Ochoa sort du silence pour évoquer sa délicate situation à Malaga

Remplaçant en club, titulaire en sélection... Yohan Cabaye n'est pas le seul à vivre cet étrange paradoxe. Guillermo Ochoa (29 ans) est dans la même situation. Le Mexicain a gardé les buts de sa sélection face au Honduras (2-0) en amical, alors qu'il n'a toujours pas été titularisé cette saison sous les couleurs de Malaga, formation qu'il a rejoint cet été en provenance de l'AC Ajaccio, après un Mondial au Brésil particulièrement réussi. Interrogé par le quotidien mexicain El Milenio, le portier a évoqué sa situation pour la première fois de la saison.

«C'est toujours important d'être soutenu par son coach. En Espagne, je ne le suis pas pour l'instant, l'entraîneur ne m'a pas montré sa confiance, mais j'espère l'avoir bientôt et débuter un match. Je suis tranquille. Ces décisions ne m'appartiennent pas. Je sais ce dont je suis capable, je sais qu'en ce moment, je suis en forme, je l'ai montré avec la sélection. Je ne m'inquiète pas parce que j'ai confiance en moi et que je jouerai bientôt», a-t-il lâché. Sûr de sa force, le gardien ne doute pas. « Le principal, c'est la Liga et je vais essayer de la jouer, je ne suis pas seulement là pour jouer la Coupe du Roi», a-t-il confié.

Irréprochable avec le Mexique mais...

Malgré son retard à l'allumage en Liga, dans l'ombre de Carlos Kameni, l'ancien pensionnaire de l'América ne regrette rien. «Je ne regrette pas d'être venu en Espagne, comme je ne regrette pas d'avoir été en France. Ce sont des étapes dans la vie, personne n'a dit que c'était facile. Pour nous, qui sommes en Europe, ce n'est pas simple. Il n'y pas que le temps de jeu qui compte, sinon je serai revenu au pays ou j'aurai choisi différemment. Mais il ne s'agit pas que de ça. Il s'agit de chercher à évoluer au plus haut niveau, dans les meilleurs championnats. Il faut croire en ses rêves et se battre pour les réaliser», a-t-il assuré.

Sans cesse remis en question, le natif de Guadalajara a tenu à mettre les points sur les i. «Je sais qu'ici, au Mexique, les gens et la presse me témoignent de l'affection et du soutien. J'essaie d'être bon quand je joue avec le Mexique. Mais je ne suis pas non plus obligé de prouver à chaque match. On dirait parfois que l'on oublie ce que j'ai fait au Chili (0-0, 5 septembre), ou au Mondial au Brésil, mais c'est comme ça...», a-t-il conclu. Dos au mur, Guillermo Ochoa parviendra-t-il à retourner la situation à Malaga ? Il y croit dur comme fer. À Javi Gracia de trancher...