Coupe du Monde, mercato : les franches confessions de Djibril Sidibé

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Monaco Djibril Sidibé @Maxppp

Blessé en fin de saison dernière, Djibril Sidibé s'est donné corps et âme pour être du voyage en Russie. Sélectionné par Didier Deschamps, mais cantonné au rôle de remplaçant, le latéral droit de l'AS Monaco est revenu sur cette période compliquée. Ainsi que sur son rendez-vous manqué avec le mercato.

À l'instar de Benjamin Mendy, Djibril Sidibé (26 ans) faisait partie des titulaires indéboulonnables de l'équipe de France de Didier Deschamps. Un statut qui semblait acquis pour la Coupe du Monde, la concurrence au poste de latéral n'étant pas des plus impressionnantes chez les Bleus ainsi que dans le football mondial. Mais comme pour le défenseur de Manchester City, une blessure au genou a tout chamboulé. Touché en fin de saison dernière, Sidibé a vu Benjamin Pavard lui passer devant juste avant le coup d'envoi du Mondial russe. Un moment compliqué à vivre pour un joueur plus expérimenté en sélection (18 capes), mais aussi en club (titre de champion, demi-finale de Ligue des Champions en 2017).

La suite après cette publicité

Rentré de Russie, le natif de Troyes n'a pas eu l'occasion de vraiment retrouver le sourire sur le Rocher. Depuis le début du présent exercice, Leonardo Jardim ne l'a toujours pas titularisé (2 apparitions en tant que remplaçant). Présent ce jeudi en conférence de presse, le coach asémiste est revenu sur la situation de son joueur. «Il a passé un moment difficile parce qu'il s'est blessé en fin de saison. Après il est allé avec la France et il s'attendait à jouer (la Coupe du Monde). Psychologiquement c'était difficile pour lui parce qu'il a fait la campagne de qualification. Son objectif, c'est de récupérer sa place et il sait qu'il ne pourra le faire que s'il joue bien à Monaco. Sincèrement, je ne l'ai pas fait jouer titulaire jusque-là. Cette semaine, il s'est très bien entraîné, il a fait des appels dans le couloir. Il est en condition, donc je vais le faire jouer. Il a démontré de la compétence et une bonne attitude».

À lire Bayern : Kingsley Coman persuadé d’être remis à temps pour l’Euro 2024

Une expérience compliquée en Russie

Une bonne nouvelle qui aura le mérite de lancer enfin la saison de Sidibé, venu lui aussi à la rencontre des médias pour parler de son cas. «Il n'y a pas de douleur spécifique, pas de gonflement. Je me sens bien. (...) L'objectif c'était de partir au Mondial et de jouer. J'ai quelque part réussi mon pari malgré ce qu'on disait sur mon état de santé. Il s'est passé plein d'événements, notamment le mercato. J'ai fait un travail spécifique. Aujourd'hui, tout va bien, j'ai repris les entraînements. Je vais postuler pour une place de titulaire. Je viens a l'entraînement pour m'investir à fond. Il y a eu une frustration par rapport au Mondial », a-t-il déclaré, sans éluder la surprise Pavard. «C'est frustrant, mais je suis content pour lui. Je l'ai connu quand j'étais à Lille. C'est quelqu'un qui est jeune et qui a beaucoup de qualités. La situation fait que j'ai eu un souci face aux États-Unis et le coach a fait ses choix, ce n'était pas des choix faciles pour lui. Même Thomas Lemar a disputé des matches avant et s'est retrouvé remplaçant (en Russie). Il faut savoir se rabaisser pour le collectif. C'est frustrant, c'est difficile».

La suite après cette publicité

Une période compliquée suivie par un mercato atone. Souvent annoncé partant ces dernières années, Sidibé a payé cher son nouveau statut chez les Bleus, ainsi que les rumeurs planant sur l'état de santé de son genou. Dans son édition d'hier, L'Équipe indiquait par exemple que Sidibé était peut-être le seul mondialiste français à valoir moins cher après la Coupe du Monde alors qu'une telle compétition est censée augmenter les valeurs des joueurs, et surtout des champions du monde. «Il y a eu des discussions avec le club. Il fallait un temps pour digérer tout ça. J'étais l'un des derniers rescapés (monégasques) qui ont joué le Mondial. Dur, non, il ne faut pas exagérer, mais on se dit qu'on aimerait franchir un palier, découvrir d'autres championnats. J'avais l'ambition d'aller voir ailleurs, j'avais mes plans. Aujourd'hui, j'accepte le destin».

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité