Angers - PSG : les notes du match

La 12e journée de Ligue 1 se poursuivait au stade Raymond Kopa ce samedi après-midi. Le leader du championnat de France se déplaçait à Angers dans le but de confirmer ses progrès entrevus face à Nice et surtout contre Anderlecht en Ligue des Champions en milieu de semaine. Privé de Di Maria, Thiago Motta, Neymar et Marquinhos, Unai Emery alignait tout de même son 4-3-3 avec la paire Thiago Silva-Kimpembe en défense centrale, Draxler accompagnait Verratti et Rabiot au milieu, et c'est Pastore qui fêtait sa première titularisation depuis la fin août. L'Argentin évoluait sur le côté gauche de l'attaque en compagnie de Mbappé et Cavani. Le SCO se présentait lui en 5-3-2 avec Toko-Ekambi et Sunu en attaque.

Cette défense renforcée n’allait pas faire le poids face à l’armada parisienne. Dès la 5e minute, Dani Alves trouvait Mbappé dans le dos de la défense dont la reprise de volée faisait mouche (0-1). Le PSG semblait largement au-dessus et avait une totale emprise sur la rencontre. Certes, Angers se procurait une grosse occasion avec une reprise ratée de Manceau (11e) mais le PSG se promenait face à ce bloc bas qui ne trouvait pas la solution pour annihiler les offensives. Sur une nouvelle offrande de Dani Alves, Rabiot échouait face à Michel (13e) mais Draxler héritait d’une nouvelle passe laser d’Alves dans le dos pour doubler la mise (0-2, 14e). Il n’y avait qu’une seule équipe sur la pelouse.

La nouvelle démonstration parisienne

Le vice-champion de France creusait rapidement l’écart. L’ouverture magnifique de Rabiot (du pied droit) profitait au contre mené par Mbappé. Ce dernier talonnait pour Cavani qui marquait en force (0-3, 30e). L’Uruguayen signait là son 100e but en Ligue 1. Les débats s’équilibraient un peu avant la pause mais le SCO n’arrivait pas à réduire le score avec notamment une tête de Traoré sur corner qui n’accrochait pas le cadre (35e). La pause n'avait pas endormi les Parisiens, bien décidés à poursuivre leur démonstration. Les Angevins revenaient tout de même avec d'autres intentions mais ils ne parvenaient pas à tromper un Areola très sérieux dans sa cage. Le gardien captait les belles tentatives de Toko Ekambi (52e) et Tait (68e) puis déviait la grosse frappe de Fulgini (59e).

Malgré ce sursaut, le SCO allait couler. Sur une nouvelle sortie de balle de Rabiot, Draxler lançait Cavani parti à la limite du hors jeu, après avoir démarré depuis sa défense. Ce dernier contrôlait avant de marquer du pointu (0-4, 60e). Kurzawa lui ratait le cadre de près (70e) mais Mbappé terminait le travail. Entré un peu avant sur le terrain, Lucas lançait le jeune français parti dans le dos de la défense. Il crochetait Michel et trouvait le chemin du but malgré le retour de Thomas (0-5, 84e). L'ancien Monégasque frôlait même le doublé sur un léger cafouillage (86e) mais l'important est ailleurs. Le PSG reprend 7 points d'avance et surtout parvient enfin à convaincre dans une rencontre à l'extérieur. Cette équipe fait de plus en plus peur alors même qu'elle était diminuée ce soir.

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Le classement de Ligue 1.

L'homme du match : Cavani (8) : encore un match énorme de sa part. Après une performance décevante contre Anderlecht, il a largement corrigé le tir avec un doublé à la clé de grande classe. Sur le premier, il est à la réception d’une talonnade de Mbappé dans la surface (30e) et sur le second, il profite d’un ballon en profondeur de Draxler pour contrôler et tromper Michel du pointu alors qu'il avait démarré sa course devant sa propre surface. Il s’est donc dépensé sans compter et est souvent revenu défendre. Quelle énergie ! Remplacé par Lucas (73e) qui a eu le temps d’offrir un but à Mbappé (84e).

Angers :

• Michel (3) : tout heureux de remplacer Letellier dans les buts pour ce choc, le gardien angevin a passé une pénible soirée. Après une demi-heure de jeu, il avait déjà encaissé trois buts de MBappé (5e), Draxler (14e) et Cavani (30e). Il s'emploie devant devant Rabiot (11e) et sur un centre de Pastore (58e) mais il se fait fusiller sur le troisième but de Cavani (60e) et manque de voir Kurzawa assurer la mort du gibier dix minutes plus tard. Effacé façon vitesse lumière par MBappé sur le cinquième but parisien (84e).

• Manceau (4) : seul à dix mètres du but, il dévisse sa reprise de volée dévissée (11e). Défensivement plutôt appliqué. Quelques belles anticipations (46e). Il a dû courir mais n'a pas pour autant été mangé sur son côté droit, contrairement à ses partenaires du côté gauche. Cependant, les choses ont empiré pour lui à mesure que Mbappé dézonait et que Lucas voulait bonifier son entrée en jeu.

• Pavlovic (3) : en grande souffrance durant 50 minutes. Le stoppeur bosnien a pu se signaler par un retour salvateur pour stopper un rush de MBappé qui s'approchait dangereusement du but de Michel (33e). Le joueur a mis de l'implication et fait du mieux qu'il a pu mais n'a rien pu faire sur les trois premiers buts parisiens. Remplacé à la 50e par Fulgini dont la frappe sèche passe à côté du but d'Areola (59e)

• Traoré (3) : clairement fautif sur le second but parisien de Draxler durant lequel il doit couper la passe de Dani Alves (15e). Avec plus d'agressivité, il serait intervenu et aurait empêché Paris de faire le break. Il tente de se racheter d'un coup de tête violent mais qui frôle la barre transversale parisienne (35e). Son erreur sur le 4e but de Cavani est du même acabit que sa première : il manque de réactivité.

• Thomas (2,5) : d'entrée de match, il commet l'irréparable en laissant Mbappé partir dans son dos et ajuster sa volée au fond des filets (5e). Durant tout le match, le défenseur a tenté de contenir Mbappé, sans jamais y parvenir. Fautif sur le troisième but de Cavani où il ne parvient pas à dévier la passe en profondeur de Rabiot pour Mbappé qui n'a plus qu'à avancer et décaler l'Uruguayen (30e). Sur le cinquième but parisien, il ne dévie pas correctement la frappe de Mbappé et la prolonge dans le but (84e). On lui tiendra moins rigueur sur cette action tant l'ancien Monégasque allait vite.

• Ciss (3) : sa belle volée de 25 mètres à équilibre parfait est captée par Areola (25e). Enormément de ballons touchés pour le Sénégalais (84) mais beaucoup trop de perdus (24). Rien à détailler de plus concernant le latéral gauche qui n'a pas pu apporter offensivement et fut bougé défensivement.

• Santamaria (3,5) : sur la feuille de match, il était sentinelle. Cet après-midi, il était sixième défenseur tant son équipe n'a pas su ressortir le ballon. Jouant trop bas, il n'a pas vraiment pu s'exprimer offensivement par d'éventuelles relances bien léchées.

• Tait (3,5) : peu de ballons touchés (32) et une précision dans les passes qui laissait à désirer (74%). Un boulet de canon flottant qui oblige Areola à un arrêt de gymnaste (67e). Logiquement remplacé par le Malien Coulibaly à dix minutes de la fin.

• Mangani (4) : . une grande précision dans les passes (92 %) mais aucune d'entre elles n'ont pu casser les lignes. Son manque de technique ne lui a pas permis de lancer correctement ses attaquants en profondeur. Il aurait du mieux géré certains contres.

• Sunu (3,5) : il a tenté de profiter des miettes de contres laissées par les Parisiens (9e, 17e, 22e). Parfois, il réussissait à gratter un corner par-ci ou par là, sans grand danger. Averti à la 40e pour une charge sur Dani Alves et remplacé par Crivelli, qui n'a franchement rien eu à se mettre sous la dent.

• Toko-Ekambi (3) : efficace depuis le début de la saison, le Camerounais n'avait pas l'occasion de se montrer ce soir. Beaucoup de ballons perdus (15). A son crédit, un centre parfait pour Manceau qui vendange, seul aux six mètres (10e). Rien d'autre en première période pour l'attaquant qui tenta un peu plus après la pause (52e, 57e) mais qui s'éteignit définitivement en fin de match.

PSG :

• Areola (7) : assez peu sollicité dans cette rencontre, il doit capter une première frappe de Ciss à la 26e. La tête puissante de Traoré passe à côté de son but (35e) et le centre tir de Manceau ne l’inquiète pas (36e). De nouveau concentré et sûr dans sa prise de balle sur le tir en angle fermé de Toko Ekambi (52e), il est ferme face à Fulgini (59e). La confiance retrouvée depuis quelques semaines, il est encore impérial sur la frappe de Tait (67e).

• Dani Alves (7) : un vrai métronome. Le Brésilien a quasiment débloqué la situation à lui tout seul. Après une magnifique passe décisive pour Mbappé dès le début de rencontre (5e), il envoie Rabiot (13e) et surtout Draxler doubler la mise (14e). Aligné très haut sur le terrain et pas du tout gêné par le pressing adverse, il a pu montrer toute l’étendue de sa technique et de sa vision du jeu sans problème. Il n’a pas beaucoup été mis en danger défensivement. Remplacé par Meunier (63e) qui a apporté offensivement dans le couloir sans être déterminant.

• Thiago Silva (6,5) : le capitaine parisien a assuré les arrières de son équipe. Régulièrement bien placé, il a coupé pas mal d’attaques angevines avec autorité. Il est souvent venu presser ses adversaires pour empêcher les relances rapides et surtout récupérer pas mal de ballons. Très précis dans ses relances, sa présence a fait beaucoup de bien sur les quelques situations de contres du SCO.

• Kimpembe (6) : le jeune Parisien profitait de l’absence de Marquinhos pour être aligné dans le onze. Plutôt costaud derrière, il est tout de même coupable de quelques erreurs. Victime de problème de concentration, il n’a pas toujours été à son aise face à la vitesse de Toko Ekambi ni dominateur dans les airs sur coups de pied arrêtés (23e). Tout de même, il a récupéré pas mal de ballons dans les pieds adverses grâce à sa puissance (53e, 76e). Averti (90e+1).

• Kurzawa (6) : après son triplé cette semaine face à Anderlecht, sa performance allait être scrutée à la loupe. Il aura été assez quelconque durant cette rencontre malgré une belle présence offensive. Comme souvent, ses centres ont rarement trouvé preneur et c’est lui qui a perdu le plus de ballons (16) dans son équipe après Mbappé. Jamais mis en danger, il a passé une rencontre assez calme défensivement. Une bonne frappe qui ne passe pas loin (68e).

• Verratti (7) : la véritable plaque tournante du PSG ce soir. L’Italien a touché un nombre de ballons incalculables (138) au milieu de terrain. C’est bien simple, tout est passé par ses pieds. C’est lui qui a lancé les offensives de son équipe sur les côtés ou dans l’axe. Son entente avec Rabiot ou Alves a fait très mal à Angers. Toujours aussi adroit techniquement, il a réussi à se débarrasser de plusieurs adversaires sur un contrôle ou un dribble. Averti (79e).

• Rabiot (7,5 ): toujours aligné devant la défense en l’absence de Motta, l’international français a convaincu et à l’image de toute l’équipe, il gagne en consistance. Toujours aussi propre techniquement, il a joué simple ce qui a profité à son équipe. S’il rate une belle occasion (13e), il offre deux magnifiques ballons de contre sur deux buts (30e, 60e). Costaud dans les duels aussi, il a récupéré beaucoup de ballons.

• Draxler (7) : après sa nouvelle bonne performance en milieu de semaine, l’Allemand a de nouveau régalé dans l’entrejeu. Toujours aussi habile balle au pied, il a distribué et a montré ses nombreuses qualités avec notamment trois dribbles réussis. Buteur d’un joli piqué (14e), il est aussi passeur décisif pour Cavani (60e). Il s’affirme de plus en plus à ce poste. Remplacé par Lo Celso (63e) dont l’entrée a été plutôt bonne avec un gros boulot défensif notamment (79e).

• Mbappé (7,5) : moins bien depuis quelques semaines, le jeune Français a confirmé le mieux entrevu face à Anderlecht. Auteur d’un très joli but à la réception d’un ballon en profondeur d’Alves dès la 5e, il est aussi passeur décisif pour Cavani d’une belle talonnade (30e). Il finit aussi le travail en marquant le dernier but tout en vitesse (84e). Il a encore connu un peu de déchet technique (20 ballons perdus) et veut encore trop en faire mais il a semblé plus en confiance et mieux physiquement. Autre défaut, il a tendance à tomber trop facilement, en témoigne sa simulation et son altercation avec Fulgini pour laquelle il a été averti logiquement (75e).

• Cavani (8) : voir ci-dessus.

• Pastore (5,5) : titulaire pour la première fois depuis son retour de blessure, il n’avait plus débuté depuis le 25 août et a bien profité de cette rencontre pour se remettre au niveau physique puisqu’il a disputé la totalité des 90 minutes. Il a alterné le bon et le moins bon. Souvent dans le bon tempo et dans les bons coups, il a parfois manqué d’adresse et de justesse dans les derniers mètres. Il aurait pu se montrer un peu plus.