Malaga : quel avenir pour un club qui a perdu toutes ses stars ?

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Malaga @Maxppp

Ambitieux lors de son rachat par un investisseur venu du Moyen-Orient, Malaga déchante aujourd'hui. Le club andalou a vu toutes ses plus grandes stars s'en aller.

Juin 2010, peu après Manchester City et un an avant le Paris Saint-Germain, le club espagnol de Malaga est racheté à son tour par un richissime investisseur venu du Moyen-Orient. Pétrodollars plein les poches, la formation andalouse se met alors à rêver. Titiller le duo Barça-Real Madrid, jouer la Ligue des Champions tous les ans et surtout, recruter des stars à tour de bras. Club de standing moins élevé que les grands d’Europe, Malaga sait qu’il ne peut encore viser très haut en termes de renforts clinquants, mais le propriétaire, le cheikh Abdullah bin Nasser Al-Thani, parvient tout de même à signer quelques noms biens connus de la scène européenne.

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Julio Baptista (2,5 M€), Martin Demichelis (3 M€) ou encore José Rondon (3,5 M€) ont ainsi été les premières têtes d’affiche à rallier la Rosaleda. Des recrues de renom achetées à des prix plus que raisonnables. Onzième de l’exercice 2010/2011, Malaga déçoit quelque peu, mais cela n’altère en rien les ambitions de ses dirigeants. L’année suivante, les Boquerones investissent plus de 50 M€ et s’offrent Ruud Van Nistelrooy (gratuit), Joris Mathijsen (2,5 M€), Joaquin (4,2 M€), Jérémy Toulalan (11 M€), Santi Cazorla (21 M€), Ignacio Monreal (6 M€) et Isco (6 M€). Une campagne de recrutement qui permet aux Andalous de décrocher leur billet pour la fameuse Ligue des Champions (4e du classement 2011/2012). La machine semble lancée. Croit-on.

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En proie à des difficultés financières, Malaga doit déjà se séparer de certains éléments-clés. Rondon, Mathijsen et Cazorla quittent le club durant l’été 2012, imités par le jeune Monreal en janvier 2013. Entre temps, l’UEFA est passée par là en sanctionnant durement le club (amende + interdiction de disputer la coupe d’Europe) pour ses dettes et ses impayés vis-à-vis de ses employés. Le coup est rude. D’autant que cet été, Manuel Pellegrini, Martin Demichelis, Joaquin, Jérémy Toulalan, Javier Saviola et Isco ont également mis les voiles. L’exode est massif et pour le journal local Malaga Hoy, le dernier départ en date, celui de Julio Baptista, marque celui du dernier « galactique » du club.

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Obligés de changer leur politique de recrutement, les dirigeants malagueños ont économisé près de 20 M€ de salaires par an (en cumulant tous ces départs) et récupéré plus de 75 M€ en indemnités de transfert. De sacrées économies nécessaires pour remettre le club dans les clous. Mais aujourd’hui, alors que Man City ou Paris continuent à investir de grosses sommes dans le marché des transferts, quel avenir pour Malaga ? Le club a déjà indiqué qu’il souhaitait profiter de la vente d’Isco pour engager un buteur et compte sur les revenus de la Ligue des Champions 2012/2013 pour s’étoffer. Mais une chose est sûre, l’ère de l’opulence est bel et bien terminée.

Principaux recrutements en 2010/2011 :

  • Julio Baptista (parti à Cruzeiro en 2013)
  • Martin Demichelis (parti à l’Atlético Madrid en 2013)
  • José Rondon (parti au Rubin Kazan en 2012)

Principaux recrutements en 2011/2012 :

  • Ruud Van Nistelrooy (retraité en 2012)
  • Joris Mathijsen (parti à Feyenoord en 2012)
  • Joaquin (parti à la Fiorentina en 2013)
  • Jérémy Toulalan (parti à Monaco en 2013)
  • Santi Cazorla (parti à Arsenal en 2012)
  • Ignacio Monreal (parti à Arsenal en hiver 2013)
  • Isco (parti au Real Madrid en 2013)

Principaux recrutements en 2012/2013 :

  • Javier Saviola (parti à l’Olympiakos en 2013)
  • Diego Lugano (reparti de son prêt au PSG en 2013)
  • Roque Santa Cruz (acheté définitivement en 2013)
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