Bordeaux : Triaud sort les crocs et tacle les joueurs frustrés

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
FC Girondins de Bordeaux @Maxppp

Il ne fait pas bon titiller le président Jean-Louis Triaud à Bordeaux ! Les joueurs qui critiquent le manque d'ambition du club se sont vus remettre en place par l'homme fort du club.

Cette saison, Bordeaux joue au yo-yo. Capable du meilleur comme du pire, l’équipe entraînée par Francis Gillot a atteint les 8es de finale de la Ligue Europa, est toujours en course en Coupe de France, et peut encore croire à une qualification européenne par le biais du championnat. Mais Bordeaux inquiète malgré tout, entre une qualité de jeu peu réjouissante et une gestion toujours plus économe à la tête du club. Interrogé par Sud Ouest, le président Jean-Louis Triaud s’est livré à une analyse froide et lucide sur son club. Et gare à ceux qui critiquent le départ de joueurs clés cet hiver et le manque de profondeur de l’effectif girondin.

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« Ce n'est pas un bon argument. Quelle est la rotation pour les meilleurs dans certains clubs, comme Marseille ou Lyon ? Aucune. On a eu des blessés, c'est vrai, mais Francis Gillot a fait tourner l'effectif. Et je ne pense pas que l'entrée de garçons qui avaient peu joué comme Poko, Diabaté, Traoré ou le petit Poundjé aient défiguré l'équipe », lance-t-il, avant de tacler les joueurs qui se disent déçus du manque d’ambition du club suite aux départs de Gouffran et Jussiê. « Ils ont une carrière à accomplir, non ? S'ils veulent conserver un attrait et continuer à être sollicités, leur intérêt, c'est d'être bons ! Le départ de Gouffran est une chose mais ce n'est pas un motif de découragement. Et, que je sache, si on compte son nombre de buts par rapport au temps de jeu, Diabaté était plus efficace que Gouffran la saison dernière. »

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Les joueurs n’ont pas intérêt à venir chatouiller leur président sur la gestion du mercato. Et Triaud n’a pas fini de mettre Bordeaux à la diète. « Les joueurs évoluant dans le championnat français doivent prendre conscience que les salaires fixes garantis seront forcément orientés à la baisse à l'avenir. C'est ce que l'on essaie de faire avec les dernières arrivées. Soit une partie fixe, vous vous en doutez extrêmement décente, mais avec une participation à la performance », explique-t-il. Pour autant, il ne veut pas voir Bordeaux dégringoler dans la hiérarchie française. Le club se doit de rester une place forte du championnat. « C'est évident. Cela passera forcément par un renouvellement de l'effectif, avec le jeu des fins de contrats. Mais ces recrutements, je le répète, ne se feront pas dans les conditions de transferts et de salaires du passé ». Le message est bien passé.

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