Comment l’ASSE veut se relancer après l’échec Oscar Garcia

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Saint-Étienne @Maxppp

Après l'annonce du départ d'Oscar Garcia, l'ASSE a décidé de miser sur Julien Sablé. Présent en conférence de presse ce jeudi aux côtés du président Roland Romeyer, le nouvel homme fort des Verts en a dit plus sur ses plans à l'ASSE.

Saint-Étienne est en train de tourner la page Oscar Garcia. Après plusieurs jours de tension, l'écurie de la Loire a annoncé hier le départ de l'entraîneur espagnol, qui n'a passé que treize matches sur le banc stéphanois. Forcément, son cas a encore été évoqué lors de la conférence de presse réunissant Julien Sablé, nommé à la tête de l'équipe professionnelle, et Roland Romeyer. Le président de l'ASSE est revenu brièvement sur les raisons de l'échec Garcia : «Saint-Étienne est une ville de foot. Les supporters, la pression, le derby, ... Oscar Garcia est arrivé d'un autre pays, il ne connaissait pas l'importance de l'ASSE pour la ville». Ce qui n'est pas le cas de Sablé, ancien capitaine des Verts qui a passé neuf années dans le Forez (entre 98 et 2007), qui a évoqué le passage de témoin entre lui et son prédécesseur. «Oscar Garcia est venu parler aux joueurs ce matin. J'ai beaucoup appris avec lui et son staff. Nous avons beaucoup parlé de football ensemble. Je lui souhaite bonne route pour la suite, qu'il trouve un club rapidement pour son bonheur».

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Pour le remplacer, la direction du club a donc décidé de nommer le directeur du centre de formation. Un choix qu'a justifié Romeyer, qui a tenu à préciser que le coach de 37 ans prenait les rênes de l'équipe de façon définitive : «j'ai pris la décision de faire de Julien Sablé l'entraîneur de l'ASSE dans les mêmes conditions que Christophe Galtier en 2009. Aujourd'hui il est l'entraîneur de Saint-Étienne, ce n'est pas un intérim. Cette décision a été réfléchie.Julien est un enfant du club, c'est son club. Il connaît l'histoire, les valeurs, l'environnement. Il a du charisme et du caractère. C'est un rassembleur. Et surtout, c'est un gros travailleur». Des valeurs qui ont donc séduit la direction stéphanoise. De son côté, Sablé a avoué que la proposition et le défi étaient difficilement refusables. «Je ne pouvais pas refuser et je n'ai même pas hésité. J'aime ce club. Aujourd'hui, l'institution me l'a demandé. Je me mets au service de l'ASSE. J'ai toujours eu vocation d'être entraîneur, toujours eu ça en moi. J'ai reçu beaucoup de messages. Je sais que je possède un capital sympathie. Mais ma situation m'importe peu. Je pense au club».

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L'ASSE veut repartir sur de nouvelles bases

Très motivé, Julien Sablé a ensuite fait le point sur les premiers échanges qu'il a pu avoir avec son groupe après deux entraînements. «J'ai pu m'entretenir avec les cadres, notamment avec Loïc Perrin et Stéphane Ruffier. J'ai été transparent sur la situation avec mon groupe Je suis certain d'avoir un groupe avec des joueurs désireux de se battre pour le club. Nous allons tout donner, avec mon staff et les joueurs dès ce vendredi pour le match contre le LOSC. J'ai vraiment hâte d'être demain, 19 heures. Je suis enthousiaste, excité, et très heureux de mon groupe. Nous allons y aller avec humilité. La chose la plus importante pour moi est l'attitude, car ça peut compenser beaucoup de choses. Il faut jouer avec le don de soi, revenir à la simplicité, surtout sous ce maillot. Nous avons vécu une grande désillusion il y a 15 jours (défaite historique 5 à 0 lors du derby contre l'OL). Il faut se mettre à la place des joueurs qui ne pensent qu'au jeu. Ce qui est important c'est l'état d'esprit qui sera affiché demain à Lille». Un match très important pour les pensionnaires du stade Geoffroy-Guichard, qui n'ont plus gagné en Ligue 1 depuis le 14 octobre et qui restent sur une série de 4 matches sans succès toutes compétitions confondues. Outre les résultats négatifs, le jeu proposé par les Stéphanois (6èmes de L1) n'a pas été très intéressant depuis le début de la saison. Et il faudra y remédier.

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Ce sera l'un des défis du nouveau coach à écouter Romeyer. «L'objectif est de faire plus de jeu attrayant. Il n'y a pas de pression, c'est une période de transition. Il y a déjà eu du travail de fait sous la direction d'Oscar Garcia». Puis le président du directoire a profité de cette occasion pour mettre les choses au point concernant la situation et la gestion du club, au cœur des débats ces derniers jours. «Bernard Caiazzo est mon associé. Nous prenons les décisions ensemble dans un club possédant un mode de gouvernance des plus utilisés en France. J'aime mon club. J'ouvre mes bras à tout ce qui peut le faire progresser.Je suis conscient du niveau de la concurrence. Mais il y a un championnat où nous pouvons tirer notre épingle du jeu, autour de la sixième place. Il faut être lucide. Nous voulons figurer du mieux possible. Le moteur du club est l'équipe professionnelle. Ça n'empêche pas que le centre de formation est aussi une priorité car nous n'avons pas les moyens d'acheter des joueurs à 10M€. Il faut faire jouer les jeunes pour les faire progresser. Ils peuvent coûter quelques points au début mais il faut leur faire confiance». Après avoir mis les choses à plat, Saint-Étienne est prêt à repartir sur de nouvelles bases.

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