bien différente, on l'a vu face aux multiples confrontations contre le FC Barcelone tout au long de la saison. Des critiques parfois infondées, il faut le reconnaître. A Valence par exemple, on lui reprochait de ne pas réussir à faire mieux qu'une troisième place en championnat derrière les deux mastodontes ! Autant dire que les supporters du club seraient maintenant ravis de terminer à la 3e marche du classement tous les ans.

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