Carrasso et Plasil, symboles d'un Bordeaux impuissant

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
FC Girondins de Bordeaux Cédric Carrasso @Maxppp

Bordeaux s'enfonce peu à peu dans la crise et ne sait plus quoi faire pour redresser la barre. Preuve que l'heure est grave, même les deux tauliers Plasil et Carrasso ne sont pas épargnés par les critiques.

Depuis la 4e journée et la seule victoire de l’année face à Valenciennes, Bordeaux enchaine nuls et défaites avec la régularité d’un futur relégué en Ligue 2. La situation s’empire semaine après semaine et l’entraîneur Francis Gillot ne sait plus à quel saint se vouer. Cela a provoqué la colère de Jean-Louis Triaud hier sur RMC. Totalement derrière son entraîneur, le président des Girondins n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. « C’est le troisième entraîneur qui passe durant notre mauvaise période de 20 mois (après Blanc et Tigana, ndlr). Un jour, on va parler de la pelouse, du ballon… On ne peut pas toujours trouver des excuses et être en conflit avec l’entraîneur parce qu’il dit qu’il n’est pas satisfait du rendement. Francis a raison. Les joueurs vont faire ce qu’il faut pour changer. Ce dont je suis sûr, c’est que je ne joue pas, Francis Gillot non plus, pas plus que le cuisinier du club ni l’intendant qui amène les maillots. Les responsables, il faut les chercher sur le terrain », a-t-il lancé.

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Preuve que rien ne va à Bordeaux ces temps-ci, même les joueurs clés se voient critiqués. Ainsi, le quotidien régional Sud-Ouest n’hésite pas à pointer du doigt les prestations de Jaroslav Plasil et Cédric Carrasso. Pourtant, le premier nommé est peut-être le seul Bordelais irréprochable depuis un an et demi. Promu capitaine par Gillot, il a traversé le match face à Lyon de manière trop neutre pour espérer changer la donne. Peu aidé par ses partenaires, le Tchèque baisserait-il peu à peu les bras ? Selon Sud-Ouest, la récente prolongation de son contrat jusqu’en 2015 pourrait être l’une des explications de sa baisse de régime, tout comme l’enchaînement des matches (il a disputé toutes les rencontres plus les matches internationaux).

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Pour Cédric Carrasso, le constat est aussi moins flatteur que par le passé. À l’instar d’un Mandanda à Marseille, le portier girondin n’est plus aussi décisif. Certes, il effectue de belles parades, mais il est capable de choses surprenantes, à l’image de son placage assez incroyable sur Tabanou face à Toulouse (6e journée), qui lui a valu une expulsion logique. Le manque de sérénité du gardien bordelais est évident et n’aide pas à redresser la barre. Certes souvent livré à lui-même par une défense catastrophique, Carrasso n’a pas le droit de couler comme les autres. Lui aussi prolongé jusqu’en 2015, il doit montrer l’exemple pour espérer voir son équipe se révolter enfin.

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