Real Madrid : les médias tirent à boulets rouges sur Mourinho !

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Real Madrid CF José Mario Felix dos Santos Mourinho @Maxppp

Alors que son Real Madrid s'est une nouvelle fois fait humilier par le Barça, José Mourinho a succédé à Pepe au rang de cible des journaux.

Sale temps sur Madrid. Largement critiqué pour être retombé dans ses travers, c'est-à-dire un jeu ultra-défensif et un style plus qu'agressif, le Real Madrid est à nouveau dans l'œil du cyclone. Si le Portugais Pepe a cristallisé toutes ces attaques, José Mourinho en prend également pour son grade. Même par la presse pro merengue. Après avoir dénoncé le mauvais comportement des hommes du Special One, Marca s'attaque aujourd'hui à Mourinho en faisant sa une avec une photo du Lusitanien et ses sept « péchés capitaux ».

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Lassé de voir une Casa Blanca être dominée de la sorte par le rival catalan, le quotidien espagnol tire à boulets rouges sur « Mou » et lui reproche principalement un style de jeu nettement moins séduisant que celui du Barça. Le « schéma de jeu ultra-défensif » est d'ailleurs le premier péché recensé avec pour illustration une tactique forçant huit joueurs à défendre. Sans parler de statistiques telles que les deux occasions madrilènes en quatre-vingt-dix minutes ou le faible nombre de fautes commises par les Blaugrana (12). Deuxième reproche : « Plusieurs joueurs du onze initial cachés » aux médias. Alors que la composition barcelonaise n'était un mystère pour personne, Mourinho a réussi à ce qu'aucun média ne puisse connaître la sienne. Un choix qui apparaît aujourd'hui ridicule au vu de la démonstration catalane. Voilà tout pour ce qui est de l'avant-match, passons maintenant au coaching.

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« Des changements qui n'améliorent rien » sont la troisième critique. Outre une composition de départ qui en a surpris plus d'un, Mourinho n'a pas réussi à inverser le cours des choses avec le double changement Özil/Callejon (à la place de Lass/Higuain). Un changement réalisé alors que le Barça avait le contrôle de la rencontre et qu'il aurait peut-être fallu faire dès le départ en optant pour un onze type plus offensif. Logiquement, le quatrième péché est celui d'avoir « renoncer au ballon et au jeu offensif ». Avec seulement 24% de possession de balle sur l'ensemble du match, le Real Madrid ne s'est pas donné les moyens de pouvoir titiller le Barça. Résultat : on en revient toujours à la même statistique de seulement deux occasions en 90 minutes. Un comble pour une équipe qui possède dans ses rangs des éléments tels que Ronaldo, Benzema, Özil, Higuain, Callejon ou Kaka (Di Maria était blessé pour ce match). Passons maintenant aux « erreurs de stratégie » avec comme exemple le but égalisateur du Barça. Sur le corner amenant le but, Marca reproche à Mourinho d'avoir placé trop de joueurs au premier poteau. Pepe s'est alors retrouvé seul au second. La suite on la connaît.

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Pour terminer, le journal ibérique pointe du doigt l'impact psychologique de Mourinho. « Des joueurs trop surexcités ». Pour illustrer ce sixième péché, quoi de mieux que de rappeler la performance de Pepe ou, à moindre mesure, celle d'Alonso. Deux joueurs qui n'auraient jamais dû terminer la rencontre. Enfin, l'absence « d'autocritique après le Clasico » du Special One a également du mal à passer. En conférence de presse, même s'il a demandé aux journalistes de « laisser les joueurs en paix », le coach madrilène n'a tout de même pas pu s'empêcher d'envoyer des piques à ses hommes au lieu de reconnaître un mauvais choix tactique. « Ceux qui ne jouent pas trop ont bien joué, alors que ceux qui jouent souvent n'ont pas toujours été à la hauteur. » Ambiance.

Mais ça ne s'arrête pas là. Même El Pais y va de son article titré « Mais où va-t-on comme ça ? » Un papier relatant les coulisses du vestiaire merengue. À commencer par la réaction qu'auraient eue certains cadres de l'équipe lorsque Mourinho leur a communiqué son onze de départ. « Mamma Mia ! Mais où va-t-on ? » Et ce n'est pas tout. Le quotidien révèle en effet que le style de jeu défensif du Portugais agacerait pas de mal de ses joueurs. « Nous ne pouvons pas aller contre Mourinho parce que Pérez le protège », affirme un joueur ayant souhaité rester anonyme. « Il ne sait pas utiliser des équipes de qualité et finit par choisir des joueurs de lutte plutôt que des techniciens. S'il entraînait Valence, il gagnerait plus de titres », témoigne pour sa part un spécialiste au journal. Habitué à servir de paratonnerre en cas de crise, José Mourinho résistera-t-il encore longtemps ? Une chose est sûre : à Madrid, les méthodes du Portugais ne font plus l'unanimité.

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