Liga : l'Atlético Madrid piégé par la Real Sociedad

Cet après-midi, l'Atlético Madrid, fraîchement qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions, avait l'occasion de s'emparer provisoirement de la tête de la Liga au côté du Real s'il venait à l'emporter face aux Basques de la Real Sociedad. Pour ce faire, Diego Simeone a une fois encore confié les clés de l'attaque madrilène au duo français Griezmann-Gameiro. Solidement installée à une belle sixième place à cinq points seulement de leurs adversaires du jour, la formation basque pouvait quant à elle se rapprocher un peu plus des équipes de tête et confirmer son bon début de saison. Et elle ne s'est pas fait prier pour y parvenir, s'imposant avec la manière grâce à deux penalty obtenus en seconde mi-temps et un Carlos Vela dans un grand jour. Tout le contraire d'Antoine Griezmann, littéralement absent des débats.

D'entrée de jeu, la Real Sociedad tente de prendre le jeu à son compte, Carlos Vela dans le rôle de dynamiteur. Mais c'est l'Atlético Madrid qui se crée la première occasion par l'intermédiaire de Diego Godin dont la tête sur un corner de Koke passe au-dessus des bois de Rulli (3e). Comme un signal d'avertissement pour les Basques qui réagissent sans attendre. Vela déboule sur son côté droit et trouve Zurutuza qui reprend en première intention le centre en retrait du Mexicain (7e). De peu au-dessus. Et puis plus rien, ou presque, pendant vingt bonnes minutes. Les deux formations se jaugent sans trop se mouiller. Le milieu de terrain basque est bien en place, à l'instar d'Illarramendi, très actif à la récupération. C'est alors que la bande à Simeone se réveille, comme par enchantement. Saul parvenant enfin à inquiéter le portier basque (26e). La machine rouge et blanche se met alors en marche. Bien lancé, Gameiro trouve le poteau sur un joli ballon piqué du pied gauche (28e). Puis vient la parade du match, celle Oblak qui s'étend de tout son corps pour sortir une merveille de frappe signée du pied de gauche de Vela (34e). Des deux côtés, les intentions sont meilleures, les combinaisons plus tranchantes. Seule manque l'efficacité. Du moins en première mi-temps.

Carlos Vela le déclencheur

Le début du second acte est la copie conforme des premières minutes du match. La Real Sociedad s'empare du ballon et s'applique à aérer le jeu. Sans danger pour l'Atlético semble quant à lui avoir oublié ses bonnes intentions au vestiaire. Griezmann est toujours aussi transparent, bien loin de sa brillante performance en Ligue des Champions. Sauf que voilà, la grinta des Colchoneros n'a pas suffi aujourd'hui. Pire encore, la Real ouvre le score sur un penalty de Vela, le Mexicain inscrivant là son quatrième but de la saison (54e). Mains dans les poches, Diego Simeone ne goûte guère au spectacle proposé par ses ouailles. L'Uruguayen Godin s'énerve et prend un jaune pour un mauvais tacle (59e). Simeone décide de prendre les choses en mains et sort Saul pour faire entrer le remuant Angel Correa. Un coaching pas franchement payant de la part de l'Argentin, alors que Vela continue à faire des misères, cette fois-ci à Filipe Luis (66e).

Les Colchoneros sont sans réaction. Torres, appelé à endosser le rôle de sauveur, supplée Kévin Gameiro (68e), qui bien qu'entreprenant dans ses appels, s'est retrouvé bien trop isolé pour se montrer décisif. Griezmann n'y arrive toujours pas, pas plus que Carrasco. La Real Sociedad, elle, joue désormais sans complexe. L'Atlético Madrid est méconnaissable, sans imagination. Carlos Vela profite alors de la passivité de la défense rouge et blanche pour obtenir un deuxième pénalty. Willian José le transforme sans se faire prier (75e). Le break est fait. Griezmann sort de sommeil et allume Rulli qui répond d'une main parfaitement ferme (88e). Insuffisant. L'Atlético ne reviendra pas. Certainement émoussés par un calendrier chargé, les hommes de Simeone tombent pour la deuxième fois cette saison. Et pourraient même perdre leur place sur le podium au profit du FC Séville si les Andalous venaient à l'emporter contre le Barça dimanche. Si cet accroc n'a rien de préoccupant à ce jour, l'Atlético perd tout de même de sérieuses cartouches dans la course au titre.

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