Comment Antero Henrique a pris ses marques au PSG

Par Alexis Pereira
5 min.
PSG @Maxppp

Cet été, le Paris SG a accueilli un nouveau directeur sportif, en la personne d'Antero Henrique. Le nouveau patron du sportif parisien s'est rapidement fondu dans son nouvel environnement.

Son ou ses téléphones portables doivent surchauffer ces dernières heures. Alors que les dossiers Neymar (FC Barcelone) et Alexis Sanchez (Arsenal) sont ouverts, le directeur sportif du Paris SG Antero Henrique est au four et au moulin pour offrir à Unai Emery les renforts de choix qu'il attend. L'Ibère semble d'ailleurs conquis par le début de sa collaboration avec le nouveau patron du secteur sportif parisien, qui a succédé à Patrick Kluivert, ex-directeur du football, et Olivier Létang, ancien directeur sportif. Ce mardi, en conférence de presse, le technicien a encore souligné le travail du club sur le marché des transferts, saluant notamment sans le citer son nouveau partenaire. «Le club travaille très bien sur le mercato et va continuer à bien travailler pour nous offrir enthousiasme et motivation pour réaliser, avec ceux qui sont là et ceux qui pourraient arriver, une belle saison», a confié le Basque, qui ne cachait pas que leur collaboration avait démarré du bon pied. «Depuis le jour où il est arrivé, on parle ensemble. Le travail est facile avec lui, il a de l'expérience et est disponible tout le temps. On peut l'appeler à 4 heures du matin et il est dispo...», a-t-il récemment apprécié dans les colonnes de L’Équipe.

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Il faut dire que son dirigeant lui a déjà offert Yuri Berchiche (27 ans, ex-Real Sociedad), latéral gauche espagnol qu'il avait lui-même demandé, et Daniel Alves (34 ans, libre). Pour ce dernier, Henrique, grâce à son pouvoir de persuasion et avec l'aide de Maxwell, a même déjoué la rude concurrence de Manchester City, qui était très proche de s'entendre avec le Brésilien. Face à l'intransigeance de l'AS Monaco pour Fabinho, il s'est rapidement tourné vers Danilo Pereira (25 ans, FC Porto). Bosseur, le Portugais exerce dans l'ombre. Il n'aime pas être sur le devant de la scène. Au FC Porto, club où il s'est fait remarquer en gravissant les échelons un à un (arrivé en 1990 au club comme chargé du renouvellement des abonnements, il est ensuite devenu auteur pour la revue officielle avant d'en devenir responsable puis attaché de presse et, plus tard, directeur des relations extérieures avant d'occuper le poste de directeur sportif à partir de 2005), les interviews qu'il a données se comptent sur les doigts d'une main. La donne ne devrait pas changer dans la capitale. «Il veut rester discret sur son travail et ses dossiers. Il souhaite garder la même ligne de conduite qu'à Porto sur les interviews et sa communication», nous a-t-on fait savoir au sein du club parisien.

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Sur tous les fronts... en toute discrétion

Mais s'il est discret, le Lusitanien, qui manie le français, sait aussi se montrer efficace lorsqu'il s'implique sur un dossier. On l'a vu lors de la résolution rapide du cas Salvatore Sirigu, libéré pour rebondir au Torino, après avoir enchaîné deux prêts la saison passée, à Séville puis Osasuna. «Il a très rapidement pris ses marques. Il semble à même d'amener cette prise de décision qui manquait parfois depuis trois ans. Certains dossiers trainaient du coup en longueur. Il sait trancher et dire à un joueur qu'il doit partir s'il le faut», nous a-t-on expliqué dans l'entourage des Rouge-et-Bleu, d'où parviennent des échos positifs sur son début de mandat. Il d'ailleurs rencontré plusieurs joueurs - avec qui il avait fait le déplacement à Miami aux États-Unis avant de repartir et de revenir pour le match face à la Juventus, assistant même à la conférence de presse d'après-match d'Unai Emery, et de partir à Tanger, au Maroc, pour le Trophée des Champions - même s'il n'a pas encore eu l'occasion de discuter en profondeur avec tous les éléments de l'effectif. Adrien Rabiot l'a récemment confirmé. «On en a parlé rapidement avec le directeur sportif, on s’est dit qu’on en (sa prolongation de contrat) parlerait plus tard, que c’était le moment de se préparer et d’être bien dans la tête. M’a-t-il fait part de son envie que je reste ? Oui, bien sûr, mais on s’est mis d’accord, on s’est dit qu’on en parlerait plus tard et il a compris », expliquait le milieu de terrain parisien après l'amical face à l'AS Roma (1-1, 5 t. a. b. à 3).

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Échanger et trouver la meilleure solution pour toutes les parties, le PSG en tête, voilà une de ses missions, et ce, même si tous les dossiers ne sont pas faciles à gérer. « On a eu une réunion une fois avec Antero Henrique. Il nous a dit qu’Hatem pouvait partir, qu’il était libre. Henrique a cru que ça allait passer comme une lettre à la poste. Il m’a dit : "demain, je vais parler à Hatem, il comprendra". Mais il ne lui a finalement rien dit... », regrettait par exemple dans nos colonnes le conseiller d'Hatem Ben Arfa. Les dossiers sont nombreux sur son bureau et loin d'être tous évidents à dénouer (Matuidi, Aurier, HBA donc, Jesé Rodriguez Lucas, les jeunes, etc.), mais le PSG peut compter sur l'expérience et l'expertise de son nouveau DS. Notamment dans la vente de joueurs. L'exemple Jean-Kevin Augustin, parti au RB Leipzig pour 13 M€, est là pour le prouver. «C'est quelqu'un qui sait bien vendre les joueurs, on l'a vu à Porto», explique-t-on en coulisses côté parisien. La suite du mercato parisien, avec Antero Henrique comme acteur majeur, promet d'être animée.

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