Real Madrid : pourquoi Rafa Benitez est favori pour succéder à Carlo Ancelotti

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Real Madrid CF @Maxppp

Sauf surprise, le successeur de Carlo Ancelotti est déjà connu. Il s'agit de Rafael Benitez. Un coach au riche palmarès, mais à la réputation peu glamour. Pourquoi le Real l'a choisi ? Premiers éléments de réponse.

À l'instar de Dallas, Madrid a lui aussi son univers impitoyable. Vainqueur de la Coupe du Roi, de Supercoupe d'Europe, du Mondial des Clubs et surtout de la Ligue des Champions quelques mois seulement après avoir rejoint le Real, Carlo Ancelotti a donc été démis de ses fonctions par le président merengue, Florentino Pérez. Une nouvelle officialisée lundi sur les coups de 20h qui en a surpris plus d'un. Désigné comme l'entraîneur idéal pour sa bonhomie, son expérience des grands rendez-vous et son sens de la gestion des égos, Carlo Ancelotti a payé cher une saison 2014/2015 vierge de tout trophée.

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Une incompréhension pour beaucoup sauf pour l'environnement madrilène, habitué à voir la Casa Blanca changer d’entraîneur comme de chemises. Pour preuve, sur ces dix dernières années, le Real Madrid a compté sept coaches différents (Juan Ramon Lopez Caro, Fabio Capello, Bernd Schuster, Juande Ramos, Manuel Pellegrini, José Mourinho et Carlo Ancelotti). Vainqueur de la tant désirée Décima, Ancelotti n'a donc pas pu compter sur cet atout, ni sur le soutien de piliers de l'équipe (Ronaldo, Modric entre autres) pour conserver son poste. Mais que lui est-il reproché exactement ? Pour beaucoup, c'est son presque inamovible 4-3-3 qui a déplu en interne. Outre ses expérimentations telles que le repositionnement de Sergio Ramos au milieu en demi-finale de Ligue des Champions, Ancelotti est critiqué pour avoir maintenu un Gareth Bale en difficulté et moins performant que l'an passé aux côtés de Karim Benzema et de Cristiano Ronaldo. En clair, d'avoir privilégié un 4-3-3 devenu moins tranchant alors qu'un 4-4-2 avec James Rodriguez et Isco sur les côtés (avec Benzema et Ronaldo devant) en avait convaincu plus d'un.

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Benitez, un proche du bras droit de Pérez

Disserter sur les raisons de l'évincement de l'Italien pourrait durer plusieurs heures, toujours est-il que la question de sa succession serait presque en passe d'être réglée. Comme le souhaite Pérez, le futur coach des Merengues parlera espagnol puisqu'il devrait s'agir de Rafael Benitez. À 55 ans, l'actuel entraîneur de Naples est annoncé sur le départ. Et si son agent Manuel Garcia Quilon nous a déclaré que son protégé n'avait toujours pas été approché par la Casa Blanca, tout porte à croire que les deux parties se sont bel et bien rapprochées. Annoncé sur le départ, Benitez n'est pas un novice en la matière et son palmarès parle pour lui (1 LdC, 2 Europa League, 1 Mondial des clubs, 2 Liga entre autres). Pourtant, la possible arrivée de l'Espagnol sur le banc madrilène n'emballe personne. Mais sauf revirement de situation, le natif de Madrid sera l'heureux élu. Pour quelles raisons ?

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La piste Benitez aurait pour origine un certain José Angel Sanchez. Très proche du coach napolitain, le numéro 2 du Real Madrid avait déjà proposé ce nom à Florentino Pérez avant que ce dernier ne choisisse Manuel Pellegrini suite au véto du directeur sportif de l'époque, Jorge Valdano. Bras droit de Pérez, Angel Sanchez aurait donc à nouveau soufflé ce nom à son président qui, faute d'autres alternatives de renom (hormis Klopp), aurait passé la seconde dans ce dossier. Selon certains médias espagnols, Benitez aurait d'ailleurs stoppé les négociations avec ses courtisans (West Ham, Liverpool) pour se concentrer sur l'offre du Real après avoir été mis au courant de l'intérêt merengue.

Benitez fixe ses conditions

Une version confirmée ce matin par AS qui révèle que le technicien a exposé ses exigences aux Merengues. Ainsi, Benitez n'entend pas être une marionnette de Florentino Pérez. Fortement marqué par son passage à Liverpool, l'Espagnol entend se voir confier un poste similaire à celui de manager à l'anglaise. En clair, Benitez veut, en plus de contrôler l'équipe première, avoir la mainmise sur la formation. Mais le plus important, Benitez veut surtout avoir son mot à dire sur le mercato. Une requête qui ressemble fortement aux exigences qu'avaient José Mourinho en 2010 lorsque le Special One a été nommé à la tête du Real. Et le jeu dans tout ça ?

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S'il est bien évidemment trop tôt pour savoir quel schéma choisira l'Espagnol, certains affirment que Benitez veut s'appuyer sur Gareth Bale. Fortement remis en question après une première saison madrilène plus que convaincante, le Gallois aurait reçu le soutien total du grand favori à la succession d'Ancelotti. Ce dernier lui aurait même assuré qu'il pouvait très bien s'entendre avec Cristiano Ronaldo sur le terrain. Une entente qui n'a toutefois pas vraiment sauté aux yeux. Pour les plus sceptiques, le manque de glamour de cette option n'a pas vraiment pesé non plus. Exilé à l'étranger depuis 2004, Benitez conserve une excellente image en Espagne après son glorieux passage à Valence ponctué par deux titres nationaux (2002 et 2004) et une coupe UEFA (2004), l'ancêtre de l'Europa League. Enfin, pour les amoureux du jeu offensif prôné par le Real, la réputation d'entraîneur défensif de Benitez en a pris un coup ces dernières années en Italie, Naples ayant la deuxième meilleure attaque de Serie A derrière la Juventus depuis deux ans.

Avec notre correspondant à Madrid, Ivan Vargas.

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