Sanction FIFA : comment le Real et l'Atlético peuvent se renforcer malgré tout

La sanction est tombée hier en fin d'après-midi. Mis en cause pour des transferts de mineurs, les deux géants de Madrid se sont fait taper sur les doigts par la FIFA qui les a interdits de recrutement jusqu'en janvier 2018. Une nouvelle sanction pour le football espagnol après celle infligée au FC Barcelone en 2014. De quoi mettre Merengues et Rojiblancos en danger ? Cet été, la Casa Blanca n'a signé qu'un renfort de poids (Alvaro Morata), mais son effectif reste étoffé et la venue de Morata permet à Zinedine Zidane d'avoir une munition supplémentaire pour faire souffler un membre de sa fameuse BBC. De leur côté, les Colchoneros n'ont perdu aucun élément majeur et se sont considérablement renforcés avec les arrivées de Nicolas Gaitan, Kevin Gameiro, Sime Vrsaljko et le transfert définitif de Fernando Torres.

Sur le papier, les deux écuries semblent donc armées. De plus, à l'instar de ce qu'avaient fait les Blaugranas avec Arda Turan et Aleix Vidal, il convient de rappeler que cette sanction n'interdit pas de recruter, mais d'inscrire en compétition des renforts. En théorie, le Real et l'Atlético peuvent donc enrôler des joueurs, mais ces recrues seraient obligées de patienter jusqu'en janvier 2018 pour enfin pouvoir revêtir leurs nouvelles tuniques. Les deux clubs ont également le droit de vendre des joueurs, mais un tel scénario ne sera bien évidemment pas privilégié, les deux clubs n'allant pas se démunir sans pouvoir se renforcer en contrepartie. Reste maintenant à régler le cas des prêts. Et là aussi, plusieurs conditions sont à respecter, d'autant que le nombre de joueurs prêtés par les deux formations a été conséquent cet été (Atlético : Luciano Vietto, Javier Manquillo, Emiliano Velazquez, Oliver Torres, Axel Werner, Claudio Kranevitter, Diogo Jota, Theo Hernandez, Rafael Borré, Bernard Mensah, Ameth Ndiaye ; Real Madrid : Diego Llorente, Marcos Llorente, Jesus Vallejo, Borja Mayoral).

Le Real ne peut pas refaire un coup “à la Morata”

Le règlement autorise les deux clubs à prêter des joueurs, mais aussi à pouvoir rappeler les éléments prêtés. Un procédé uniquement valable pour ceux dont le contrat ne comporte aucune clause particulière d'achat ou de retour incluant une dépense d'un ou des deux punis. À noter toutefois que si un Merengue et/ou un Colchonero sont prêtés cet hiver, il ne pourra pas être rappelé l'été prochain (si son prêt dépasse la durée de six mois bien entendu). Enfin, si le Real souhaite refaire un coup «à la Morata», c'est-à-dire racheter un élément transféré, il devra tout simplement patienter jusqu'en janvier 2018. Ce qui règle ainsi le cas de Jesé au cas où la Casa Blanca souhaiterait le rapatrier au Bernabeu. En raison du règlement français, le Real n'a pas pu inclure d'option de rachat dans le contrat de l'attaquant espagnol (contrairement à ce qui a été fait pour Morata). En revanche, une clause préférentielle existerait bien (s'aligner sur l'offre d'un autre courtisan du joueur). En clair, si une équipe veut recruter Jesé lors des deux prochains mercatos, le Real ne pourra pas s'aligner et restera donc impuissant.

Sauf surprise, les effectifs madrilènes ne devraient pas énormément changer hormis avec les retours de prêt l'été prochain. Avec une vingtaine de joueurs à disposition, Zinedine Zidane et Diego Simeone ont donc de quoi faire, même si cette sanction risque également d'avoir des conséquences en interne. En cas de coup dur, il ne leur est pas interdit de se renforcer... avec des éléments de l'équipe réserve. De quoi faire espérer à certains jeunes talents une opportunité de se montrer chez les pros. En revanche, avec une sanction courant jusqu'en janvier 2018, Merengues et Rojiblancos risquent de devoir sortir le chéquier pour prolonger des éléments dont le bail se termine en fin de saison ou à moyen terme. Au Real, c'est le cas par exemple du défenseur portugais Pepe.