Bordeaux face à la délicate intégration de Diego Rolan

Par Alexis Pereira
3 min.
FC Girondins de Bordeaux Diego Alejandro Rolan Silva @Maxppp

Diego Rolan est poursuivi par la malchance. L'attaquant de Girondins de Bordeaux, fragilisé par son physique, n'a pas encore eu le temps de s'adapter.

Yoan Gouffran parti à Newcastle cet hiver, les Girondins de Bordeaux comptaient beaucoup sur Diego Rolan pour le remplacer. « Il le profil de Yoan Gouffran. Il est explosif, il va vite. Je le considère comme un joueur d’axe, même si je l’ai vu jouer pas mal de fois sur le côté droit. Je le trouve mieux dans l’axe car il fait beaucoup d’appel, il défend. Ce n’est pas un garçon qui est fainéant, il propose des solutions et il se replie pour récupérer les ballons», expliquait d'ailleurs Francis Gillot à RMC quelques jours après son arrivée.

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Hélas, l'attaquant n'a pas encore eu le temps de s'adapter sous ses nouvelles couleurs. Et pour cause, dès sa première titularisation sous la tunique marine-et-blanc, contre l'Olympique Lyonnais (0-4, 25e journée de L1, 17 février), l'Uruguayen a été trahi par sa cheville droite, étant contraint de sortir à la mi-temps. Il lui a fallu deux semaines pour se remettre de cette entorse. Une lésion retardant fatalement son adaptation. Son retour à la compétition, face à Benfica (1-0, 8e de finale aller d'Europa League, 7 mars), l'a prouvé.

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Bien en jambes et remuant, il n'a jamais été trouvé dans les bonnes conditions par ses partenaires. « Il a fait les bons appels mais il n'a pas reçu les bons ballons. C'est un problème à régler entre lui et les passeurs. En outre, il n'a pas eu la partie belle avec les deux arrières centraux de Benfica. On a énormément centré mais aucun ballon n'a trouvé preneur », a confié Gillot en conférence de presse. Ses passeurs concédaient qu'ils devaient faire des efforts pour le servir au mieux, à l'image de Nicolas Maurice-Belay dans les colonnes de Sud Ouest.

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Une adaptation qui prenait doucement forme...

« Nous avons besoin d'un peu d'adaptation. Nous étions trop loin de lui jeudi soir. Il faut que l'on joue davantage en première intention pour lui car si on ne le trouve pas dans les deux secondes où il parvient à se démarquer, c'est très difficile pour lui de recevoir des ballons », a lancé le milieu offensif. Des mots mis en pratique dimanche, contre Bastia (1-0, 28e journée de L1). Pour la première fois, le n° 9 bordelais a semblé compris à la pointe de l'attaque girondine. L’Équipe l'a même gratifié d'un 6.

Ses nombreux appels, sa hargne et ses nombreuses occasions (35e, 40e et 45e +1) ont fait naître de nombreux espoirs. Seulement, il a une fois encore été trahi par sa cheville droite. L'ancien pensionnaire du Defensor Sporting a encore dû quitter ses partenaires à la pause. Selon son coach, il ne devrait pas revenir avant début avril. C'est une entorse, c'est la même cheville. «C'est sûr qu'il ne sera pas là jeudi (contre Benfica) et dimanche (à Toulouse en L1). Après il y a une trêve de quinze jours, j'espère le récupérer pour début avril», a-t-il expliqué.

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Il ratera donc sans doute trois nouveaux matches, revenant en pleine possession de ses moyens pour le déplacement à Marseille (31e journée, 6 avril). Une absence qui ne permettra pas de travailler les automatismes offensifs et qui permettra peut-être à son concurrent Cheick Diabaté de marquer des points comme ce dimanche. Sous contrat jusqu'en juin 2017, Diego Rolan a le temps de se faire à son nouvel environnement et de montrer ses qualités à Bordeaux. Seulement, les Girondins et Francis Gillot en auraient bien besoin dès maintenant...

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