Interrogé dans les colonnes de Sport sur le bilan du mercato estival du FC Barcelone, le président des Blaugranas Josep Maria Bartomeu semble être satisfait. Un optimisme qui peut surprendre.
Cet été, le FC Barcelone a vécu un été plus qu'agité entre le départ de Neymar, le recrutement très contesté de Paulinho, la prolongation toujours pas signée de Messi et la motion de censure déposée contre le président Bartomeu. Autant d'événements compliqués à gérer face auxquels le patron du club culé a riposté par une grande campagne d'interview. Interrogé par les deux journaux catalans Sport et Mundo Deportivo, Bartomeu en a donc profité pour livrer ses vérités. À commencer bien entendu par le gros dossier du mercato barcelonais : le départ de Neymar.
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«Ils nous ont trop distraits. J'aurais préféré qu'ils (Neymar et son père, ndlr) nous disent rapidement "on s'en va". Nous aurions cherché un remplaçant au prix d'un marché normal. Les formes n'ont pas été adéquates». Toujours déçu par le comportement du néo-Parisien, Bartomeu a toutefois surpris son monde. En effet, alors que le PSG s'attend à subir les foudres de l'UEFA à cause de ce transfert, le président blaugrana a estimé que le départ de Neymar est, au final, une bonne chose pour le Barça ! «Il vaut mieux avoir les talents chez soi. Mais il ne faut pas être pessimiste. (Le départ de Neymar) c'est une opportunité pour le Barça d'en finir avec le trident (MSN) et de miser sur le jeu collectif. (...) Il fallait arrêter cette force du trident. Ça a été une très bonne chose, mais ça a entraîné des conséquences. C'est une opportunité pour revenir à un football collectif au milieu de terrain, ce qui est traditionnellement la force du Barça».
Bartomeu pointe du doigt le PSG et Manchester City
Et ce n'est pas tout. «Notre environnement pense que le départ de Neymar a affaibli l'équipe. Au contraire, il faut profiter de cette opportunité pour la renforcer». Un optimisme que certains ne partagent pas forcément. Mais pour Bartomeu, malgré cet été agité, le Barça a une «meilleure équipe (que l'an passé). Elle est meilleure sur le côté droit et au milieu. Paulinho va nous apporter toute sa force. Et devant, nous avons des joueurs comme Deulofeu et Dembélé qui se donneront». Des propos qui ne manqueront pas de faire réagir de l'autre côté des Pyrénées. Car si Bartomeu juge le Barça version 2017/2018 meilleur que celui de la saison passée, ce dernier sait que si Messi fait traîner sa prolongation, c'est justement parce que La Pulga n'est pas spécialement ravie des récents événements.
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Enfin, pour justifier les difficultés de ses équipes à recruter (seul Dembélé est venu) malgré les 222 M€ encaissés grâce au transfert de Neymar, Bartomeu a trouvé les coupables idéaux : les pétrodollars émiratis et qataris de Manchester City et du Paris Saint-Germain. «Il y a un marché inflationniste à cause de l'argent qui ne vient pas du football, mais d'autre part. (...) Il faut faire quelque chose, ce n'est plus possible qu'il y ait dans l’industrie du football de l'argent qui ne provienne pas du football. Le Qatar et Abu Dhabi ont deux clubs (le PSG et Manchester City). Si le Bayern, Manchester United, le Real Madrid ou Arsenal vous achètent un joueur, vous savez que l'argent vient du football. Mais ces clubs (Paris et City) dérèglent le marché». Pas sûr toutefois que cela suffise à défendre son bilan.
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