Bordeaux : Planus évoque ses difficultés actuelles et scelle son avenir

Il y a de cela dix mois, Marc Planus était convoqué en équipe de France pour participer à la Coupe du monde en Afrique du Sud. Une belle preuve de reconnaissance pour ce défenseur loin d'attirer la lumière à lui, mais pourtant diablement efficace sur le terrain. Homme de l'ombre répondant toujours présent, le taulier des Girondins de Bordeaux voyait donc sa carrière boostée par cette participation au Mondial. Et pourtant, aujourd'hui, son parcours a quelque peu déraillé. Difficile en effet pour lui de postuler au groupe tricolore, alors qu'il peine pour l'heure à retrouver une place de titulaire du côté de la Gironde. Mécontent des performances du joueur de 29 ans, Jean Tigana n'a pas fait dans la dentelle en le mettant sur le banc des remplaçants lors des deux derniers matches.

Sur les ondes de RMC, le natif de Bordeaux fait le point sur cette situation : « Je suis dans un bon club, je suis payé tous les mois, j'ai de bonnes conditions de travail. Il y a un groupe sain, il y a une bonne ambiance. Après, on préfère être titulaire et jouer, c'est évident. Dans ma carrière, je n'ai pas trop connu cette situation, heureusement. Mais il faut respecter les choix de l'entraîneur. (...) Il fallait changer quelque chose parce que l'équipe n'avançait plus. À Lille on a fait un super match, contre Saint-Étienne on a aussi fait un bon match. Apparemment, il a fait des bons choix. Je n'ai pas à me poser de questions. L'entraîneur est le plus qualifié pour choisir les joueurs qui peuvent aider l'équipe. Je n'ai pas eu à discuter son choix, je me suis assis sur le banc, solidaire de mes coéquipiers. (...) Laurent Blanc avait un adjoint qui était proche du groupe, là il n'y a pas d'adjoint. La communication est différente. ».

Malgré tout, Planus n'entend en aucun cas quitter le Haillan. Lui qui a prolongé jusqu'en 2015 compte bien aller au bout de son contrat et terminer sa carrière au Stade Jacques Chaban-Delmas : « Je ne suis pas encore à 100%, l'accumulation des matches est importante pour moi du fait de mon gabarit. (...) Dans ma tête, je suis prêt à faire quelques beaux matches à Bordeaux. J'espère aller au bout de mon contrat pour terminer dans ce beau club. L'année dernière, j'ai prolongé mon contrat à Bordeaux (jusqu'en 2015, Ndlr) en me doutant que Laurent Blanc ne resterait pas. Je savais qu'il y aurait d'autres entraîneurs. Je pense finir ma carrière à Bordeaux. J'ai signé dans cette optique là parce que j'ai des conditions de travail exceptionnelles. Je suis plus que ravi de travailler avec Jean-Louis Triaud, parce que je trouve que c'est un président qui est proche de ces joueurs. Le club me correspond, il correspond à la philosophie que j'ai du football. La pression est positive ici et j'espère continuer à travailler avec les gens qui m'ont formé et qui ont participé à mon éducation. Maintenant, si un jour on me dit qu'on ne compte plus sur moi, je partirai. Mais mon optique, c'est de me battre et de rester à Bordeaux ». Une belle fidélité à l'heure où bien des joueurs préfèrent changer de club comme de chemise.