Bastia : Brandão va faire appel !

La LFP n'a pas fait les choses à moitié. Jeudi, à 0h, l'instance publiait un communiqué laconique concernant Brandão, coupable d'avoir asséné un coup de tête à Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes à l’issue de la rencontre PSG-Bastia (2-0, 2e journée de L1) : « Après audition des joueurs Brandão et Thiago Motta accompagnés des représentants des deux clubs, la Commission inflige à Brandão une suspension de six mois ferme pour son geste à l’encontre de Thiago Motta. Brandão sera donc à nouveau qualifié le 22 février 2015 ». Voulant sanctionner à titre d'exemple l'attaquant brésilien, la Ligue a donc eu la main lourde à l'encontre de l'ancien Stéphanois.

Les images de son coup de tête tournant encore en boucle et ayant marqué l'opinion publique, allant jusqu'à faire parler par-delà les frontières de l'Hexagone, Evaeverson Lemos da Silva de son nom complet n'a pu passer entre les mailles du filet, épinglé comme il se doit. Pour autant, en dépit de ce geste incompréhensible et des critiques qui ont suivi, l'avant-centre ne compte pas se laisser faire, bien au contraire. Bien décidé à faire valoir ses droits et à redorer un blason plus que jamais écorné, Brandão a donc choisi de faire appel de sa sanction, comme le justifie son avocat Maître Olivier Martin dans les colonnes de L’Équipe :

« Au regard des éléments du dossier, quelle que soit la gravité du geste qui, s'il est inexcusable, reste explicable, au regard des règlements de la LFP et du fait que le joueur a fait l'objet de provocations et d'insultes (durant l'audience, le joueur et son conseiller ont également mentionné des insultes racistes venant du public et des phrases telles que « Brandão violeur »), sans qu'il y ait d'ITT (Interruption Totale de Travail), la sanction apparaît disproportionné. Le joueur, dont la suite de la carrière peut être remise en cause par cette décision, a décidé de faire appel sans attendre la notification de la décision. Je pensais très sincèrement que la commission retiendrait des circonstances atténuantes. Quand on lit le règlement, lorsqu'il n'y a pas d'ITT, la suspension maximale est de huit matches ». Reste à savoir si un règlement doit être respecté au pied de la lettre ou non...