Face au FC Valence, au Camp Nou, le FC Barcelone a concédé sa troisième défaite consécutive en Liga, la quatrième sur ses cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Retour sur ce coup de la panne.
Sa pire série en Liga depuis 2003… Avec 1 point pris seulement en 4 journées, l’ambiance est forcément morose du côté du FC Barcelone ce lundi matin. Ce dimanche, les Blaugranas ont concédé une nouvelle défaite face au FC Valence (1-2, 33e journée), sur leur pelouse. Il s’agit de leur troisième revers de suite en championnat. Une dynamique qui a évidemment des conséquences au classement. Les hommes de Luis Enrique ne sont en tête du classement qu’à la faveur d’une différence de buts supérieure à celle de son dauphin, l’Atlético Madrid. Le rival, le Real Madrid, n’est lui plus qu’à un petit point. Le matelas glané pendant presque toute la saison s’est donc évanoui en l’espace de quelques semaines seulement. Quelques jours après l’élimination en quart de finale de Ligue des Champions, voilà qui fait tache…
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Luis Enrique est évidemment en première ligne. «Le Barça a failli et quelqu’un doit bien savoir comment le remettre d’aplomb pour les cinq dernières journées», commente Joan Maria Batlle, éditorialiste dans les colonnes de Sport, avant de poursuivre. «Mais, sur ce point, Luis Enrique fait débat. Ce dimanche, il n’a pas fait un seul changement, peut-être que tout lui paraissait bien et qu’il n’a pas détecté le plomb que certains de ses joueurs avaient dans les jambes». Ne pas avoir osé de changements est un constat d’échec total et un désaveu pour ses remplaçants, qu’il ne juge pas capable de faire mieux que l’un de ses titulaires à bout de souffle… Le coach a par ailleurs quelque peu perdu son calme en conférence de presse d’après-match lorsqu’on l’a interrogé sur l’état physique de ses joueurs, preuve que tout n’est plus rose chez les Catalans.
Neymar désigné coupable, Messi ne suffit plus…
Et pourtant, la récupération de ses ouailles est l’une des explications de ces résultats en dents de scie. À court de forme, ses joueurs paraissent incapables d’imprimer le pressing haut qui faisait leur marque de fabrique il y a encore un mois de cela. Neymar est notamment pointé du doigt. «Il semble toujours être à la fête d’anniversaire de sa sœur», tacle Batlle, rappelant la dernière expédition très médiatisée du n° 11 au pays pendant quelques jours de repos… Contre Valence, le Brésilien a lui aussi affiché ses limites du moment. Il a lancé une bouteille d’eau sur Antonio Barragan, latéral droit du club ché, dans le tunnel qui mène des vestiaires au terrain après une petite brouille sur le pré. Incapable de forcer la différence, l’Auriverde s’est vu sifflé par une partie de son propre public. Phare dans la tempête, Lionel Messi a relevé la barre par rapport à ses dernières prestations. Auteur de son 500e but en carrière, l’Argentin s’est montré en jambes et à son avantage, ce qui n’arrivait plus depuis trois matches au moins.
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Malheureusement, la Pulga ne suffit plus. L’Esportiu, quotidien catalan, ironise d’ailleurs : «le Barça, sans filet, ne gagne plus, même lorsqu’il joue bien…» Les ressorts semblent cassés. «La magie s’est évanouie», lâche Mundo Deportivo. La MSN est méconnaissable depuis la dernière trêve internationale, paraissant quelque peu à bout de souffle. Et les autres cadres ne prennent pas le relai, Gerard Piqué, Sergio Busquets ou encore Andrés Iniesta étant étonnamment sur courant alternatif… Le bon soldat Ivan Rakitic a même inscrit un but contre son camp ce dimanche… Toutefois, le Barça tient encore son destin entre ses mains. Il lui suffit de gagner ses cinq derniers matches et son calendrier est abordable (Deportivo, Gijon, Betis, Espanyol et Grenade). «Il faut se relever», lance Sport. Les champions d’Espagne et d’Europe 2015 en sont-ils capables ?
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