Liga : les joueurs espagnols tapent du poing sur la table et maintiennent la grève !

Par Rodolphe Koller
2 min.
Les droits TV posent question en Liga @Maxppp

L'heure est grave en Liga. Confrontée à une menace de grève remettant en cause la fin du championnat, la LFP espagnole fait face au courroux de l'association des joueurs espagnols, décidée à obtenir une modification du décret concernant la négociation des droits TV en Espagne.

Lorsque l’État espagnol publiait un décret légiférant au sujet de la vente des droits TV pour la Liga, il ne se doutait certainement pas qu'il se heurterait à une telle contestation. Jusqu'ici, chaque club négociait individuellement les montants de cette enveloppe avec l'acquéreur et donc diffuseur, ce qui avantageait grandement le Real Madrid et le FC Barcelone, mastodontes du football transpyrénéen et européen, laissant le reste du championnat dans l'ombre tant du point de vue médiatique que financier. Sauf que ce texte de loi visait à remettre tout le système à plat.

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En effet, le décret qui entrera en vigueur dans neuf jours comptait mettre en place une négociation globale de ces droits TV. Ce qui a plu à la RFEF, la Fédération espagnole de football, mais beaucoup moins à l'AFE, l'Association des footballeurs espagnols, équivalent de l'UNFP française. Après les menaces de grève, mettant en péril les deux dernières journées de Liga ainsi que la finale de la Copa del Rey, vertement dénoncées par la LFP espagnole, l'AFE a réaffirmé sa position ce jeudi lors d'une conférence de presse se voulant particulièrement ferme et solennelle :

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«Nous avons décidé de faire grève, conscients d'avoir raison. Nous nous sentons forts. L'AFE a totalement été exclue de ces discussions. Nous sommes pour la vente centralisée des droits TV mais pas de la manière dont ça s'est fait. Nous décidons de faire grève non pas comme moyen de pression mais de défense contre cette attaque contre nos droits. Nous avons été conduits dans une impasse, nous ne voulions pas en arriver là. On ne nous a pas donné la possibilité de s'asseoir et négocier. Ça aurait été résolu en un quart d'heure. Les ajustements que nous demandons amélioreraient le décret. Nous voulons que l'AFE soit représentée. La grève ne cessera que quand il y aura du changement. Nous tendons la main au gouvernement, mais il devra y mettre du sien», a ainsi déclaré l'association des footballeurs espagnols derrière laquelle se sont rangés Xavi, Piqué, Sergio Ramos, Casillas ou encore Juanfran. Autant dire que la sortie de crise n'est pas pour tout de suite.

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