Les premiers pas prometteurs de Miguel Cardoso au Celta de Vigo

Cet été, le Celta avait de quoi regarder l'avenir avec optimisme. Après une saison plutôt médiocre sous les ordres de Juan Carlos Unzué, le club galicien a fait appel à Antonio Mohamed, entraîneur argentin qui avait fait ses preuves sur la scène latino-américaine, remportant notamment la Coupe du Mexique avec Monterrey en 2017 ou le championnat d'ouverture mexicain avec le Club Américain (2014). Un nouveau coach donc, et un effectif qui avait - et a toujours d'ailleurs - fière allure. Compliqué de ne pas évoquer Iago Aspas, qui n'est plus à présenter, ou son acolyte de l'attaque Maxi Gomez, le jeune Uruguayen qui enchaîne les buts, avec 8 réalisations en 13 rencontres de championnat déjà cette saison et qui avait terminé son premier exercice en Espagne avec 17 buts au compteur. Quelques joueurs intéressants dans l'entrejeu aussi, avec la pépite du club Brais Mendez, qui a d'ailleurs récemment fêté sa première sélection, l'espoir Fran Beltran ou Stanislav Lobotka qui a cependant connu quelques pépins physiques qui l'ont empêché d'enchaîner en cette première partie de saison. Quelques joueurs offensifs intéressants aussi comme Pione Sisto ou Sofiane Boufal...

La presse espagnole voyait ainsi le Celta être un prétendant sérieux à une qualification pour l'Europa League. Seul souci, une défense qui a souvent montré ses failles. Et c'est d'ailleurs probablement ce qui a coûté, en grande partie, son poste à Mohamed. Pour preuve, les Galiciens sont la deuxième meilleure attaque du championnat avec 28 buts inscrits en 15 matchs, juste derrière le Barça, mais sont en même temps la troisième pire défense de Liga ! Arrivé le 12 novembre, en pleine trêve internationale alors que le Celta était quatorzième au classement, Miguel Cardoso avait donc du pain sur la planche. La première rencontre du Portugais ne s'était d'ailleurs pas forcément bien passée, avec une défaite chez la Real Sociedad (2-1), dans laquelle les errements défensifs ont encore fait mal aux Galiciens. On avait tout de même pu voir quelques principes intéressants, notamment dans la sortie du ballon, plus propre et plus fluide que sous Mohamed.

Des choix forts

Par la suite, le club du nord-ouest de l'Espagne a enchaîné sur une victoire convaincante 2-0 face à Huesca, la lanterne rouge, avant de livrer une grosse prestation contre Villarreal (3-2) ce week-end. Un match dans lequel les troupes de Cardoso ont roulé sur leur rival, avant de se faire peur dans les dernières minutes de la partie avec ces deux buts du Sous-Marin Jaune. Match après match, l'équipe galicienne donne ainsi des signes de progressions évidents. Tout d'abord, l'entraîneur lusitanien a fait des choix forts au niveau des joueurs alignés, à commencer par le poste de gardien de but, où le jeune Ruben Blanco a pris la place de Sergio Alvarez. La défense centrale a elle aussi été remaniée, et ce sont maintenant David Costas et l'international mexicain Nestor Araujo qui composent la charnière, au détriment de joueurs comme Gustavo Cabral ou Facundo Roncaglia. Au milieu, le Turc Okay Yokuslu et Jozabed, jusqu'ici joueurs de complément, sont également très utilisés par le coach licencié par le FC Nantes en octobre.

Et le 4-4-2 prôné par Cardoso s'avère jusqu'ici assez efficace. Si c'est encore fragile par moments au niveau de l'arrière-garde, l'équipe semble plus équilibrée. Devant, c'est plus fluide, et l'équipe ne semble plus uniquement se baser sur les coups d'éclat de ses individualités pour briller. Mieux en place, un peu plus haut au pressing, plus pausé lorsqu'il attaque, le jeu du Celta est peut-être un peu moins fou, mais lui épargne bon nombre de risques derrière. Le contrôle semble être le mot clé pour Miguel Cardoso. Avec des individualités comme Mendez ou Gomez qui continuent de briller et une équipe de mieux en mieux rodée, le Celta pointe à la onzième place, mais seulement à deux points des positions européennes. Des axes de travail sont encore à développer, puisque l'équipe doit maintenant se montrer régulière sur l'ensemble d'une rencontre afin d'éviter des frayeurs comme face à Villarreal, mais l'ère Cardoso à Vigo a démarré sur une bonne note.