C'est déjà l'heure de tirer la sonnette d'alarme au Stade Rennais

Par Maxime Barbaud
3 min.
Stade Rennais FC Sabri Lamouchi @Maxppp

Avec trois défaites de suite en Ligue 1 et un seul petit point pris lors des quatre derniers matches, c'est un Stade Rennais 17e et sous pression qui reçoit Toulouse ce dimanche. Le club breton a affiché de grosses lacunes cette semaine à Amiens et un nouveau mauvais résultat ce week-end pourrait bien ouvrir une période de crise.

«Si je ne suis pas inquiet, je suis fou ! » Sabri Lamouchi avait la tête des mauvais jours en conférence de presse vendredi. 48 heures après «une prestation catastrophique, un scénario catastrophique» du Stade Rennais à Amiens (2-1), l’entraîneur breton se posait encore des questions sur le mauvais match de ses joueurs. «Ce n’est pas désespéré, mais la situation est tout sauf rassurante. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas rassurante qu’il faut tout bouleverser, qu’il faut diffuser de la méfiance ou de la panique, bien au contraire. Il faut être encore plus serein, plus positif, encore plus clair dans les explications. Ce que nous souhaitons et ce que nous ne souhaitons pas voir.»

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Après huit journées de championnat, Rennes se classe à la 17e place. Un rang étonnant alors que durant les premiers matches, les joueurs Rouge-et-Noir avaient affiché davantage de maîtrise et un contenu globalement encourageant. Mais voilà, le club vient d’enchaîner trois défaites en Ligue 1, où seule une difficile victoire en Ligue Europa face au faible Jablonec (2-1 dans les dernières secondes) est venue enrayer cette spirale négative. Et s'il n'y a pas eu à rougir d'un revers contre le PSG (3-1 le week-end dernier), les défaites face à Nice et Amiens révèlent les manques de cette équipe : peu de cohésion, un repli défensif à la carte, un pressing inexistant, un équilibre encore vacillant, une défense qui prend l'eau et un gardien dans le creux de la vague. Comme quoi malgré un mercato séduisant de l'avis de tous les observateurs, le Stade Rennais se cherche encore.

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Lamouchi n'a pas encore trouvé la bonne formule et le temps presse

Les venues de Clément Grenier, Jordan Siebatcheu, Damien Da Silva, M'Baye Niang, Romain Del Castillo et surtout d'Hatem Ben Arfa n'ont pour l'heure pas encore payé. Il faut dire qu'ils sont tous arrivés avec des états de forme différents, notamment pour le dernier cité. L'ancien Parisien a débarqué dans les dernières du mercato, sans une préparation suivie par le club. Ça se voit puisque Ben Arfa est encore loin de sa forme optimale. «L’arrivée tardive de certains, la forme pas identique, pas homogène dans le groupe… Mais cela dit, on essaye de combler ces différences, ces retards. Les nouveaux se sont bien intégrés, les anciens ont fait en sorte que les nouveaux s’intègrent bien. Il faut peut-être un délai un peu plus important pour que la cohésion et la compréhension de tous arrivent», prévenait Lamouchi vendredi.

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Avec cet effectif riche en qualité et en quantité, le coach rennais avait misé sur un nouveau système en Picardie. Le 4-4-2 mis de côté, place au 4-2-3-1 avec un Ben Arfa en dix derrière Siebatcheu, Niang et Sarr occupant les ailes. Sur le terrain, ce dispositif s'est rapidement mué en 4-2-4 avec pour seul premier défenseur, le duo André-Gelin au milieu. Avec le faible repli du quatuor de devant, l'équipe s'est retrouvée coupée en deux. André a bien tenté de faire le liant mais il s'est vite retrouvé débordé par le surnombre en face. Avec un point pris seulement lors des quatre derniers matches, il est grand temps de réagir, surtout après une telle prestation à Amiens. «Il nous a massacrés à la mi-temps et qu’il ne dise rien à la fin, c’était presque pire…», a confié un joueur à Ouest France sous couvert d’anonymat. La réception de Toulouse ce dimanche (15h) fait déjà figure de tournant dans cette saison. «Une équipe méconnaissable par rapport à la saison passée» expliquait un Lamouchi qui sait qu'un nouveau mauvais résultat le mettrait dans de grosses difficultés.

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