Liga : tout ce qu’il faut savoir sur les favoris et les outsiders

Par Max Franco Sanchez
8 min.
La nouvelle saison de Liga s'annonce passionnante ! @Maxppp

Une nouvelle saison de Liga se profile à l'horizon, avec du suspense et de l'enjeu à tous les niveaux ! Foot Mercato fait le point sur les forces en présence à quelques heures du début du championnat espagnol.

Après une Supercoupe d’Espagne qui a vu le Barça venir à bout de ce nouveau Séville de Jorge Sampaoli en guise de coup d’envoi de la saison en Espagne, place à la nouvelle édition de la Liga. Un nouveau championnat qui démarre vendredi soir avec un duel entre Malaga, qui a réalisé un mercato très intéressant, et Osasuna, de retour en première division après un passage dans l’enfer de la Segunda. Une saison pendant laquelle on sera particulièrement attentif aux nouvelles mesures mises en place par la Liga, visant notamment à améliorer le rendu audiovisuel de son produit, avec de nouveaux éclairages installés dans les stades, de nouveaux plans de caméra, des règles obligeant les clubs à donner l'impression que leur stade soit plein lorsque ce n'est pas le cas et bien d’autres encore.

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Les favoris

FC Barcelone : quant aux candidats pour s’emparer du titre, il ne devrait pas y avoir de surprises. Le Barça semble parti avec un bel avantage, lui qui a gagné les deux dernières éditions du championnat espagnol. Cette intersaison a surtout servi à faire franchir un nouveau pallier à cet effectif, qui n’a d’ailleurs perdu aucun cadre si ce n’est Dani Alves voire Claudio Bravo qui devrait bientôt s’envoler vers Manchester City. Effectivement, si la formation de Luis Enrique semblait avoir un défaut l’an dernier, c’était son banc, jugé trop juste pour une équipe d’un tel niveau. Un souci réglé avec les arrivées de Samuel Umtiti, Lucas Digne, Denis Suarez et André Gomes, qui ont tous montré de belles choses pendant les deux rencontres de Supercoupe d’Espagne, donnant l’impression d’évoluer au club depuis plusieurs années déjà. Une adaptation express en somme, pendant que d’autres joueurs comme Arda Turan et Munir El Haddadi ont haussé leur niveau. Un nouvel attaquant – Paco Alcacer étant le nom qui est le plus sorti dans la presse – devrait arriver d’ici la fin du marché. Luis Enrique déclarait d’ailleurs que l’équipe de cette saison était la plus complète depuis son arrivée au Barça, et maintenant qu’il possède un effectif complet avec des remplaçants proches du niveau des titulaires, le Barça se positionne en principal candidat pour le titre. Il sera également intéressant de suivre l’évolution de Lionel Messi dans le jeu ; l’Argentin ayant de plus en plus pris l’habitude de décrocher pour prendre part à l’élaboration du jeu, troquant son rôle de finisseur pour un rôle de playmaker.

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Real Madrid : si le Barça a un effectif pléthorique, le Real Madrid n'est clairement pas en retrait à ce niveau là. Avec Alvaro Morata et le revenant Marco Asensio comme principales nouveautés, les Merengues ont misé sur la stabilité. Les deux espoirs espagnols auront d'ailleurs une belle carte à jouer dans la formation de Zinedine Zidane, et c'est particulièrement le cas du deuxième cité, qui a impressionné en pré-saison et a tapé dans l’œil du Français et des supporters. On devrait de toute manière voir un Real Madrid assez similaire à celui de la saison dernière, avec le même onze titulaire. L'occasion pour les Madrilènes de corriger certains défauts qui auraient pu coûter cher l'an dernier, notamment dans le secteur défensif et les coups de pied arrêtés, et exploiter leur marge de progression pratiquement infinie. Et devant, comme à Barcelone, il faudra toujours compter sur le trio infernal, la BBC, qui devrait rapporter bien des points au club de la capitale espagnole. Pas de doutes, le Real Madrid est en mesure de tout gagner cette saison, tant sur la scène nationale qu'européenne.

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Atlético de Madrid : les Colchoneros ont prouvé ces dernières saisons qu’ils ont les armes pour se mesurer aux deux ogres du championnat. Cet été, l’Atlético a été relativement calme sur le mercato, mais a conclu de belles arrivées, comme celles de Kevin Gameiro, Nicolas Gaitan, Diogo Jota et Vrsaljko. De quoi compléter un effectif déjà bien fourni et où la concurrence est féroce. Diego Simeone peut s'appuyer sur un mélange d'expérience, avec des joueurs bien rodés comme Godin ou Gabi, qui viennent encadrer une équipe globalement jeune, avec des joueurs comme Griezmann, Koke, Oblak, Saúl ou Giménez, déjà bien confirmés, et d'autres qui sont sur la pente ascendante, à l'image de Lucas Hernandez ou Angel Correa. Le nouveau statut du club lui permet de conserver ses meilleurs éléments, au même rythme que les finances du club se portent de mieux en mieux. La preuve, les Madrilènes auront cette saison un budget de 240 millions d’euros, c’est presque 50 millions de plus que la saison précédente ! On notera que c’est la dernière année pendant laquelle les Rojiblancos évolueront au Vicente Calderon, puisque dès la saison 2017/2018, ils déménageront dans leur nouveau stade, la Nueva Peineta. Quoi de mieux qu’un titre pour dire au revoir à l’enceinte qui les a accueillis pendant 50 ans ?

Les outsiders

Une saison encore, la lutte pour la quatrième place s'annonce disputée. Villarreal semblait encore faire office de principal favori, mais le départ précipité de Marcelino Garcia Toral et les nombreuses blessures (Cheryshev, Soldado ou Bakambu), couvertes par des joueurs fraîchement arrivés, peuvent handicaper l'équipe en début de saison, qui pourrait ainsi mettre plusieurs semaines à être totalement opérationnelle. Derrière, Séville sera peut-être l'équipe la plus intéressante à suivre. Jorge Sampaoli débarque avec un style totalement différent de celui d'Unai Emery, et une armada de nouveaux joueurs tout aussi talentueux les uns que les autres. Mais là encore, les nombreux changements et recrues peuvent empêcher l'équipe d'être au top dès le début. On a bien vu pendant la Supercoupe d'Europe et la Supercoupe d'Espagne que l'Argentin n'a pas encore dégagé de onze type ni même de système de prédilection. Tout le contraire d'un Athletic, toujours discret mais toujours présent au rendez-vous. La stabilité est de mise, puisque s'il n'y a eu aucune arrivée majeure, il n'y a eu aucun départ important. Avec des joueurs du niveau d'Aymeric Laporte, Mikel San José, Beñat, Raul Garcia, Iñaki Williams et Aritz Aduriz, les troupes de l'excellent Ernesto Valverde n'ont rien à envier aux deux équipes mentionnées précédemment. En revanche, leur banc est peut-être un peu trop léger et une ou deux absences prolongées de joueurs importants peut leur coûter cher. Enfin, le Celta voudra confirmer son excellente saison dernière. Eduardo Berizzo, coach qui n'en finit plus de recevoir des éloges de l'autre côté des Pyrénées, a perdu Nolito mais récupère pour le remplacer Pione Sisto et Naranjo, qui était le meilleur joueur de Liga Adelante la saison dernière. Son armada offensive reste impressionnante, avec des joueurs du calibre d'Orellana, Iago Aspas ou John Guidetti. Là aussi, on retrouve un mélange de jeunesse, avec les excellents latéraux Jonny et Hugo Mallo, et des joueurs expérimentés comme Marcelo Diaz et Facundo Roncaglia. Tout est prêt pour qu'on se régale une nouvelle saison du côté de Balaidos.

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Les équipes attendues au tournant

Cet été, les équipes de milieu de tableau de Liga se sont particulièrement bien renforcées, grâce à des finances de plus en plus solides notamment. Des nouveaux projets sportifs voient ainsi le jour un peu partout en Espagne. C'est notamment le cas à l'Espanyol, où l'objectif annoncé par le nouveau président Chen Yansheng est clairement assumé : jouer l'Europe d'ici peu. Avec un recrutement de joueurs expérimentés en Liga, comme Roberto Jiménez, Pablo Piatti, Javi Fuego, Leo Baptistao ou José Antonio Reyes, entre autres, et l'arrivée du nouveau coach Quique Sanchez Flores, les attentes vont être particulièrement importantes. Pareil au Betis, avec le nouveau duo composé du directeur sportif Miguel Torrecilla et du coach Gustavo Poyet. Les arrivées ont été nombreuses, à l'image de Tony Sanabria, Jonas Martin, Felipe Gutierrez, Aissa Mandi, Nahuel Leiva ou Roman Zozulya, de quoi faire passer un cap à un effectif qui était déjà bien fourni en talent. Seul le départ d'Alfred Ndiaye, parti à Villarreal, est à déplorer. Malaga aussi peut se permettre d'être ambitieux. Pas de départs et des arrivées de joueurs comme Jonny, meilleur joueur du Sporting l'an dernier, ou Keko, star à Eibar. Un effectif complet, qui connait la Liga et qui sera sous la houlette de Juande Ramos, qui signe son retour sur les bancs de touche. La lutte pour les positions donnant accès à l'Europa League va aussi être acharnée et les places seront chères !

Les autres équipes

Si toutes les équipes importantes de Liga devraient tenir leur rang cette saison, du moins si on se fie à leur effectif, leur potentiel et leurs résultats récents, ce ne sera pas le cas de Valence. Le club a perdu énormément de joueurs importants - André Gomes en tête de liste - mais aussi des joueurs avec un rôle secondaire cette saison comme Piatti, Negredo, Feghouli ou Barragan. Et d'autres départs sont à prévoir, comme ceux de Mustafi, Paco Alcacer ou Diego Alves. Le recrutement est lui de qualité a priori, avec les signatures de Nani, Mario Suarez et Alvaro Medran, mais bien trop juste numériquement parlant. La saison risque d'être très compliquée à Mestalla. Enfin, il faudra aussi surveiller le nouveau Granada de Paco Jémez. Le recrutement est pour l'instant assez sobre, mais l'arrivée du technicien espagnol promet du spectacle en Andalousie. Chez les promus, Alavés mène aussi une campagne de recrutement intéressante et son retour dans l'élite est une bonne nouvelle pour tous les nostalgiques du foot du début des années 2000. Eibar et le Deportivo se sont également bien débrouillés sur le marché et devraient a priori être en mesure d'inquiéter beaucoup d'équipes cette saison.

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