L'AS Saint-Étienne est mise en cause par deux de ses anciens lofteurs, Boubacar Sanogo et Sylvain Monsoreau.
Avec 5 buts en 8 apparitions en 2. Bundesliga (deuxième division allemande), Boubacar Sanogo (29 ans) rappelle qu'il est toujours un buteur capable de faire trembler les filets adverses. On l'avait un peu oublié depuis son passage à l'AS Saint-Étienne, club où il a plus souvent côtoyé le loft que l'équipe première. D'ailleurs, dans les colonnes de L’Équipe, l'Ivoirien a expliqué pourquoi il réclamait aujourd'hui 7,7 M€ de dommages et intérêts aux Verts devant le conseil des prud'hommes de Saint-Étienne.
«Pour obtenir réparation de tout ce que j'ai subi la saison dernière. Les dirigeants de l'ASSE m'ont mis au placard comme un malpropre. (...) Ils m'ont fait passer pour un profiteur, un indésirable, comme quelqu'un qui volait le club. À un moment, ça suffit ! C'est inacceptable pour ma famille», a-t-il indiqué avant de poursuivre. «Je veux faire respecter mes droits de salarié. Un employeur ne peut pas tout se permettre, ni tout dire sous prétexte que je suis footballeur. Je suis un être humain qui vit dans un État de droit», a-t-il lancé.
L'ancien pensionnaire du Werder Brême a expliqué qu'il avait vécu un cauchemar dans le Forez. «On peut ne pas être satisfait du rendement d'un salarié. Mais il y a un respect à garder. Or, ils ont fait de moi un intrus au club. On m'a privé de maillot et d'équipements. On m'a interdit de m'entraîner avec les pros, de venir petit-déjeuner avec eux. On m'a retiré ma place sur le parking des joueurs et mes billets de match. On m'a interdit de figurer sur la photo officielle. On m'a imposé d'effectuer six heures de bus avec la CFA pour aller à Tarbes, où je n'ai pas joué. Si ce n'était pas du harcèlement moral, c'est quoi ?», a-t-il avoué avant d'insister.
«J'ai eu la sensation d'être une machine qui, comme elle ne produisait plus, était mise à la casse. Mais c'était encore pire. Car une machine, on ne la blesse pas à travers des mots ou des actes. Un homme oui. (...) On m'a traité de tout. On m'a humilié. Je suis devenu le salarié d'une entreprise qui ne m'a jamais défendu», a-t-il conclu. L'affaire sera jugée le 10 décembre. L'ASSE de son côté reste sereine, à l'image de son président Roland Romeyer dans les colonnes de L’Équipe.
«Cette affaire est en justice. Il peut dire ce qu'il veut. C'était le joueur le mieux payé par l'AS Saint-Étienne et on a été très déçus de son investissement mental», a-t-il confié. Pourtant, la direction stéphanoise et lui sont poussés dans les cordes. Outre Boubacar Sanogo, Sylvain Monsoreau réclame lui aussi des indemnités à hauteur de 2,3 M€, annonce L’Équipe. L'audience se tiendra début 2013. L'ASSE se serait bien passée d'une telle publicité...
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